La communication fait partie intégrante de notre vie animale et des êtres prédateurs que nous sommes toujours. Nous sommes apparus dans un monde de manque, où il n’y avait pas assez de nourriture pour toutes les espèces présentes, aussi il a fallu tuer l’autre, souvent, beaucoup, pour pouvoir manger et être sélectionné comme une espèce viable à long terme.
L’état de vigilance était indispensable pour détecter d’où venait le danger et ne pas se transformer en appât. Il fallait être ouvert à son environnement. Et la sélection naturelle a retenu ce qui était efficace.
Il y a eu le jeu des neurones miroirs
La recherche scientifique découvre depuis tout juste une dizaine d’années l’existence de ces fameux neurones miroirs, qui s’activent dans le cerveau de l’animal ou de l’homme exactement de la même façon, que l’on soit en mouvement ou que l’on se contente de regarder celui qui bouge.
Ainsi, dans notre cerveau, des chaînes neurologiques similaires s’activent, que l’on agisse physiquement ou que ce soit l’autre en face de nous. La thèse scientifique actuelle serait qu’il s’agit là d’un mécanisme de défense permettant d’anticiper le comportement de celui d’en face, en vivant sa gestuelle de l’intérieur.
S’il est près à nous attaquer, autant le savoir en temps réel pour se protéger rapidement, et ne pas s’endormir à mauvais escient ! Et s’il a de bonnes intentions à notre égard, alors la vigilance n’est pas nécessaire et l’on peut se détendre sans danger.
Nos neurones miroirs nous rendent très influençables. De même que notre cerveau croit faire des mouvements qu’il ne fait pas, de même il prend pour sienne la croyance de l’autre, car celle-ci s’exprime aussi à travers des mouvements aussi imperceptibles soient-ils.
Selon ce que l’on ressent pour l’autre, le corps choisit une gestuelle spécifique, universelle, codée depuis des millions d’années de sélection naturelle, et les neurones miroirs captent et reproduisent. Et la perception de nous-même peut se confondre avec celle de l’autre à notre égard, avant même toute émission de parole car le geste accompagne et précède la communication verbale.
Si tu crois en moi, tu me rendras service car j’aurai ainsi tendance à le croire aussi, et l’inverse marche malheureusement tout autant.
L’état de vigilance était indispensable pour détecter d’où venait le danger et ne pas se transformer en appât. Il fallait être ouvert à son environnement. Et la sélection naturelle a retenu ce qui était efficace.
Il y a eu le jeu des neurones miroirs
La recherche scientifique découvre depuis tout juste une dizaine d’années l’existence de ces fameux neurones miroirs, qui s’activent dans le cerveau de l’animal ou de l’homme exactement de la même façon, que l’on soit en mouvement ou que l’on se contente de regarder celui qui bouge.
Ainsi, dans notre cerveau, des chaînes neurologiques similaires s’activent, que l’on agisse physiquement ou que ce soit l’autre en face de nous. La thèse scientifique actuelle serait qu’il s’agit là d’un mécanisme de défense permettant d’anticiper le comportement de celui d’en face, en vivant sa gestuelle de l’intérieur.
S’il est près à nous attaquer, autant le savoir en temps réel pour se protéger rapidement, et ne pas s’endormir à mauvais escient ! Et s’il a de bonnes intentions à notre égard, alors la vigilance n’est pas nécessaire et l’on peut se détendre sans danger.
Nos neurones miroirs nous rendent très influençables. De même que notre cerveau croit faire des mouvements qu’il ne fait pas, de même il prend pour sienne la croyance de l’autre, car celle-ci s’exprime aussi à travers des mouvements aussi imperceptibles soient-ils.
Selon ce que l’on ressent pour l’autre, le corps choisit une gestuelle spécifique, universelle, codée depuis des millions d’années de sélection naturelle, et les neurones miroirs captent et reproduisent. Et la perception de nous-même peut se confondre avec celle de l’autre à notre égard, avant même toute émission de parole car le geste accompagne et précède la communication verbale.
Si tu crois en moi, tu me rendras service car j’aurai ainsi tendance à le croire aussi, et l’inverse marche malheureusement tout autant.
Avant même de choisir de communiquer par le verbe, nous sommes donc sans cesse en communication avec notre environnement qui, selon les circonstances, nous nourrit ou nous appauvrit. Que nous le voulions ou non, nous n’arrêtons pas par essence, de communiquer à notre insu avec l’autre. C’est cela, vivre en société…
Mais avec la parole et notre conscience d’être, à quoi jouons-nous ? Cette dernière est bien balbutiante et a du mal à prendre le pouvoir, vu l’état de notre planète Terre et les relations entre les hommes. Il faut bien remarquer que notre conscience est apparue il n’y a qu’environ 180 000 ans, quand nos premiers cerveaux – cerveau reptilien et cerveau limbique appelés tous deux aujourd’hui tronc cérébral – ont commencé à voir le jour, il y a environ 500 millions d’années.
Si nous la voulons aux commandes pour “bien” communiquer, il faut le décider. Nos remarquables avancées technologiques permettant de faire circuler une information en temps réel sur toute la planète, loin d’aider les êtres humains à entrer dans une solidarité universelle, semble au contraire produire l’inverse. Trop d’information tue l’information, et l’agitation et l’affolement mental en résultent.
Mais que signifie “bien communiquer“?
Nous allons prendre l’exemple d’une communication entre un médecin et la personne qui vient le voir lors d’une consultation. Qui a besoin de qui ? Quels sont les objectifs de sortie ? Quels sont les enjeux ? Les moyens utilisés sont-ils suffisants et adaptés à la situation?
Le contexte est-il porteur, et favorable à une “bonne“ relation ? Les neurones miroirs ne sont-ils pas en train de parasiter l’ambiance, et déclencher la guerre ?
Mais avec la parole et notre conscience d’être, à quoi jouons-nous ? Cette dernière est bien balbutiante et a du mal à prendre le pouvoir, vu l’état de notre planète Terre et les relations entre les hommes. Il faut bien remarquer que notre conscience est apparue il n’y a qu’environ 180 000 ans, quand nos premiers cerveaux – cerveau reptilien et cerveau limbique appelés tous deux aujourd’hui tronc cérébral – ont commencé à voir le jour, il y a environ 500 millions d’années.
Si nous la voulons aux commandes pour “bien” communiquer, il faut le décider. Nos remarquables avancées technologiques permettant de faire circuler une information en temps réel sur toute la planète, loin d’aider les êtres humains à entrer dans une solidarité universelle, semble au contraire produire l’inverse. Trop d’information tue l’information, et l’agitation et l’affolement mental en résultent.
Mais que signifie “bien communiquer“?
Nous allons prendre l’exemple d’une communication entre un médecin et la personne qui vient le voir lors d’une consultation. Qui a besoin de qui ? Quels sont les objectifs de sortie ? Quels sont les enjeux ? Les moyens utilisés sont-ils suffisants et adaptés à la situation?
Le contexte est-il porteur, et favorable à une “bonne“ relation ? Les neurones miroirs ne sont-ils pas en train de parasiter l’ambiance, et déclencher la guerre ?
Une “bonne“ communication est un échange, un partage d’amour et d’informations, où chacun tend la main à l’autre, permettant respectivement aux objectifs individuels et partagés d’être atteints. Ici nous commençons à rêver devant l’évocation de partage d’amour, car quand l’environnement est trop lourd et contraignant et qu’une respiration paisible devient difficile, les pulsions de combats ou les inhibitions de soumission apparaissent, et face à l’instinct de survie dans des situations de danger ou difficilement supportables, l’amour s’effiloche comme un voile d’illusion.
Tant de gens attendent dans le cabinet médical…, à l’hôpital n’en parlons pas, quant aux urgences… oublions !! Alors les vieux réflexes ancestraux de prédateurs se réveillent. Moi, moi, et encore moi, et celui qui a le pouvoir le prend haut et fort. Pourquoi la personne qui consulte est-elle encore appelée “patient”, si ce n’est inconsciemment et consciemment pour prendre pouvoir sur elle ?
Alors que le pouvoir devrait être partagé, car celui qui vient consulter a les informations premières, et celui qui reçoit à l’hôpital ou dans son cabinet, le médecin, ne peut rien sans elles. En fait le pouvoir est pris par le médecin, généralement pressé et débordé, et humainement fatigué par un métier intense et trop souvent lourd.
Alors le “patient” n’a qu’à obéir, définition oblige, cela permet à son interlocuteur de gagner du temps de ne pas trop se mettre en danger.
Lors de mes nombreuses formations à des médecins, sur le thème la relation médecin/malade, très vite je me suis mise à commencer nos journées en dessinant au paper board, deux personnages en face à face, un grand et un petit. Et là je demande où est le médecin, où est le “patient”.
Tout le monde éclate de rire, le message passe, et nous abordons tout de suite qu’une “bonne communication“ commence avant tout par une égalité intrinsèque et identitaire, d’être et de relation. Ce n’est pas parce que je suis professeur ou docteur que je suis supérieur à l’autre. Et le croire est pris en relais par les neurones miroirs et ses contagions.
Communiquer se fait d’égal à égal. L’amour ignore toute hiérarchie. Encore une fois, sans lui, pas de bonne communication.
Alors, si j’ai envie d’avoir une communication belle et efficace avec mon médecin, je prépare en avance la consultation comme un entretien d’embauche, pour dans un premier temps lui donner des informations claires et exhaustives me concernant, lui permettant de gagner du temps car le contexte médical n’est pas favorable au temps qui passe, puis je lâche prise et me mets en ouverture pour l’écouter.
-En même temps, je garde sans cesse une posture intérieure et extérieure d’égalité de relation et de dialogue. Et je choisis un médecin que j’apprécie, pour moi comme pour lui. Ses neurones miroir le sauront tout de suite, ainsi je le rendrai meilleur car nul n’est indifférent à l’estime de l’autre
Tant de gens attendent dans le cabinet médical…, à l’hôpital n’en parlons pas, quant aux urgences… oublions !! Alors les vieux réflexes ancestraux de prédateurs se réveillent. Moi, moi, et encore moi, et celui qui a le pouvoir le prend haut et fort. Pourquoi la personne qui consulte est-elle encore appelée “patient”, si ce n’est inconsciemment et consciemment pour prendre pouvoir sur elle ?
Alors que le pouvoir devrait être partagé, car celui qui vient consulter a les informations premières, et celui qui reçoit à l’hôpital ou dans son cabinet, le médecin, ne peut rien sans elles. En fait le pouvoir est pris par le médecin, généralement pressé et débordé, et humainement fatigué par un métier intense et trop souvent lourd.
Alors le “patient” n’a qu’à obéir, définition oblige, cela permet à son interlocuteur de gagner du temps de ne pas trop se mettre en danger.
Lors de mes nombreuses formations à des médecins, sur le thème la relation médecin/malade, très vite je me suis mise à commencer nos journées en dessinant au paper board, deux personnages en face à face, un grand et un petit. Et là je demande où est le médecin, où est le “patient”.
Tout le monde éclate de rire, le message passe, et nous abordons tout de suite qu’une “bonne communication“ commence avant tout par une égalité intrinsèque et identitaire, d’être et de relation. Ce n’est pas parce que je suis professeur ou docteur que je suis supérieur à l’autre. Et le croire est pris en relais par les neurones miroirs et ses contagions.
Communiquer se fait d’égal à égal. L’amour ignore toute hiérarchie. Encore une fois, sans lui, pas de bonne communication.
Alors, si j’ai envie d’avoir une communication belle et efficace avec mon médecin, je prépare en avance la consultation comme un entretien d’embauche, pour dans un premier temps lui donner des informations claires et exhaustives me concernant, lui permettant de gagner du temps car le contexte médical n’est pas favorable au temps qui passe, puis je lâche prise et me mets en ouverture pour l’écouter.
-En même temps, je garde sans cesse une posture intérieure et extérieure d’égalité de relation et de dialogue. Et je choisis un médecin que j’apprécie, pour moi comme pour lui. Ses neurones miroir le sauront tout de suite, ainsi je le rendrai meilleur car nul n’est indifférent à l’estime de l’autre