Jean-Michel Hérin conjugue au quotidien, et avec enthousiasme, l’anesthésie, l’hypnose et le goût de l’art. Il puise son inspiration dans les nuages du Finistère. Et ils foisonnent en ces terres du « bout du monde », nourrissant sans cesse l’imaginaire. Mais écoutons Jean-Michel nous expliquer mieux que personne son oeuvre. C’est comme une séance d’hypnose...
Jean-Michel Hérin : « Je vous invite à imaginer que vous posez la main sur un nuage. Un nuage de tranquillité, de calme, de confort. Vous observez la respiration. Comment vous inspirez. Comment vous soufflez. Vous pouvez observer comment le diaphragme fait une sorte de massage interne, qui favorise la circulation du sang, la circulation de l’énergie, qui met de l’ordre dans les idées, qui calme l’esprit. Je vous invite à imaginer que vous vous installez sur un nuage de confort, de tranquillité, de calme. Vous vous laissez flotter sur ce nuage, comme si vous étiez en apesanteur, en suspension.Cet état flottant favorise le fonctionnement de la partie la plus profonde de l’esprit, celle qui vous connaît bien, celle qui vous guérit. Celle qui fait les mises à jour, les sauvegardes, qui nettoie le disque dur, qui vide la corbeille. C’est elle qui supprime les applications inutiles et télécharge les bonnes applications pour aujourd’hui, ici et maintenant. Quand la partie la plus profonde de l’esprit va s’activer, elle va envoyer un signal à l’autre main. Vous observez l’autre main qui va recevoir un message de légèreté et qui va commencer à se soulever, comme si elle aussi voulait se poser sur un nuage, expérimenter la légèreté. A partir de maintenant vous ne faites rien.
Vous laissez les choses se faire en vous. Pendant ce temps-là, vous vous installez dans votre petite bulle de sécurité, un endroit qui existe, un endroit imaginaire où vous êtes protégés, à l’abri, en sécurité. Vous pouvez imaginer que vous deveniez ce nuage, flottant, tranquille.Un nuage c’est un peu du brouillard, c’est un peu de la brume, tout devient flou. Vous-même vous devenez tout flou. Comme si vous deveniez des milliers de petites gouttelettes, de brume, de brouillard. Dans ce nuage, toutes les sensations deviennent floues, la lumière, les sons, les sensations, les odeurs.
Tout est flou. Même les pensées deviennent floues. C’est fou. Parfois c’est agréable d’être dans le flou. Je vous invite à profiter de cet instant flou. De ces sensations floues. De ces visions un peu floues. De ces sons un peu flous. Ouatés. De ces odeurs un peu folles. De ces parfums un peu fous. Toutes les sensations un peu floues.
Le flou de la tête, le flou des épaules.
Le flou des coudes, le flou des poignets.
Le flou des doigts.
Le flou de la poitrine, le flou du ventre.
Le flou dans le dos.
Le flou des hanches, le flou des genoux.
Le flou des chevilles.
Le flou de la plante des pieds.
Le flou des cinq doigts de pieds.
Comme si tout flottait dans le flou. Dans ce monde flou, vous profitez du confort, de la légèreté, de la tranquillité. Des transparences. La transparence du matin...
Pour lire la suite de l’article et commander la Revue Hypnose & Thérapies Brèves n°66
Jean-Michel Hérin : « Je vous invite à imaginer que vous posez la main sur un nuage. Un nuage de tranquillité, de calme, de confort. Vous observez la respiration. Comment vous inspirez. Comment vous soufflez. Vous pouvez observer comment le diaphragme fait une sorte de massage interne, qui favorise la circulation du sang, la circulation de l’énergie, qui met de l’ordre dans les idées, qui calme l’esprit. Je vous invite à imaginer que vous vous installez sur un nuage de confort, de tranquillité, de calme. Vous vous laissez flotter sur ce nuage, comme si vous étiez en apesanteur, en suspension.Cet état flottant favorise le fonctionnement de la partie la plus profonde de l’esprit, celle qui vous connaît bien, celle qui vous guérit. Celle qui fait les mises à jour, les sauvegardes, qui nettoie le disque dur, qui vide la corbeille. C’est elle qui supprime les applications inutiles et télécharge les bonnes applications pour aujourd’hui, ici et maintenant. Quand la partie la plus profonde de l’esprit va s’activer, elle va envoyer un signal à l’autre main. Vous observez l’autre main qui va recevoir un message de légèreté et qui va commencer à se soulever, comme si elle aussi voulait se poser sur un nuage, expérimenter la légèreté. A partir de maintenant vous ne faites rien.
Vous laissez les choses se faire en vous. Pendant ce temps-là, vous vous installez dans votre petite bulle de sécurité, un endroit qui existe, un endroit imaginaire où vous êtes protégés, à l’abri, en sécurité. Vous pouvez imaginer que vous deveniez ce nuage, flottant, tranquille.Un nuage c’est un peu du brouillard, c’est un peu de la brume, tout devient flou. Vous-même vous devenez tout flou. Comme si vous deveniez des milliers de petites gouttelettes, de brume, de brouillard. Dans ce nuage, toutes les sensations deviennent floues, la lumière, les sons, les sensations, les odeurs.
Tout est flou. Même les pensées deviennent floues. C’est fou. Parfois c’est agréable d’être dans le flou. Je vous invite à profiter de cet instant flou. De ces sensations floues. De ces visions un peu floues. De ces sons un peu flous. Ouatés. De ces odeurs un peu folles. De ces parfums un peu fous. Toutes les sensations un peu floues.
Le flou de la tête, le flou des épaules.
Le flou des coudes, le flou des poignets.
Le flou des doigts.
Le flou de la poitrine, le flou du ventre.
Le flou dans le dos.
Le flou des hanches, le flou des genoux.
Le flou des chevilles.
Le flou de la plante des pieds.
Le flou des cinq doigts de pieds.
Comme si tout flottait dans le flou. Dans ce monde flou, vous profitez du confort, de la légèreté, de la tranquillité. Des transparences. La transparence du matin...
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Jean-Michel Hérin dans le texte :
- « Hypnose & acupuncture en anesthésie », Satas, 2015.
- « Couleur chronique : Hypnose, acupuncture & créativité », Satas, 2017.
- « Nuagismes : Scripts d’hypnose », Satas, 2019
(également sur YouTube)
https://www.instagram.com/p/CS7aUCXnaAX/?igshid=YmMyMTA2M2Y
- « Couleur chronique : Hypnose, acupuncture & créativité », Satas, 2017.
- « Nuagismes : Scripts d’hypnose », Satas, 2019
(également sur YouTube)
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N°66 : Aout / Septembre / Octobre 2022
Dans ce n°66, nous verrons comment aider les personnes qui nous consultent à sortir des effets des histoires dissociatives dans lesquels elles sont enfermées. Le questionnement développé dans les thérapies brèves est une aide essentielle pour rendre possible l’activation des processus de réassociation.
Edito:
. Julien Betbèze : Approche stratégique et acceptation de la solitude
. Alain Vallée développe un exemple clinique nous montrant comment la conversation d’engagement ouvre de nouvelles possibilités d’agir chez un sujet présentant un diabète de type 2 et qui ne parvenait pas jusque-là, malgré les risques somatiques, à modifier sa relation à l’alimentation.
Spécialiste mondialement connu de l’approche stratégique, Giorgio Nardone explique l’importance de différencier trois manifestations différentes de la solitude. Il enseigne comment apprendre à être avec les autres, et le chemin vers l’acceptation de la solitude, acceptation nécessaire pour faire vivre une relation.
Véronique Cohier-Rahban poursuit sa réflexion sur la prise en charge des enfants soumis aux effets des violences intergénérationnelles. Elle nous montre comment Armel, enfermé dans le rôle « d’enfant problème », va se libérer de son rôle sacrificiel par le questionnement circulaire et la mise en place de relations de coopération dans la famille.
A travers le cas de Marthe, enfermée dans son monde de détresse et d’inquiétude, Arnaud Zeman décrit comment le thérapeute, en se mettant en lien avec ses ressources relationnelles, accueille ses ressentis corporels et ses affects pour construire un accordage avec un sujet prisonnier de son vécu dissociatif. Cet accordage est le premier pas vers un nouveau positionnement rendant possible le changement.
Le dossier thématique sur le lien thérapeutique se poursuit avec Karine Ficini qui nous fait part de l’histoire de Daniel, orphelin à l’âge de 4 ans, et dont les étapes de vie sont marquées par le pouvoir du monde abandonnique. Avec l’utilisation des mouvements alternatifs et de questions centrées sur la traduction corporelle de la confiance en soi, elle tisse un nouveau lien humain qui génère une nouvelle action signifiante pour le sujet.
Bertrand Hénot utilise le questionnement narratif et solutionniste pour aider Louis à modifier son regard sur les services sociaux et sur lui-même, afin de réinvestir son rôle de père et se mettre en chemin pour retrouver la garde de son fils.
Dans l’espace « Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente trois articles sur l’apport de l’hypnose en gériatrie.
Sarah Muller, dans son article sur les conversations hypnotiques en psychogériatrie, nous raconte comment Mme D. qui présente un diagnostic de Démence fronto-temporal, intègre l’Ehpad à 92 ans, suite à une chute, et va bénéficier d’un accompagnement complet à la toilette, effectuée au lit.
Véronique Treussier-Ravaud expose le cas clinique de Mme L.F. patiente âgée qui souffre de troubles cognitifs sévères. Une séance d’hypnose pendant sa toilette, avec ancrage musical et techniques apaisantes, a pour bout de la réinstaller dans un état de bien-être.
. Blandine Rossi-Bouchet, orthophoniste, nous explique comment elle utilise l’hypnose dans sa pratique quotidienne auprès des personnes âgées.
Dans la chronique « Bonjour et après », vous trouverez les premières consultations d’Elisabeth qui noie son ennui dans l’alcool. Sophie Cohen utilise le questionnement stratégique et l’hypnose pour aider la patiente à quitter ses tentatives de solution.
Enfin, Nicolas D’Inca nous livre un article passionnant sur le chamanisme et les animaux de pouvoir pour retrouver les liens au monde vivant.
Crédit photo Jean-Michel HERIN
Dans ce n°66, nous verrons comment aider les personnes qui nous consultent à sortir des effets des histoires dissociatives dans lesquels elles sont enfermées. Le questionnement développé dans les thérapies brèves est une aide essentielle pour rendre possible l’activation des processus de réassociation.
Edito:
. Julien Betbèze : Approche stratégique et acceptation de la solitude
. Alain Vallée développe un exemple clinique nous montrant comment la conversation d’engagement ouvre de nouvelles possibilités d’agir chez un sujet présentant un diabète de type 2 et qui ne parvenait pas jusque-là, malgré les risques somatiques, à modifier sa relation à l’alimentation.
Spécialiste mondialement connu de l’approche stratégique, Giorgio Nardone explique l’importance de différencier trois manifestations différentes de la solitude. Il enseigne comment apprendre à être avec les autres, et le chemin vers l’acceptation de la solitude, acceptation nécessaire pour faire vivre une relation.
Véronique Cohier-Rahban poursuit sa réflexion sur la prise en charge des enfants soumis aux effets des violences intergénérationnelles. Elle nous montre comment Armel, enfermé dans le rôle « d’enfant problème », va se libérer de son rôle sacrificiel par le questionnement circulaire et la mise en place de relations de coopération dans la famille.
A travers le cas de Marthe, enfermée dans son monde de détresse et d’inquiétude, Arnaud Zeman décrit comment le thérapeute, en se mettant en lien avec ses ressources relationnelles, accueille ses ressentis corporels et ses affects pour construire un accordage avec un sujet prisonnier de son vécu dissociatif. Cet accordage est le premier pas vers un nouveau positionnement rendant possible le changement.
Le dossier thématique sur le lien thérapeutique se poursuit avec Karine Ficini qui nous fait part de l’histoire de Daniel, orphelin à l’âge de 4 ans, et dont les étapes de vie sont marquées par le pouvoir du monde abandonnique. Avec l’utilisation des mouvements alternatifs et de questions centrées sur la traduction corporelle de la confiance en soi, elle tisse un nouveau lien humain qui génère une nouvelle action signifiante pour le sujet.
Bertrand Hénot utilise le questionnement narratif et solutionniste pour aider Louis à modifier son regard sur les services sociaux et sur lui-même, afin de réinvestir son rôle de père et se mettre en chemin pour retrouver la garde de son fils.
Dans l’espace « Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente trois articles sur l’apport de l’hypnose en gériatrie.
Sarah Muller, dans son article sur les conversations hypnotiques en psychogériatrie, nous raconte comment Mme D. qui présente un diagnostic de Démence fronto-temporal, intègre l’Ehpad à 92 ans, suite à une chute, et va bénéficier d’un accompagnement complet à la toilette, effectuée au lit.
Véronique Treussier-Ravaud expose le cas clinique de Mme L.F. patiente âgée qui souffre de troubles cognitifs sévères. Une séance d’hypnose pendant sa toilette, avec ancrage musical et techniques apaisantes, a pour bout de la réinstaller dans un état de bien-être.
. Blandine Rossi-Bouchet, orthophoniste, nous explique comment elle utilise l’hypnose dans sa pratique quotidienne auprès des personnes âgées.
Dans la chronique « Bonjour et après », vous trouverez les premières consultations d’Elisabeth qui noie son ennui dans l’alcool. Sophie Cohen utilise le questionnement stratégique et l’hypnose pour aider la patiente à quitter ses tentatives de solution.
Enfin, Nicolas D’Inca nous livre un article passionnant sur le chamanisme et les animaux de pouvoir pour retrouver les liens au monde vivant.
Crédit photo Jean-Michel HERIN