Soja et isoflavones de soja
Un petit nombre de travaux indiquent que boire plus d’un verre par jour de lait de soja réduirait le risque de cancer de la prostate. Ce sont les isoflavones de soja qui produiraient cet effet. Mais ces études portent sur trop peu de patients pour être concluantes. Il n’en existe guère sur les autres produits à base de soja.
Le sélénium
Le sélénium atténue la fréquence des cancers. Les hommes chez qui le taux plasmatique de ce minéral est faible présenteraient « un risque de cancer de la prostate quatre à cinq fois plus important que la normale », précise le Dr Patrice Pfeiffer, urologue à Limoges et membre de l’Association française d’urologie (1).
L’intérêt du sélénium est conforté par les travaux du Dr Larry Clark de l’Arizona Cancer Center aux états-Unis. Il a suivi un millier d’hommes prenant 200 microgrammes de sélénium par jour pendant quatre à sept ans. Cette complémentation a pu réduire de 63 % le risque de cancer chez ces hommes. Le National Cancer Institute a lancé une recherche appelée « Select » dans ce pays. Elle implique 32 000 hommes pour vérifier l’impact du sélénium et de la vitamine E. Elle doit durer douze ans.
Le Ginkgo V de Beljanski
Le Dr Philippe de Kuyper a soigné le président François Mitterrand d’octobre 1994 à mai 1995. Il témoignait dans nos colonnes, affirmant avoir proposé des « produits protecteurs » agissant « contre les radicaux libres ». Il s’agissait selon plusieurs sources, d’un extrait de Ginkgo biloba réalisé par Mirko Beljanski, et de « substances antioxydantes », telles que le sélénium.
Parmi les produits mis au point par Mirko Beljanski figure en effet « Ginkgo V ». Il ne s’agit pas d’un extrait de plante entière comparable à ceux utilisés pour l’insuffisance veineuse ou les hémorroïdes. En travaillant sur le rôle régulateur des ribonucléases, Mirko Beljanski aurait découvert un amide, ou composant rare, des extraits de ginkgo biloba (2). Réalisé à partir de ce composant, Ginkgo V diffère donc des extraits de plante entière. Il est actuellement proposé par les praticiens de la méthode Beljanski, notamment aux états-Unis, aux personnes subissant une radiothérapie. Il atténuerait la fréquence et la gravité des brûlures liées à la radiothérapie (3). Ginkgo V est aussi proposé, après les traitements chirurgicaux, pour lutter contre les cicatrices qu’ils peuvent provoquer (2).
La vitamine D
Plusieurs recherches américaines ont montré que les personnes qui vivent sous des latitudes élevées sont bien plus touchées par le cancer que celles qui vivent près de l’équateur. Elles présentent en général un déficit en vitamine D en raison du plus faible ensoleillement. Ainsi, la Floride est deux fois moins touchée que l’État du Maine, situé dans le Nord-Est des États-Unis, soulignait déjà une étude publiée en 1992 dans la revue Cancer. En France, trois adultes sur quatre vivant en ville présenteraient des déficits en vitamine D l’hiver.
La vitamine E
« Les suppléments de vitamine E, particulièrement en association avec le sélénium, pourraient avoir un rôle protecteur contre le cancer de la prostate », souligne le
Dr Pfeiffer. Cette vitamine permet de lutter contre les radicaux libres. Près de 30 000 hommes ont pris, chaque jour pendant six ans, 5 mg de vitamine ou un placebo, dans le cadre d’une étude finlandaise. La prise quotidienne de cette vitamine a permis de réduire de 32 % l’incidence de cancer de la prostate par rapport au groupe ayant pris un placebo. •
(1) Il est l’auteur de Docteur, c’est la prostate ? aux éditions Alpen.
(2) Mirko Beljanski’s Innovative Approach to Helping Patients Suffering from Cancer, Chronic Viral Diseases and Autoimmune Conditions, Dr Michael B. Schachter, publié sur le site du Schachter Center for Complementary Medicine (New York ) : www.mbschachter.com.
(3) Natural Source, printemps 2005, Lettre d’information de la Fondation Beljanski, publiée sur le site www.natural-source.com
Source : limpatient.wordpress.com