Diabètes: Syndrome polymétabolique. Dr Philippe TOURNESAC

Le diabète sucré regroupe deux maladies différentes, le diabète de type 1 et le diabète de type 2. La première est le plus souvent une maladie auto-immune, la deuxième est souvent précédée ou associée à des modifications de la tension artérielle et à la répartition des graisses, association que l’on nomme syndrome polymétabolique.



DIABÈTE : DÉFINITIONS
 
Le diabète désigne un syndrome regroupant deux symptômes, la soif et une quantité d’urine trop abondante, appelé en médecine syndrome polyuro-polydipsique. En grec ancien, le mot dia-baino signifie passer au travers, l’eau ressort aussi vite qu’elle rentre par la bouche. Le goût des urines (désolé pour les âmes sensibles) différencie le diabète sucré du diabète insipide. Nous abordons dans ce dossier uniquement le diabète sucré. Depuis l’essor de la biologie, il n’est plus utile de goûter les urines, la mesure de sucre, et en particulier de glucose, permet de faire la différence. L’augmentation de glucose dans les urines est la conséquence d’un excès de glucose dans le sang ou hyperglycémie. C’est pourquoi le diagnostic est souvent effectué à partir d’une prise de sang.
 
Le diabète sucré correspond à deux maladies très différentes le diabète de type 1 et le diabète de type 2.
 
Le diabète de type 1, aussi appelé insulinodépendant, est secondaire à l’arrêt de production d’insuline par le pancréas. L’insuline est une hormone qui permet de réduire la concentration de glucose dans le sang. Il ne représente que 10 % des cas de diabète sucré. Le plus souvent, il s’agit d’une maladie auto-immune. Le corps produit des anticorps qui détruisent les cellules pancréatiques productrices d’insuline.
 
Le diabète de type 2 ou diabète non insulinodépendant ou diabète gras ou diabète de l’âge mûr est secondaire à une résistance à l’insuline.
 
Le diabète gestationnel est une forme de diabète qui survient pendant la grossesse. Il est souvent annonciateur d’un futur diabète de type 2.
 
LE GLUCOSE, AMI OU ENNEMI ?
 
Le glucose, comme les sucres que nous absorbons tous les jours nous apparaît plutôt sympathique en bouche. Les vertus apaisantes ou tonifiantes immédiates du sucre sont utilisées quotidiennement. Le glucose est un nutriment indispensable pour l’organisme et tous les tissus. Il permet de produire de l’énergie, les muscles comme le cerveau en sont de grands consommateurs. L’insuffisance en glucose débouche sur l’hypoglycémie avec son cortège de symptômes désagréables : crampes d’estomac, irritabilité, sueurs, vertiges et même malaise avec perte de connaissance. Cette affection bénigne, si elle n’est pas iatrogène (déclenchée par un médicament) disparaît en réduisant les apports de sucre au petit-déjeuner (pour plus d’informations : Sucre et troubles du comportement, Spasmagazine 9 ; 10h le scandale des maternelles, Santé intégrative 18). L’excès de glucose dans le sang est nettement plus dangereux pour la santé. Il est associé à des lésions de tous les tissus et en particulier des reins, des yeux, de l’appareil neurologique, des artères. Ces conséquences somatiques ne sont pas immédiatement ressenties par le patient, et une fois installées sont irréversibles et réduisent l’espérance de vie. Le dépistage et la prise en charge du diabète à un stade précoce avant l’apparition des symptômes cliniques sont donc indispensables.
 
LE DIAGNOSTIC DES DEUX DIABÈTES SUCRÉS
 
Pour le diabète de type 1, l’apparition de la maladie est brutale souvent chez un sujet jeune. Il faudra donc pratiquer un dosage de la glycémie et la glycosurie en cas de soif ou de besoin d’uriner trop importants, d’une haleine acétonique (odeur pomme de reinette) souvent associés à un amaigrissement. A` un stade important et de glycémie très élevée, on peut observer une perte de connaissance et un coma qui ne disparaît pas spontanément. Un bilan en milieu spécialisé est toujours indispensable afin de détecter les premières conséquences du diabète et d’instaurer un traitement par l’insuline dans les plus brefs délais. Le diabète de type 2 est insidieux et progressif. Il survient chez un sujet présentant des perturbations de son métabolisme. Cliniquement, on note une augmentation de la graisse abdominale avec modification du rapport taille sur hanche au delà de 0,85 pour les femmes et de 0,90 pour les hommes (article "attention à la bedaine", Santé intégrative n°9). Biologiquement, certains critères doivent aussi alerter, (cf. article Diagnostic précoce d’insulinorésistance). 

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Rédigé le 16/12/2013 à 12:44 modifié le 24/03/2014

Journaliste spécialisée en Médecines Alternatives et Complémentaires En savoir plus sur cet auteur

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