Coaching de vie. Robert LEYGUES

Avec les années, les techniques de communication s’additionnent. L’accompagnement est maintenant un acte intégratif centré sur la personne, utilisant divers outils, des plus simples comme l’écoute, aux tests complexes.



Pour le profane que je suis, la médecine intégrative témoigne d'une remarquable ouverture d'esprit, d'une volonté d'examiner d'autres possibles, de ne négliger aucune piste pour atteindre son objectif : la guérison du patient. Cette démarche me semble totalement pertinente, en parfaite syntonie avec notre époque. Le médecin intégratif, tout comme le coach, et c'est là une différence fondamentale avec le praticien conventionnel, "donne" vraiment du temps à son patient, à son client.
 
Médecin et coach se doivent de maitriser les règles élémentaires de la communication de façon à créer un lien avec le malade, le client. Le premier contact (et ceux qui suivront bien sûr !), capital, sera souriant, chaleureux, sincère, authentique : il va déterminer la qualité de la relation de confiance indispensable à la réalisation des objectifs voulus. Comme aurait pu le dire Monsieur de La Palice, communiquer, c'est transmettre des messages à l'aide d'un langage, en utilisant son corps et sa voix. Communiquer, c'est aussi savoir se taire (si, si !) de façon à laisser à l'autre un espace de parole. C'est bien sûr, le moyen de le découvrir, de faire sa "connaissance", de savoir quelle est sa "météo" du jour, son état d'esprit dans l'instant. C'est aussi se donner la possibilité de le rejoindre dans son système de valeur, dans sa vision du monde, tout en conservant une neutralité bienveillante.
 
Nous ne devons pas oublier non plus que la qualité du message incombe à l'émetteur : si je ne suis pas bien compris, il est de ma responsabilité de de chercher à savoir pourquoi, et à y remédier. Par ailleurs, le sens du message est grandement déterminé par le retour oral, ou visuel, qu'il suscite : c'est le "feed back". En effet, nous régulons presque automatiquement notre message en fonction des réactions du récepteur, et la plupart du temps, de façon non consciente. Pour devenir un bon communicant, il est donc indispensable d'apprendre à observer, et à écouter son interlocuteur de façon à recueillir un maximum d'informations sur son ressenti, et ainsi adapter son message, pour passer du niveau non conscient au niveau conscient.
 
Écouter "l'autre", c'est adopter une posture physique montrant sa disponibilité, sa présence. C'est aussi faire abstraction le plus possible des filtres avec lesquels nous fonctionnons : filtresphysiques, socio-culturels, nos tendances à la généralisation, l'interprétation, l'inférence arbitraire, la pensée dichotomique, l'abstraction sélective, la distorsion, les références à notre vécu etc…
 
Écouter est réellement l'un des outils essentiels du coach, et très certainement du médecin intégratif : c'est être sensible au ton sur lequel les choses sont dites, au timbre de la voix, aux mots utilisés, à ceux qui reviennent fréquemment et qui donnent de nombreuses indications sur l'état interne du coaché, du patient : niveau de stress, car venir voir un médecin, un coach n'est pas neutre, ou, au contraire, sa tranquillité, sa tristesse, ou sa joie, sa colère, son impatience…
 
Savoir regarder est également un outil d'une rare efficacité : couleur de la peau du visage, son humidité éventuelle, rougeurs, dilatation de la pupille, gestuelle, mouvements du corps non contrôlés etc. Le regard, outre qu'il permet d'être présent à "l'autre", permet le passage de toutes les expressions, de tous les sentiments. Cette écoute, ce regard, sont non jugeants : ils permettent bien au contraire de témoigner bienveillance et empathie. Dans ce rapport à "l'autre", il faut aussi tenir compte de la proxémie de chacun et respecter ainsi sa zone de confort.




Rédigé le 05/12/2013 à 15:27 modifié le 05/12/2013


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