Notre système nerveux est un outil de défense qui réagit très vite au stimulus stressant. Que l’origine du stress soit bonne (vous avez gagné au loto, on vous annonce une hausse de salaire…) ou mauvaise (vous avez subi un accident de voiture, on vous apprend le décès d’un proche…), l’organisme se mobilise en quelques secondes. Trac, rougeurs inopinées, mains soudainement moites, cœur qui bat la chamade… toutes ces manifestations sont des réactions que notre système nerveux sympathique met en place pour lutter contre les agressions, physiques ou psychologiques. Il s’agit d’un mécanisme activé pour nous protéger du danger et maintenir notre bon équilibre interne.
C’est l’hypothalamus, centre de nos émotions, qui donne le coup d’envoi : il commande aux glandes surrénales de sécréter de l’adrénaline. Sa présence dans le sang provoque instantanément des réactions dans notre corps, notamment une accélération du rythme cardiaque et un apport rapide d’oxygène vers notre cerveau et nos muscles, mettant notre corps en alerte pour être prêt physiquement et mentalement à réagir et « combattre ». C’est ce que le physiologiste étasunien Walter Bradford Cannon a baptisé le flight response, la réponse éclair.
Malheureusement, cette contre-attaque, aussi bonne soit-elle, s’accompagne parfois de manifestations désagréables comme l’angoisse, les rougeurs, les sueurs ou des tremblements qui ne font qu’augmenter notre sensation de malaise. Et quand notre système neurovégétatif qui régule la respiration, la digestion, les excrétions et la circulation (battements cardiaques et pression artérielle) est surchargé ou déséquilibré par des stress continus et prolongés, il finit par réagir trop vivement et n’est plus en mesure de limiter l’ampleur de la réponse nerveuse. Il faut alors l’aider.
Equilibrer le système neurovégétatif
Un des premiers moyens à mettre en œuvre pour lui redonner son équilibre, c’est d’harmoniser les deux systèmes qui le composent : l’orthosympathique qui met le système nerveux en état d’alerte et le prépare à l’activité et le parasympathique qui est chargé du retour à la normale des fonctions de l’organisme. Le plus souvent, c’est l’excitation extrême de l’orthosympathique, mal compensée par un parasympathique affaibli par la succession ou la permanence des stress, qui est la cause des troubles.
L’huile essentielle (HE) de Laurus nobilis (Laurier noble) ou celle de Juniperus communis (Genévrier commun), d’autres comme Origanum majorana (Marjolaine), Ocimum basilicum (Basilic) ou Cistus ladaniferus (Ciste ladanifère) sont de puissants tonifiants du parasympathique, aptes à calmer l’emballement de l’orthosympathique. La phytothérapie,
la gemmothérapie et l’homéopathie permettent, elles aussi, de rééquilibrer le système nerveux et donc de nous apaiser.
Remèdes immédiats à l’anxiété
• Prendre 3 granules de Gelsemium 9 CH.
• Masser en rond, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, le plexus solaire, à travers les vêtements.
• Appuyer fortement l’extrémité des doigts
de la main droite contre ceux de la main gauche.
• Faire plusieurs respirations abdominales profondes, comme celles qui sont pratiquées dans le yoga.
• Se répéter le mantra ou la prière qui apaise l’esprit ou encore trouver la formule de son choix comme par exemple cette phrase extraite du livre d’anticipation Dune de Frank Herbert : « Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l’esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l’oblitération totale… J’affronterai ma peur, je la ferai passer sur moi, au travers de moi, et quand elle sera passée, il n’y aura plus rien, rien que moi… ».
Gelsemium en homéopathie
Le gelsemium est un des grands remèdes que l’on conseille pour lutter contre l’émotivité soudaine, le trac, les trous de mémoire liés à l’anxiété, l’angoisse de passer un examen, un entretien d’embauche…
En prévision, prendre 3 granules en 9 CH la veille, 3 granules 1/2 heure avant l’épreuve, 3 granules pendant et après, ou bien 1 dose la veille et une dose 1 heure avant.
Source : limpatient.wordpress.com