Signaux d’alerte
Anorexie, troubles alimentaires : adoption soudaine de vêtements amples, refus de tout signe de féminité, aménorrhée, perte de poids, évolution du rapport à la nourriture : la jeune fille ne partage plus le repas familial (même si elle prépare des repas riches pour les autres), vomit fréquemment… Investissement addictif dans un sport, troubles du sommeil importants et durables…
Prise de toxiques (cannabis, ecstasy, alcool…) : chute brutale et inexpliquée des résultats scolaires, désinvestissement scolaire durable, besoins d’argent non motivés, vols ou vente de ses propres affaires…
Dépression, tentations suicidaires : absence de sens à la vie (” les parents sont nuls, je suis nul, la société n’a aucun intérêt… “), négligence corporelle et vestimentaire importante et durable, fascination pour les armes à feu (garçons surtout), perte de désir, de projets (le jeune peut se défaire de ses objets personnels…), changements d’humeur violents et répétés (distinct du ” blues ” de l’adolescence), troubles du sommeil et du comportement importants et durables, fugues, repli sur soi, coupure d’avec la famille et d’avec les amis. Ce dernier point est à moduler : une enquête de l’Inserm montre que les jeunes suicidants ayant fréquenté l’infirmerie scolaire avaient une vie sociale et relationnelle comparable à celle des non-suicidants (1)…
Agressions retournées contre soi : atteintes corporelles, scarifications, piercings incisifs… sans sens clairement exprimé comme un rapport au groupe ou une volonté de ressembler à un artiste…
Délinquance : non-respect des horaires et des règles, sans limite aucune…
Faire / ne pas faire…
Ne pas minimiser, ni banaliser.
Ne pas temporiser (bannir les ” Ça ira mieux demain… “).
Ne pas mettre au défi du passage à l’acte (face aux menaces, suicide, par exemple…).
Garder le contact, malgré tout, avec l’adolescent.
Porter attention à sa vie, à ses activités.
Privilégier la parole, même pour aborder des situations extrêmes : parler du suicide n’est pas dangereux.
S’appuyer sur d’autres adultes relais : médecin généraliste, infirmière scolaire, grands-parents, oncles et tantes…
Diriger le jeune vers une association spécialisée,
v
vers un psychologue, voire un pédopsychiatre. Lui proposer de faire cette démarche seul ou accompagné d’un adulte.
S’adresser soi-même à ces associations ou aux professionnels pour sortir du huis clos familial et prendre du recul.
Source : limpatient.wordpress.com