Près de 500 étudiants ostéopathes ont manifesté dans les rues de Lyon ce jeudi. Ils dénoncent la multiplication des écoles et réclament une harmonisation des formations. Explications.
Ambiance blouses blanches et cornes de brume ce jeudi matin, dans le centre ville de Lyon. Près de 500 étudiants en ostéopathie, remontés à bloc et inquiets pour leur avenir ont défilé de Bellecour jusqu’à la préfecture, pour dénoncer la multiplication d’écoles d’ostéopathe et la disparité des formations. Une action à l’initiative de l’Union Nationale des Etudiants en Ostéopathie (UNEO), qui rassemble les étudiants des formations dites "exclusives".
Car pour exercer ce métier, plusieurs cursus existent : à temps plein, en cinq ans accessibles après le bac (exclusifs) ou à temps partiel, plusieurs sessions par ans, sur trois ans, ouvertes aux kinés, aux médecins ou aux sages-femmes (non exclusif). Mais la reconnaissance du titre en 2007 a attiré les convoitises, et aujourd’hui, les écoles se multiplient.
Si à l’origine seul douze d’entre elles avaient obtenu l’agrément en France, elles sont désormais plus d’une cinquantaine à se targuer de préparer au métier d’ostéopathe, certaines ayant obtenu leur précieux sésame après une dizaine de tentatives. Un nombre impressionnant d’écoles en comparaison de nos voisins européens : 4 en Angleterre, 3 en Espagne, 5 en Italie.
Ambiance blouses blanches et cornes de brume ce jeudi matin, dans le centre ville de Lyon. Près de 500 étudiants en ostéopathie, remontés à bloc et inquiets pour leur avenir ont défilé de Bellecour jusqu’à la préfecture, pour dénoncer la multiplication d’écoles d’ostéopathe et la disparité des formations. Une action à l’initiative de l’Union Nationale des Etudiants en Ostéopathie (UNEO), qui rassemble les étudiants des formations dites "exclusives".
Car pour exercer ce métier, plusieurs cursus existent : à temps plein, en cinq ans accessibles après le bac (exclusifs) ou à temps partiel, plusieurs sessions par ans, sur trois ans, ouvertes aux kinés, aux médecins ou aux sages-femmes (non exclusif). Mais la reconnaissance du titre en 2007 a attiré les convoitises, et aujourd’hui, les écoles se multiplient.
Si à l’origine seul douze d’entre elles avaient obtenu l’agrément en France, elles sont désormais plus d’une cinquantaine à se targuer de préparer au métier d’ostéopathe, certaines ayant obtenu leur précieux sésame après une dizaine de tentatives. Un nombre impressionnant d’écoles en comparaison de nos voisins européens : 4 en Angleterre, 3 en Espagne, 5 en Italie.
Trop d’écoles, trop d’ostéos
Avec la multiplication de ces écoles, ce sont des vagues de praticiens qui entrent dans la vie active chaque année, saturant un peu plus encore le marché. Alors qu’au 1er janvier 2010, ils étaient 11 600 en France, soit un ostéo pour 5 500 habitants, au 1er janvier 2011, le Registre des Ostéopathes de France (ROF) en dénombrait 14 300, soit un praticien pour 4 500 habitants. Même explosion dans le Rhône qui fait parti des secteurs noirs en terme de débouchés, pour les jeunes ostéopathes qui seraient tentés de s’y installer. 570 en janvier 2010, ils sont désormais près de 700 à pratiquer dans le département, dont 360 "exclusifs". Ce jeudi, tôt dans la matinée, les manifestants s’étaient retrouvés devant une école de Limonest qui ouvrira en septembre prochain une formation à temps plein. "Une école de trop" selon eux. Car en Rhône-Alpes, trois formations exclusives existent déjà, et l’UNEO s’oppose à toute nouvelle ouverture d’école. Pour Stephane Royal, vice-président de l’UNEO, "Il est nécessaire de juguler l’hémorragie".
Les étudiants devant
En battant le pavé, les étudiants en ostéo entendent attirer l’attention sur le cas de leur future profession, déjà sinistrée. Ils souhaitent renouer rapidement le dialogue avec "un interlocuteur compétent du Ministère de la Santé" et réclament la parution du rapport de l'IGAS sur les formations diligenté en 2010. "Ostéo à plein temps, sécurité du patient" scandaient-ils jeudi matin. Car au-delà du nombre de formation, c’est leur contenu même que veulent défendre les étudiants. Ils souhaitent ainsi le maintien d'un minimum de 3520 heures de formation initiale, avec l’espoir d’atteindre un jour les 4 320 heures recommandées par un rapport de l'OMS.
Mais si les étudiants n’ont pas de difficulté à se fédérer et à défendre leur future profession, force est de constater que chez les professionnels, c’est l’éclatement et la dispersion qui sont de mise, puisque les neuf associations socioprofessionnelles ostéopathiques pèchent à parler d’une seule voix. C’est pourquoi l’UNEO appelle à "une union rapide et efficace des dirigeants et acteurs de l'Ostéopathie". En 2007 déjà, c’est l’Union des étudiants qui avait été le moteur des négociations qui avaient permis d’aboutir à un décret d’application.
Avec la multiplication de ces écoles, ce sont des vagues de praticiens qui entrent dans la vie active chaque année, saturant un peu plus encore le marché. Alors qu’au 1er janvier 2010, ils étaient 11 600 en France, soit un ostéo pour 5 500 habitants, au 1er janvier 2011, le Registre des Ostéopathes de France (ROF) en dénombrait 14 300, soit un praticien pour 4 500 habitants. Même explosion dans le Rhône qui fait parti des secteurs noirs en terme de débouchés, pour les jeunes ostéopathes qui seraient tentés de s’y installer. 570 en janvier 2010, ils sont désormais près de 700 à pratiquer dans le département, dont 360 "exclusifs". Ce jeudi, tôt dans la matinée, les manifestants s’étaient retrouvés devant une école de Limonest qui ouvrira en septembre prochain une formation à temps plein. "Une école de trop" selon eux. Car en Rhône-Alpes, trois formations exclusives existent déjà, et l’UNEO s’oppose à toute nouvelle ouverture d’école. Pour Stephane Royal, vice-président de l’UNEO, "Il est nécessaire de juguler l’hémorragie".
Les étudiants devant
En battant le pavé, les étudiants en ostéo entendent attirer l’attention sur le cas de leur future profession, déjà sinistrée. Ils souhaitent renouer rapidement le dialogue avec "un interlocuteur compétent du Ministère de la Santé" et réclament la parution du rapport de l'IGAS sur les formations diligenté en 2010. "Ostéo à plein temps, sécurité du patient" scandaient-ils jeudi matin. Car au-delà du nombre de formation, c’est leur contenu même que veulent défendre les étudiants. Ils souhaitent ainsi le maintien d'un minimum de 3520 heures de formation initiale, avec l’espoir d’atteindre un jour les 4 320 heures recommandées par un rapport de l'OMS.
Mais si les étudiants n’ont pas de difficulté à se fédérer et à défendre leur future profession, force est de constater que chez les professionnels, c’est l’éclatement et la dispersion qui sont de mise, puisque les neuf associations socioprofessionnelles ostéopathiques pèchent à parler d’une seule voix. C’est pourquoi l’UNEO appelle à "une union rapide et efficace des dirigeants et acteurs de l'Ostéopathie". En 2007 déjà, c’est l’Union des étudiants qui avait été le moteur des négociations qui avaient permis d’aboutir à un décret d’application.