Désespérantes pour les médecins par leur persistance, trop souvent revenues chez les femmes, les cystites sont liées aux émotions. Pour les médecins une cystite est une inflammation de la muqueuse de la vessie, pour les femmes c’est cette brûlure, parfois insoutenable, qui oblige à se vider la vessie très fréquemment, ce qui ne soulage d’ailleurs pas toujours ! Les femmes en sont affectées beaucoup plus souvent que les hommes pour des raisons anatomiques bien simples : l’orifice urinaire (ou méat urinaire) est situé à l’entrée du vagin juste en dessous du clitoris et, de plus, les organes génitaux féminins sont assez situés près de l’anus… Il est donc “facile” pour des microbes de coloniser cet orifice et, si les conditions s’y prêtent, de déclencher une infection ou au moins une inflammation… “ça brûle !!!”.
Les conditions favorisantes sont nombreuses:
- ne pas boire suffisamment ;
- être constipé ou avoir des problèmes d’intestin ;
- ne pas avoir une très bonne hygiène locale et on doit souvent rappeler aux petites filles ou à leurs mères qu’il faut éviter d’essuyer la vulve d’arrière en avant ;
- avoir trop d’hygiène locale ; car les savons trop décapants utilisés au niveau vaginal ou vulvaire abîment la flore vaginale destinée à nous protéger des germes étrangers (comme la flore buccale en d’autres lieux) ;
- oublier que le sexe masculin se nettoie avant les rapports vaginaux sans préservatif ;
- avoir des rapports non protégés avec un homme lui-même affecté d’une infection urinaire ou prostatique, parfois chronique et indolore. Alors la cystite s’accompagne d’une vaginite avec les mêmes microbes que le partenaire ;
- avoir une alimentation qui favorise l’inflammation de la muqueuse vésicale (asperge, acides);
- enfin, prendre des antiseptiques urinaires à la moindre gêne, ce qui calme provisoirement mais empêche de tuer vraiment le microbe en cause.
Pourquoi apparaissent-elles ?
La plupart des patientes qui viennent consulter un homéopathe ont déjà eu de nombreuses cystites : qu’il y ait eu ou non d’examen des urines, elles ont pris chaque fois un antibiotique (ou d’elles-mêmes un antiseptique urinaire) avec un soulagement… provisoire ! Toutes demandent une vraie guérison.
Lorsqu’une anomalie d’ordre congénital ou infectieux modifie la forme des conduits urinaires ou lorsqu’il y a un obstacle, par exemple un calcul, la vraie réponse est chirurgicale. Mais, dans l’attente de l’intervention, en particulier chez le jeune enfant, il peut être habile d’utiliser des dilutions homéopathiques de Colibacillinum 15 CH (1 dose tous les quinze jours ou tous les mois) tout en continuant de contrôler régulièrement les urines. Cette stratégie permet de piéger le germe qui infecte les urines de manière plus efficace que la fameuse couverture antibiotique de plusieurs mois qui sélectionne les résistances microbiennes et rend les récidives très difficiles à contrôler.
À l’étranger, il est possible de se procurer des souches microbiennes autres que le colibacille (ou Escherichia Coli) comme Proteus mirabilis ou Klebsiella. Ces remèdes auraient pour effet de stimuler les défenses immunitaires de l’hôte contre l’envahisseur. Cette technique de traitement est utilisable dans tous les cas d’infections occasionnées par de tels germes : tous ceux que nous autres, médecins, rencontrons dans les problèmes de cystite sont des germes normaux de notre flore intestinale mais qui n’ont rien à faire dans les voies urinaires.
Au-delà de la réponse spécifique à l’épisode infectieux, l’homéopathe va également s’intéresser aux conditions d’apparition de l’infection : telle jeune femme qui découvre sa sexualité et ses brûlures du lendemain peut être soulagée par une dose de Staphysagria 15 CH, surtout si son partenaire a été un peu malhabile ou décevant. Même remède pour une cystite survenant après une déception, une contrariété ou encore une colère, ce qui ne dispense jamais de faire un examen d’urine pour identifier le germe incriminé, et éventuellement recourir aux antibiotiques.
Certaines personnes font des cystites chaque fois qu’elles subissent un geste médical au niveau urinaire (sondage) ou génital (bilan uro-dynamique ou rééducation du périnée) : la prise de Eryngium aquaticum 9 CH ou de Populus tremoloïdes 9 CH avant chaque examen peut éviter ces douleurs. Parfois, le médecin devra procéder à une véritable enquête avant de découvrir qu’Agnès a des infections depuis qu’elle ne prend plus la pilule, parce que son partenaire est porteur d’une prostatite chronique à colibacille.
Ou que Marie a toujours des infections à Proteus, germe plutôt résistant, quand elle boit l’eau de son puits et à simples colibacilles quand elle boit de l’eau minérale : le puits serait-il contaminé? l’enquête suit son cours…
En outre, certains profils de femmes semblent plus sensibles que d’autres.
Ainsi, notre amie Sepia, parfois morose ou dépressive, exprimera sa détresse par des cystites… à moins que ce ne soient les cystites qui la dépriment.
Platina, dite théâtrale et compliquée mais souvent simplement mal à l’aise quand elle n’est pas chez elle, est constipée lors des voyages et y ajoute souvent des cystites.
Pulsatilla, plus timide et discrète, ne boit pas suffisamment et a des brûlures avant ses règles, par congestion du périnée.
Ambra Grisea, très impressionnable dès qu’il y a des étrangers, est aussi une jeune fille inquiète qui ira uriner, parfois avec des brûlures, plusieurs fois le soir avant d’aller se coucher, faisant craindre une vraie cystite là où il n’y a qu’une anxiété à apaiser.
Arsenicum album correspond plutôt à un homme inquiet mais aussi agité, que ses cystites accompagnées souvent de diarrhées réveillent la nuit vers 1 heure du matin. Lycopodium, aussi perfectionniste que le précédent est anxieux, est souvent constipé ou gêné aux niveaux digestif et urinaire avec parfois des calculs urinaires qui favorisent les infections à répétition. Le profil le plus désespérant, car il semble que rien ne le soulage et que les traitements antibiotiques ne fassent qu’anticiper sur le prochain épisode infectieux dû à un autre germe, encore plus résistant, c’est Silicea.
Source : limpatient.wordpress.com
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