Le mot « hypnose » est noble, mais il y a des manières « inacceptables » d’utiliser l’hypnose
Quelques réflexions sur la survenue médiatique de l'hypnose de rue, "street-hypnose", ou 'hypnose "flash" et de son utilisation malencontreuse de ces pratiques par des individus, sûrement ignorant de la dangerosité de ces méthodes sur les personnes.
A propos de l'utilisation inappropriée et choquante de l'hypnose par les hypnotiseurs de rue et de music-hall et avec parfois la complicité naïve des sujets victimes de cette manipulation, nous pouvons dire qu'il se crée une relation perverse, qui pourrait être préjudiciable à la personne qui se prête au jeu du manipulateur.
Le mot "pervers" est issu du verbe « pervertir », qui signifie littéralement « détourner », d'après l'étymologie latine pervertere : « mettre sens dessus-dessous » et globalement « action de détourner quelque chose de sa vraie nature ».
La perversion est surtout un savoir faire sur l'emprise, une manière de prendre le pouvoir sur l'autre pour le dominer sans qu'il s'en aperçoive et sans qu'il puisse se défendre. Les outils de la perversion sont : la fascination, la mystification, la séduction.
Dans l'hypnose de rue, ou l'hypnose "flash", après quelques paroles rassurantes, faire tomber la personne, ou la surprendre par une quelconque passe, c'est amener brutalement de la confusion, ou même une forme de sidération et ensuite lui proposer une suggestion de dormir montre la violence pernicieuse, pour la contraindre à rentrer dans une transe hypnotique.
Frederick et Philipps (Psychothérapie des états dissociatifs, Satas) considèrent qu'il est dangereux d'utiliser la confusion, quand une personne a des troubles psychologiques. Elles s'adressent au psychothérapeute, cependant le chirurgien dentiste, le médecin ou l'infirmière qui n'ont pas forcément beaucoup de notions de psychopathologie devraient être prudents et ne pas utiliser ces inductions d'hypnose ultra rapide basée sur la surprise, voire la sidération qui sont en fin de compte déstabilisantes pour les sujets même s'ils s'y prêtent.
Proposer ce type de relation pour nos patients, c'est empêcher la possibilité pour les patients de se mettre eux-mêmes en transe hypnotique pour gérer ou de l'angoisse ou de la douleur aiguë et entraîne ces patients à croire que la transe hypnotique vient du pouvoir du thérapeute. C'est vraiment une utilisation perverse de la relation soignant soignée, Même si les utilisateurs de ces techniques nous disent que c'est pour le bien des patients.
Un livre surprenant et déplaisant, écrit par Gérôme Ettzevoglov, " de l'induction hypnotique, hypnose progressive, rapide et instantanée »
Ce livre publié chez "Satas" montre le danger de ne pas dénoncer l'hypnose de music-hall ou de rue. Des soignants la reprennent et utilise donc cette confusion, amenant à une sidération pour leur propre confort et non pas pour l'équilibre psychologique du patient. Vraiment se souvenir que beaucoup de troubles psychiques des humains viennent de moment de sidération et de confusion qui les empêcheraient de réagir à des situations traumatisantes.
Quelques réflexions sur la survenue médiatique de l'hypnose de rue, "street-hypnose", ou 'hypnose "flash" et de son utilisation malencontreuse de ces pratiques par des individus, sûrement ignorant de la dangerosité de ces méthodes sur les personnes.
A propos de l'utilisation inappropriée et choquante de l'hypnose par les hypnotiseurs de rue et de music-hall et avec parfois la complicité naïve des sujets victimes de cette manipulation, nous pouvons dire qu'il se crée une relation perverse, qui pourrait être préjudiciable à la personne qui se prête au jeu du manipulateur.
Le mot "pervers" est issu du verbe « pervertir », qui signifie littéralement « détourner », d'après l'étymologie latine pervertere : « mettre sens dessus-dessous » et globalement « action de détourner quelque chose de sa vraie nature ».
La perversion est surtout un savoir faire sur l'emprise, une manière de prendre le pouvoir sur l'autre pour le dominer sans qu'il s'en aperçoive et sans qu'il puisse se défendre. Les outils de la perversion sont : la fascination, la mystification, la séduction.
Dans l'hypnose de rue, ou l'hypnose "flash", après quelques paroles rassurantes, faire tomber la personne, ou la surprendre par une quelconque passe, c'est amener brutalement de la confusion, ou même une forme de sidération et ensuite lui proposer une suggestion de dormir montre la violence pernicieuse, pour la contraindre à rentrer dans une transe hypnotique.
Frederick et Philipps (Psychothérapie des états dissociatifs, Satas) considèrent qu'il est dangereux d'utiliser la confusion, quand une personne a des troubles psychologiques. Elles s'adressent au psychothérapeute, cependant le chirurgien dentiste, le médecin ou l'infirmière qui n'ont pas forcément beaucoup de notions de psychopathologie devraient être prudents et ne pas utiliser ces inductions d'hypnose ultra rapide basée sur la surprise, voire la sidération qui sont en fin de compte déstabilisantes pour les sujets même s'ils s'y prêtent.
Proposer ce type de relation pour nos patients, c'est empêcher la possibilité pour les patients de se mettre eux-mêmes en transe hypnotique pour gérer ou de l'angoisse ou de la douleur aiguë et entraîne ces patients à croire que la transe hypnotique vient du pouvoir du thérapeute. C'est vraiment une utilisation perverse de la relation soignant soignée, Même si les utilisateurs de ces techniques nous disent que c'est pour le bien des patients.
Un livre surprenant et déplaisant, écrit par Gérôme Ettzevoglov, " de l'induction hypnotique, hypnose progressive, rapide et instantanée »
Ce livre publié chez "Satas" montre le danger de ne pas dénoncer l'hypnose de music-hall ou de rue. Des soignants la reprennent et utilise donc cette confusion, amenant à une sidération pour leur propre confort et non pas pour l'équilibre psychologique du patient. Vraiment se souvenir que beaucoup de troubles psychiques des humains viennent de moment de sidération et de confusion qui les empêcheraient de réagir à des situations traumatisantes.
Quelques phrases tirées de ce livre :
Dans le chapitre de la synchronisation, notamment de la synchronisation de l'hypnose "flash", après avoir parler du mirroring à effectuer (une demi-seconde), puis le pacing (une demi-seconde), il écrit : « … Passer en leading en pressant et/ou violant l'espace de confort ... Tout en commandant des actions. Exemple : - relâchez vos bras, fixez maintenant ma main... » (p. 56). Utiliser, des termes comme "violer" l'espace de sécurité de la personne pour entraîner une plus grande emprise sur elle est incompatible avec la pratique de l'hypnose médicale.
Autres extraits de ce livre :
- « L'esprit et le corps suivent les commandements de l'opérateur qui conditionne rapidement par ses suggestions verbales et non verbales..." (p. 107)
- « Lorsque subitement, la main touche le visage, les paupières se ferment ; tout s'arrête, les patterns en cours sont interrompus. L'effet de surprise crée une forme de blanc neuronal d'intensité et de durée variable... Certains sujets seront à cet instant complètement déconnectés... » (p. 107)
- « Par pression ou violation de la sphère proxémique, vous amenez le sujet à être gêné, confus. En toute confusion, il y a une diminution de l'esprit analytique et critique, un bouleversement émotionnel, une dissociation et une absorption, tous les éléments requis au processus de l'hypnose. En évoluant dans son espace proxémique d'intimité et de protection, votre sujet sera tenté de reculer ; l'exercice du moment lui interdira cette manifestation instinctive d'esprit de survie face à un danger potentiel. Il reculera donc en lui et s'y réfugiera en partie. Hors cadre de référence habituel, il va saisir nos suggestions pour y évoluer et construire son nouveau cadre... Comment procéder ? » (p. 113)
La charte éthique de la CFHTB précise dans son article 5, alinéa 2 :
« … Réciproquement, il est demandé aux hypnopraticiens formés par l’association d’éviter toute action (communications, publications, etc.) tendant à compromettre l’aspect scientifique et la dimension éthique de la pratique hypnotique en donnant à celle-ci une représentation tendancieuse (amalgame avec magie et les para-sciences) et simpliste incitant par là même à une pratique non qualifiée. »
Il faut peut-être le rappeler à certains de nos membres cette charte éthique, pour éviter le développement de pratiques tendancieuses et malsaines, pouvant être néfastes aux patients.
Dans le chapitre de la synchronisation, notamment de la synchronisation de l'hypnose "flash", après avoir parler du mirroring à effectuer (une demi-seconde), puis le pacing (une demi-seconde), il écrit : « … Passer en leading en pressant et/ou violant l'espace de confort ... Tout en commandant des actions. Exemple : - relâchez vos bras, fixez maintenant ma main... » (p. 56). Utiliser, des termes comme "violer" l'espace de sécurité de la personne pour entraîner une plus grande emprise sur elle est incompatible avec la pratique de l'hypnose médicale.
Autres extraits de ce livre :
- « L'esprit et le corps suivent les commandements de l'opérateur qui conditionne rapidement par ses suggestions verbales et non verbales..." (p. 107)
- « Lorsque subitement, la main touche le visage, les paupières se ferment ; tout s'arrête, les patterns en cours sont interrompus. L'effet de surprise crée une forme de blanc neuronal d'intensité et de durée variable... Certains sujets seront à cet instant complètement déconnectés... » (p. 107)
- « Par pression ou violation de la sphère proxémique, vous amenez le sujet à être gêné, confus. En toute confusion, il y a une diminution de l'esprit analytique et critique, un bouleversement émotionnel, une dissociation et une absorption, tous les éléments requis au processus de l'hypnose. En évoluant dans son espace proxémique d'intimité et de protection, votre sujet sera tenté de reculer ; l'exercice du moment lui interdira cette manifestation instinctive d'esprit de survie face à un danger potentiel. Il reculera donc en lui et s'y réfugiera en partie. Hors cadre de référence habituel, il va saisir nos suggestions pour y évoluer et construire son nouveau cadre... Comment procéder ? » (p. 113)
La charte éthique de la CFHTB précise dans son article 5, alinéa 2 :
« … Réciproquement, il est demandé aux hypnopraticiens formés par l’association d’éviter toute action (communications, publications, etc.) tendant à compromettre l’aspect scientifique et la dimension éthique de la pratique hypnotique en donnant à celle-ci une représentation tendancieuse (amalgame avec magie et les para-sciences) et simpliste incitant par là même à une pratique non qualifiée. »
Il faut peut-être le rappeler à certains de nos membres cette charte éthique, pour éviter le développement de pratiques tendancieuses et malsaines, pouvant être néfastes aux patients.
Yves HALFON
Vice-président de Confédération d'Hypnose et de Thérapie Brève
Président de l'Association Francophone d'Hypnose Dentaire
Psychologue Clinicien
Centre de Traitement et de recherche de la Douleur, CHU Rouen
Professeur, école de Sages-femmes du CHU de Rouen
Chargé de cours, D.I.U. « Douleurs », et Capacité « Douleur » (fac. de médecine : Rouen Caen, Amiens, Paris)
Président de l'Institut Milton H. Erickson de Normandie
Responsable de formation à l'Association Francophone d'Hypnose Médicale et Dentaire
Membre de la confédération francophone d'hypnose et de thérapie brève
Membre de la Société Québécoise d'Hypnose
CH Belvédère, Mont Saint Aignan, CHU de Rouen
www.hypnose-ericksonienne-normande.com
www.hypnose-formation.fr
www.hypnose-ericksonienne-paris.fr
Vice-président de Confédération d'Hypnose et de Thérapie Brève
Président de l'Association Francophone d'Hypnose Dentaire
Psychologue Clinicien
Centre de Traitement et de recherche de la Douleur, CHU Rouen
Professeur, école de Sages-femmes du CHU de Rouen
Chargé de cours, D.I.U. « Douleurs », et Capacité « Douleur » (fac. de médecine : Rouen Caen, Amiens, Paris)
Président de l'Institut Milton H. Erickson de Normandie
Responsable de formation à l'Association Francophone d'Hypnose Médicale et Dentaire
Membre de la confédération francophone d'hypnose et de thérapie brève
Membre de la Société Québécoise d'Hypnose
CH Belvédère, Mont Saint Aignan, CHU de Rouen
www.hypnose-ericksonienne-normande.com
www.hypnose-formation.fr
www.hypnose-ericksonienne-paris.fr