Mon Dieu,
Donnez-moi la sérénité
D’accepter
Les choses que je ne peux pas changer,
Le courage
De changer les choses que je peux
changer,
Et la sagesse
D’en connaître la différence.
Marc-Aurèle
INTRODUCTION
Face aux situations de harcèlement professionnel, il est plusieurs lectures et approches possibles. La plus classique consiste généralement à ranger d’un côté « une victime » et de l’autre « un bourreau ». Cette lecture des faits ô combien répandue et naturelle - et propre à nombre de situations où un conflit relationnel se joue (l’enfer, après tout, c’est souvent l’autre !) - possède le grand avantage de très (trop ?) rapidement permettre d’identifier, selon le sens commun, celui qui devrait changer (« le bourreau ») et celui qui, en toute logique, pourrait s’en abstenir et réclamer justice et réparation (« la victime »). Et « victime » et « bourreau» souvent alors d’entrer dans un dialogue de sourds, de camper sur leurs positions en tentant de légitimer ou de convaincre l’autre du bien-fondé de leurs agissements respectifs. Si le sens commun a peut-être raison, il n’aide cependant guère au changement. Concédons-le. Après tout, l’ennemi est bête, comme l’écrivait Desproges. Il pense que c’est nous l’ennemi, alors que c’est lui.
Mal posée d’entrée de jeu, la problématique du harcèlement professionnel peut s’enliser sinon polariser et rigidifier les positions des uns et des autres. Et le conflit relationnel alors de se muer en guerre de tranchées où chacun prend le risque de ressortir meurtri ou exsangue. Il est des victoires sans gloire et des défaites qui n’inspirent que des sentiments de revanches. Une autre logique d’intervention, une autre approche peut ici opérer et fournir une méthodologie pragmatique et stratégique aux problèmes de harcèlement professionnel. Et ce sans pour autant nier que certains individus ont un caractère (au sens batesonnien du terme) pour le moins rude et tempétueux. Cette autre logique, nous la devons à l’application du modèle systémique et stratégique dit de Palo Alto que nous entendons ici présenter en ces grandes lignes à partir de deux situations cliniques.
UNE PREMIÈRE ILLUSTRATION
Marie a 30 ans. Il y a deux ans, elle rejoint le département commercial d’une grande banque, et depuis cette date, elle se sent victime de harcèlement sexuel et moral de la part de Stéphane, son supérieur hiérarchique direct. Au début, les choses avaient pourtant tellement bien commencé. Stéphane s’était montré très enthousiaste par rapport à ses performances professionnelles, lui répétant régulièrement qu’elle était formidable, la complimentant aussi sur ses vêtements, passant des heures à discuter avec elle de toutes sortes de sujets. Si Marie se réjouit d’une si bonne relation, assez vite, certaines remarques de Stéphane commencent à l’inquiéter. « Asseyez-vous, s’il vous plait Marie, sinon je n’arriverai pas à me concentrer. Quand vous portez cette jupe, vous êtes vraiment une bombe ! » Marie se rend compte que son supérieur hiérarchique est un « homme très seul », qui lui confie même qu’à 45 ans, il n’a jamais eu de petite amie. Mais la relation est cordiale et constructive, et cela se traduit par une excellente évaluation de fin d’année et une belle promotion. Jusque-là donc, tout va bien…
Les choses commencent toutefois à se gâter le jour où Marie lui annonce qu’elle vient de se fiancer. Stéphane exprime ouvertement sa déception, et à partir de ce moment, Marie perçoit un changement radical dans l’attitude de son supérieur. Stéphane se montre beaucoup moins affable, il est plusieurs fois amené à lui hurler dessus en réunion devant d’autres collègues, chose qui n’était jamais arrivé auparavant. Il lui répète maintenant régulièrement à quel point elle le déçoit par la piètre qualité de son travail. Marie voit dans ce revirement une manière inacceptable de se venger pour des motifs de dépit amoureux, mais lorsqu’elle essaie de faire admettre cela à Stéphane, en lui disant notamment que son comportement est harcelant et injuste, ce dernier nie en bloc et trouve toujours des explications pour se justifier : après tout s’il s’énerve, c’est qu’elle ne fait pas son travail correctement.
En outre, depuis l’annonce de ses fiançailles, Stéphane a complètement cessé de lui faire la moindre avance, explicite ou implicite. De son coté, Marie tente, en vain, d’établir de nouvelles règles relationnelles, notamment en essayant de passer moins de temps à bavarder avec Stéphane et en se montrant plus distante. Ce à quoi ce dernier réagit par des « bouderies » et en la « punissant », par exemple en ne lui rendant pas les documents qu’elle lui a donné à corriger. Marie « cède » alors à ce « chantage », vient discuter gentiment avec lui et obtient alors facilement ce qu’elle attend de lui, mais avec le sentiment désagréable d’avoir dû jouer un rôle. Elle voit bien comment Stéphane utilise sa position de manager pour l’obliger à partager avec lui des moments de complicité qu’elle ne souhaite plus vivre, mais elle ne voit pas comment faire pour les éviter.
Marie accorde une grande valeur au fait de se comporter avec « authenticité » dans les relations, et elle envisage un dialogue ouvert et transparent comme le meilleur moyen de parvenir à une solution aux problèmes relationnels, sauf que dans cette situation, cette stratégie ne porte clairement pas ses fruits.
« J’essaie de lui ouvrir les yeux sur un certain nombre de sujets, notamment politiques, dit-elle, mais je n’y parviens pas… ». En désespoir de cause, n’en pouvant plus, et alors qu’elle vient de recevoir une très mauvaise évaluation de fin d’année, Marie décide de porter plainte pour « mobbing » contre son chef. Mais l’avocate spécialiste du domaine qu’elle consulte lui dit qu’elle ne dispose pas de suffisamment d’éléments pour attaquer son chef en justice. Aussi elle vient nous consulter pour nous demander de l’aide. Marie se sent coincée, car elle adore son métier et voudrait vraiment rester dans cette banque, qui lui offre de belles perspectives de carrière, mais en même temps la relation professionnelle avec Stéphane s’est tellement dégradée que cela lui est devenu insupportable !
ARRIVÉ À CET ENDROIT, COMMENT POUVONS-NOUS VENIR EN AIDE À CETTE FEMME ?
Comme il est coutumier de le faire avec le modèle systémique et stratégique, nous focalisons notre attention sur ce que nous appelons les « tentatives de solution » de la personne. Par tentatives de solutions, il y a lieu d’entendre ici tout ce que la personne et/ou son entourage fait (oune fait pas), dit (ou ne dit pas), voire pense (ou ne pense pas) pour résoudre le problème mais qui malheureusement l’entretient et bien souvent l’aggrave. Aussi et à la lecture des faits rapportés ci-dessus, que fait Marie en vue de se faire respecter par son supérieur hiérarchique?
- Elle essaie de lui faire admettre qu’il a un comportement de « harceleur » ;
- Elle essaie de se montrer plus distante ;
- Elle aborde des sujets sur lesquels ils sont en désaccord.
Toutefois, tout cela contribue en fait à alimenter son sentiment de ne pas être respectée ! Pour bloquer ces tentatives de solutions inefficaces et aggravantes, nous allons au terme de la première séance lui demander trois choses (ce que nous appelons usuellement des « tâches ») :
- La première, c’est d’être très attentive aux cours des deux semaines à venir à toutes les initiatives « harcelantes » que prend son supérieur hiérarchique et à la façon dont elle y réagit ;
- La seconde, c’est de réfléchir à tous les sujets de conversations qu’elle souhaite continuer à pouvoir aborder dans l’avenir avec lui et aux sujets qu’elle juge préférable au contraire de réserver à d’autres relations, plus intimes ou plus amicales ;
- Enfin, le thérapeute demande à Marie de porter son attention sur les « efforts »qu’elle fait pour maintenir une relation agréable avec Stéphane et de déterminer les cas dans lesquelles ces efforts lui semblent excessifs. « Comme Bateson le raconte, pour apprendre de nouveaux tours à des dauphins, il faut parfois leur envoyer un poisson « immérité » même quand ils n’ont pas fait ce que l’on attendait d’eux, sinon la relation se dégrade vite et les dauphins ne veulent plus jouer avec l’expérimentateur… Est-ce que vous devez apprendre à mieux doser l’usage de ces « poissons immérités » avec Stéphane ? ».
De retour après deux semaines, Marie fait état d’une amélioration significative de la situation. D’une part, elle a d’elle-même arrêté d’aborder avec son supérieur hiérarchique les sujets qui lui semblaient potentiellement « glissants » (la politique, la position des femmes dans l’entreprise…) et, avec étonnement, elle s’est aperçue que Stéphane n’abordait jamais ces sujets de sa propre initiative. Ce qui fait qu’au cours de ces deux semaines, Marie n’a pas du tout eu l’occasion de ressentir cette sensation de ne pas être respectée par son supérieur. Elle déclare : « En fait je me rends compte que c’est moi qui alimentais ça». On voit que l’expérience proposée lui a permis de passer d’une vision individuelle, focalisée sur les comportements harcelants de son supérieur, à une vision interactionnelle dans laquelle le comportement de l’un est la conséquence « logique» du comportement de l’autre, et cela sans que l’intervenant ait eu besoinde le lui faire remarquer directement.
Donnez-moi la sérénité
D’accepter
Les choses que je ne peux pas changer,
Le courage
De changer les choses que je peux
changer,
Et la sagesse
D’en connaître la différence.
Marc-Aurèle
INTRODUCTION
Face aux situations de harcèlement professionnel, il est plusieurs lectures et approches possibles. La plus classique consiste généralement à ranger d’un côté « une victime » et de l’autre « un bourreau ». Cette lecture des faits ô combien répandue et naturelle - et propre à nombre de situations où un conflit relationnel se joue (l’enfer, après tout, c’est souvent l’autre !) - possède le grand avantage de très (trop ?) rapidement permettre d’identifier, selon le sens commun, celui qui devrait changer (« le bourreau ») et celui qui, en toute logique, pourrait s’en abstenir et réclamer justice et réparation (« la victime »). Et « victime » et « bourreau» souvent alors d’entrer dans un dialogue de sourds, de camper sur leurs positions en tentant de légitimer ou de convaincre l’autre du bien-fondé de leurs agissements respectifs. Si le sens commun a peut-être raison, il n’aide cependant guère au changement. Concédons-le. Après tout, l’ennemi est bête, comme l’écrivait Desproges. Il pense que c’est nous l’ennemi, alors que c’est lui.
Mal posée d’entrée de jeu, la problématique du harcèlement professionnel peut s’enliser sinon polariser et rigidifier les positions des uns et des autres. Et le conflit relationnel alors de se muer en guerre de tranchées où chacun prend le risque de ressortir meurtri ou exsangue. Il est des victoires sans gloire et des défaites qui n’inspirent que des sentiments de revanches. Une autre logique d’intervention, une autre approche peut ici opérer et fournir une méthodologie pragmatique et stratégique aux problèmes de harcèlement professionnel. Et ce sans pour autant nier que certains individus ont un caractère (au sens batesonnien du terme) pour le moins rude et tempétueux. Cette autre logique, nous la devons à l’application du modèle systémique et stratégique dit de Palo Alto que nous entendons ici présenter en ces grandes lignes à partir de deux situations cliniques.
UNE PREMIÈRE ILLUSTRATION
Marie a 30 ans. Il y a deux ans, elle rejoint le département commercial d’une grande banque, et depuis cette date, elle se sent victime de harcèlement sexuel et moral de la part de Stéphane, son supérieur hiérarchique direct. Au début, les choses avaient pourtant tellement bien commencé. Stéphane s’était montré très enthousiaste par rapport à ses performances professionnelles, lui répétant régulièrement qu’elle était formidable, la complimentant aussi sur ses vêtements, passant des heures à discuter avec elle de toutes sortes de sujets. Si Marie se réjouit d’une si bonne relation, assez vite, certaines remarques de Stéphane commencent à l’inquiéter. « Asseyez-vous, s’il vous plait Marie, sinon je n’arriverai pas à me concentrer. Quand vous portez cette jupe, vous êtes vraiment une bombe ! » Marie se rend compte que son supérieur hiérarchique est un « homme très seul », qui lui confie même qu’à 45 ans, il n’a jamais eu de petite amie. Mais la relation est cordiale et constructive, et cela se traduit par une excellente évaluation de fin d’année et une belle promotion. Jusque-là donc, tout va bien…
Les choses commencent toutefois à se gâter le jour où Marie lui annonce qu’elle vient de se fiancer. Stéphane exprime ouvertement sa déception, et à partir de ce moment, Marie perçoit un changement radical dans l’attitude de son supérieur. Stéphane se montre beaucoup moins affable, il est plusieurs fois amené à lui hurler dessus en réunion devant d’autres collègues, chose qui n’était jamais arrivé auparavant. Il lui répète maintenant régulièrement à quel point elle le déçoit par la piètre qualité de son travail. Marie voit dans ce revirement une manière inacceptable de se venger pour des motifs de dépit amoureux, mais lorsqu’elle essaie de faire admettre cela à Stéphane, en lui disant notamment que son comportement est harcelant et injuste, ce dernier nie en bloc et trouve toujours des explications pour se justifier : après tout s’il s’énerve, c’est qu’elle ne fait pas son travail correctement.
En outre, depuis l’annonce de ses fiançailles, Stéphane a complètement cessé de lui faire la moindre avance, explicite ou implicite. De son coté, Marie tente, en vain, d’établir de nouvelles règles relationnelles, notamment en essayant de passer moins de temps à bavarder avec Stéphane et en se montrant plus distante. Ce à quoi ce dernier réagit par des « bouderies » et en la « punissant », par exemple en ne lui rendant pas les documents qu’elle lui a donné à corriger. Marie « cède » alors à ce « chantage », vient discuter gentiment avec lui et obtient alors facilement ce qu’elle attend de lui, mais avec le sentiment désagréable d’avoir dû jouer un rôle. Elle voit bien comment Stéphane utilise sa position de manager pour l’obliger à partager avec lui des moments de complicité qu’elle ne souhaite plus vivre, mais elle ne voit pas comment faire pour les éviter.
Marie accorde une grande valeur au fait de se comporter avec « authenticité » dans les relations, et elle envisage un dialogue ouvert et transparent comme le meilleur moyen de parvenir à une solution aux problèmes relationnels, sauf que dans cette situation, cette stratégie ne porte clairement pas ses fruits.
« J’essaie de lui ouvrir les yeux sur un certain nombre de sujets, notamment politiques, dit-elle, mais je n’y parviens pas… ». En désespoir de cause, n’en pouvant plus, et alors qu’elle vient de recevoir une très mauvaise évaluation de fin d’année, Marie décide de porter plainte pour « mobbing » contre son chef. Mais l’avocate spécialiste du domaine qu’elle consulte lui dit qu’elle ne dispose pas de suffisamment d’éléments pour attaquer son chef en justice. Aussi elle vient nous consulter pour nous demander de l’aide. Marie se sent coincée, car elle adore son métier et voudrait vraiment rester dans cette banque, qui lui offre de belles perspectives de carrière, mais en même temps la relation professionnelle avec Stéphane s’est tellement dégradée que cela lui est devenu insupportable !
ARRIVÉ À CET ENDROIT, COMMENT POUVONS-NOUS VENIR EN AIDE À CETTE FEMME ?
Comme il est coutumier de le faire avec le modèle systémique et stratégique, nous focalisons notre attention sur ce que nous appelons les « tentatives de solution » de la personne. Par tentatives de solutions, il y a lieu d’entendre ici tout ce que la personne et/ou son entourage fait (oune fait pas), dit (ou ne dit pas), voire pense (ou ne pense pas) pour résoudre le problème mais qui malheureusement l’entretient et bien souvent l’aggrave. Aussi et à la lecture des faits rapportés ci-dessus, que fait Marie en vue de se faire respecter par son supérieur hiérarchique?
- Elle essaie de lui faire admettre qu’il a un comportement de « harceleur » ;
- Elle essaie de se montrer plus distante ;
- Elle aborde des sujets sur lesquels ils sont en désaccord.
Toutefois, tout cela contribue en fait à alimenter son sentiment de ne pas être respectée ! Pour bloquer ces tentatives de solutions inefficaces et aggravantes, nous allons au terme de la première séance lui demander trois choses (ce que nous appelons usuellement des « tâches ») :
- La première, c’est d’être très attentive aux cours des deux semaines à venir à toutes les initiatives « harcelantes » que prend son supérieur hiérarchique et à la façon dont elle y réagit ;
- La seconde, c’est de réfléchir à tous les sujets de conversations qu’elle souhaite continuer à pouvoir aborder dans l’avenir avec lui et aux sujets qu’elle juge préférable au contraire de réserver à d’autres relations, plus intimes ou plus amicales ;
- Enfin, le thérapeute demande à Marie de porter son attention sur les « efforts »qu’elle fait pour maintenir une relation agréable avec Stéphane et de déterminer les cas dans lesquelles ces efforts lui semblent excessifs. « Comme Bateson le raconte, pour apprendre de nouveaux tours à des dauphins, il faut parfois leur envoyer un poisson « immérité » même quand ils n’ont pas fait ce que l’on attendait d’eux, sinon la relation se dégrade vite et les dauphins ne veulent plus jouer avec l’expérimentateur… Est-ce que vous devez apprendre à mieux doser l’usage de ces « poissons immérités » avec Stéphane ? ».
De retour après deux semaines, Marie fait état d’une amélioration significative de la situation. D’une part, elle a d’elle-même arrêté d’aborder avec son supérieur hiérarchique les sujets qui lui semblaient potentiellement « glissants » (la politique, la position des femmes dans l’entreprise…) et, avec étonnement, elle s’est aperçue que Stéphane n’abordait jamais ces sujets de sa propre initiative. Ce qui fait qu’au cours de ces deux semaines, Marie n’a pas du tout eu l’occasion de ressentir cette sensation de ne pas être respectée par son supérieur. Elle déclare : « En fait je me rends compte que c’est moi qui alimentais ça». On voit que l’expérience proposée lui a permis de passer d’une vision individuelle, focalisée sur les comportements harcelants de son supérieur, à une vision interactionnelle dans laquelle le comportement de l’un est la conséquence « logique» du comportement de l’autre, et cela sans que l’intervenant ait eu besoinde le lui faire remarquer directement.
Edito du Dr Thierry SERVILLAT, Revue Hypnose et Thérapies Brèves n°33
QUI EST ÉRICKSONIEN ? C’est le printemps, et nous sommes en pleine effloraison éricksonienne ! De nombreux instituts éricksoniens divers et variés continuent de voir le jour, des livres éricksoniens de paraître, des sites de praticiens éricksoniens d’être mis enligne. Les éricksoniens en font des tonnes…Mille tonnes comme m’avait suggéré mon logiciel de dictée vocale à qui je m’étais confié au sujet du Magicien du Désert !
Les herbes folles. Dr Patrick BELLET
CONTRIBUTION À LA NATURE VÉGÉTALE DE L’HYPNOSE. Digressions à la manière d’un road-movie sur la pratique de l’hypnose, entre académisme et sérendipité. C’était une journée banale. Je devais me rendre dans un hôpital pour une conférence. Après un démarrage un peu matinal, la route départementale me mène de Vaison jusqu’à l’autoroute à Bollène. La routine. L’arrivée au péage. Ralentir, s’arrêter, prendre le ticket. La barrière qui se lève. Première, seconde, troisième.
Récits et formes en douleur chronique
Par Fanny MILLER, avec la contribution de Pierre-Henri GARNIER L’ACTEUR RÉSEAU « HYPNOSE ». Non seulement écouter le patient douloureux chronique, mais observer son langage lorsqu’il raconte sa rencontre avec l’hypnose. Tel a été le sujet d’une recherche menée par une jeune psychologue avec l’aide d’un logiciel d’analyse de mots.
Préparation mentale par la PNL. Guy MISSOUM
POUR PERFORMER PARFAITEMENT. Fille de l’hypnose, la PNL reste une pratique vivace dans certains domaines comme la préparation sportive. Spécialiste reconnu, l’auteur en présente les principaux outils utilisés. Développée initialement dans les domaines de la thérapie et de l’optimisation de la vie quotidienne, la PNL s’est très vite répandue dans l’univers de l’entreprise.
Musique et hypnose. Catherine ELIAT
LA VOIE DU SON ? Aspirant à devenir « pianesthésiste », Catherine Eliat approfondit ici une méditation sur l’utilisation de la musique hypnose, particulièrement dans la prise en charge de la douleur aigüe chirurgicale. Un texte qu’elle fait progresser piano appassionata. Dès ma première formation à l’hypnose, en 2007, à Emergences avec Claude Virot, et alors que parallèlement je reprenais un contact intensif avec la musique, je me suis interrogée sur les liens entre la pratique de l’hypnose dans le soin, et la pratique instrumentale ou vocale des musiciens.
Milton Erickson. Penser à la main. Dr Thierry Servillat
Juhani Pallasmaa est architecte et finlandais. Il vient de publier un livre dont le titre fait immédiatement écho à tout praticien utilisant dans son travail l’approche d’Ernest Rossi : La main qui pense. Original dans la forme (car abondamment illustré, comme notre revue, d’images en noir et blanc qui éclairent considérablement le propos), il l’est aussi dans son projet : « (…) souligner les mécanismes relativement inconscients de la pensée et de la création qui sont à l’oeuvre chez l’écrivain, l’artiste, l’artisan ou l’architecte ».
“Pour le moins”. Dr Stefano COLOMBO Quiprocquo, Malentendu et Incommunicabilité 33
Pour le moins c’est clair !En moins de temps qu’il n’en faut pour le lire, j’ai eu la sensation, pour ne pas dire la conviction, que je vaux moins que zéro, à moins que...Prenons les mathématiques : moins et moins cela fait plus. Sauvé ! J’ai volé deux pommes, et la vieille dame s’est retrouvée avec deux pommes en moins, le lendemain j’ai récidivé. Elle avait encore deux pommes en moins, et moi, j’en avais quatre en plus. Simple non ? Moins deux et moins deux donne quatre.
Actualités scientifiques. Antoine BIOY
Commençons par les actualités dans le soin. Kamen et coll. (2014) confirment l’intérêt de l’hypnose dans les nausées et vomissement liés à la chimiothérapie chez les patients atteints de cancer (avec l’avantage très formel de ne pas nécessiter de matériel et que le patient peut apprendre l’autohypnose et donc pratiquer seul). Toujours dans le cancer, une étude prospective de Paquier et coll. (CHU de Poitiers) montre l’intérêt d’une séance d’hypnoanalgésie accompagnant la photothérapie dynamique (traitement de lésions cancéreuses ou précancéreuses).
Milton Erickson.La réalisation du Magicien du désert
Contributions de Roxanna ERICKSON-KLEIN, Alexander VESELY, Mary CIMILUCA. Traduction Thierry SERVILLAT.Le film Magicien du désert, réalisé par Alexander Vesely, est un film sur le Dr Milton Erickson. Il parle à la fois de l’histoire de cet homme remarquable, et des profondes impressions que celui-ci était capable de provoquer en un instant. C’est l’histoire de l’impact qu’il a eu sur des personnes et sur le métier psychothérapeutique en pleine évolution. Les personnes ayant cette capacité sont rares et leur propre histoire est singulière.
A propos du réseau « Hypnose et Maternité »
Par Isabelle BARGELE, Armelle TOUYAROT. Pourquoi un article d’information sur le réseau « Hypnose et maternité » dans la rubrique « billet d’humeur » ? Il semble que ce soit courant d’associer « humeurs » et maternité… Humeurs fluctuantes en raison notamment de leur rapport avec les hormones. Revenons au dictionnaire : Humeur : du latin humor, liquide. Disposition affective de base dont les variations entre une tonalité agréable (pôle du plaisir) et une tonalité désagréable (pôle de la douleur) seraient sous-tendues par une régulation neuro-humorale (Larousse).
QUI EST ÉRICKSONIEN ? C’est le printemps, et nous sommes en pleine effloraison éricksonienne ! De nombreux instituts éricksoniens divers et variés continuent de voir le jour, des livres éricksoniens de paraître, des sites de praticiens éricksoniens d’être mis enligne. Les éricksoniens en font des tonnes…Mille tonnes comme m’avait suggéré mon logiciel de dictée vocale à qui je m’étais confié au sujet du Magicien du Désert !
Les herbes folles. Dr Patrick BELLET
CONTRIBUTION À LA NATURE VÉGÉTALE DE L’HYPNOSE. Digressions à la manière d’un road-movie sur la pratique de l’hypnose, entre académisme et sérendipité. C’était une journée banale. Je devais me rendre dans un hôpital pour une conférence. Après un démarrage un peu matinal, la route départementale me mène de Vaison jusqu’à l’autoroute à Bollène. La routine. L’arrivée au péage. Ralentir, s’arrêter, prendre le ticket. La barrière qui se lève. Première, seconde, troisième.
Récits et formes en douleur chronique
Par Fanny MILLER, avec la contribution de Pierre-Henri GARNIER L’ACTEUR RÉSEAU « HYPNOSE ». Non seulement écouter le patient douloureux chronique, mais observer son langage lorsqu’il raconte sa rencontre avec l’hypnose. Tel a été le sujet d’une recherche menée par une jeune psychologue avec l’aide d’un logiciel d’analyse de mots.
Préparation mentale par la PNL. Guy MISSOUM
POUR PERFORMER PARFAITEMENT. Fille de l’hypnose, la PNL reste une pratique vivace dans certains domaines comme la préparation sportive. Spécialiste reconnu, l’auteur en présente les principaux outils utilisés. Développée initialement dans les domaines de la thérapie et de l’optimisation de la vie quotidienne, la PNL s’est très vite répandue dans l’univers de l’entreprise.
Musique et hypnose. Catherine ELIAT
LA VOIE DU SON ? Aspirant à devenir « pianesthésiste », Catherine Eliat approfondit ici une méditation sur l’utilisation de la musique hypnose, particulièrement dans la prise en charge de la douleur aigüe chirurgicale. Un texte qu’elle fait progresser piano appassionata. Dès ma première formation à l’hypnose, en 2007, à Emergences avec Claude Virot, et alors que parallèlement je reprenais un contact intensif avec la musique, je me suis interrogée sur les liens entre la pratique de l’hypnose dans le soin, et la pratique instrumentale ou vocale des musiciens.
Milton Erickson. Penser à la main. Dr Thierry Servillat
Juhani Pallasmaa est architecte et finlandais. Il vient de publier un livre dont le titre fait immédiatement écho à tout praticien utilisant dans son travail l’approche d’Ernest Rossi : La main qui pense. Original dans la forme (car abondamment illustré, comme notre revue, d’images en noir et blanc qui éclairent considérablement le propos), il l’est aussi dans son projet : « (…) souligner les mécanismes relativement inconscients de la pensée et de la création qui sont à l’oeuvre chez l’écrivain, l’artiste, l’artisan ou l’architecte ».
“Pour le moins”. Dr Stefano COLOMBO Quiprocquo, Malentendu et Incommunicabilité 33
Pour le moins c’est clair !En moins de temps qu’il n’en faut pour le lire, j’ai eu la sensation, pour ne pas dire la conviction, que je vaux moins que zéro, à moins que...Prenons les mathématiques : moins et moins cela fait plus. Sauvé ! J’ai volé deux pommes, et la vieille dame s’est retrouvée avec deux pommes en moins, le lendemain j’ai récidivé. Elle avait encore deux pommes en moins, et moi, j’en avais quatre en plus. Simple non ? Moins deux et moins deux donne quatre.
Actualités scientifiques. Antoine BIOY
Commençons par les actualités dans le soin. Kamen et coll. (2014) confirment l’intérêt de l’hypnose dans les nausées et vomissement liés à la chimiothérapie chez les patients atteints de cancer (avec l’avantage très formel de ne pas nécessiter de matériel et que le patient peut apprendre l’autohypnose et donc pratiquer seul). Toujours dans le cancer, une étude prospective de Paquier et coll. (CHU de Poitiers) montre l’intérêt d’une séance d’hypnoanalgésie accompagnant la photothérapie dynamique (traitement de lésions cancéreuses ou précancéreuses).
Milton Erickson.La réalisation du Magicien du désert
Contributions de Roxanna ERICKSON-KLEIN, Alexander VESELY, Mary CIMILUCA. Traduction Thierry SERVILLAT.Le film Magicien du désert, réalisé par Alexander Vesely, est un film sur le Dr Milton Erickson. Il parle à la fois de l’histoire de cet homme remarquable, et des profondes impressions que celui-ci était capable de provoquer en un instant. C’est l’histoire de l’impact qu’il a eu sur des personnes et sur le métier psychothérapeutique en pleine évolution. Les personnes ayant cette capacité sont rares et leur propre histoire est singulière.
A propos du réseau « Hypnose et Maternité »
Par Isabelle BARGELE, Armelle TOUYAROT. Pourquoi un article d’information sur le réseau « Hypnose et maternité » dans la rubrique « billet d’humeur » ? Il semble que ce soit courant d’associer « humeurs » et maternité… Humeurs fluctuantes en raison notamment de leur rapport avec les hormones. Revenons au dictionnaire : Humeur : du latin humor, liquide. Disposition affective de base dont les variations entre une tonalité agréable (pôle du plaisir) et une tonalité désagréable (pôle de la douleur) seraient sous-tendues par une régulation neuro-humorale (Larousse).