LES ACOUPHÈNES : DÉFINITION, FRÉQUENCE, ÉTIOLOGIES
Les acouphènes sont un symptôme fréquent motivant un nombre croissant de patients à consulter. Au moins 8 % des gens sont gênés dans leur vie quotidienne avec, dans plus de 50 % des cas, des troubles du sommeil (difficultés d’endormissement et réveils nocturnes). Les formes sévères touchent 0,5 % de la population.Les acouphènes peuvent survenir à n’importe quel âge mais apparaissent le plus souvent autour de la cinquantaine. Avant de débuter un traitement par hypnose, il s’agit de faire un diagnostic
étiologique. Les causes à l’origine des acouphènes sont nombreuses, car ils accompagnent fréquemment une atteinte auditive, quelle
qu’en soit sa nature. La majorité des acouphènes ont pour origine une pathologie de l’oreille interne. De nombreux acouphènes seraient dus à un traumatisme sonore. Un bilan audiométrique est souhaitable avant tout traitement.
Il s’agit également d’éliminer toute pathologie vasculaire du cou : fistules artério-veineuses, tumeurs de la jugulaire, anévrysmes. L’examen clinique du conduit auditif externe peut révéler une obstruction : bouchon de cérumen, otite externe, tumeurs. L’oreille moyenne peut être le siège d’otite séreuse, de catarrhe tubaire, ou d’otospongiose. Une pathologie de l’oreille interne sera évoquée devant des antécédents de traumatisme crânien, traumatismes sonores ou barotraumatismes. On trouve pêle-mêle : la maladie de Ménière, les acouphènes toxiques (alcool, tabac, antimitotiques, barbituriques, aspirine à haute dose), la presbyacousie. Le système nerveux peut être le siège de névrites ou de neurinomes. Certains acouphènes sont liés avec des troubles métaboliques (hyperuricémie,hyperlipidémie, dysthyroïdies, diabète), circulatoires, une malocclusion dentaire. Et enfin il existe des acouphènes psychogènes.
TRAITEMENTS MÉDICAUX ET HYPNOTIQUES
parole, même sans indirection formelle, est acceptée littéralement, en raison de l’état de détresse dans lequel ces patients se trouvent.La directivité se fait ici dans le saupoudrage d’avant l’induction : « Je vais maintenant vous raconter une histoire, afin que
vous puissiez mieux me comprendre. » Le message important est amnésié, par une amnésie structurée entre l’induction formelle et la sortie de transe. Cette suggestion-là est totalement indirecte.L’hypnose thérapeutique consiste à rendre concret durant la transe formelle ce qui est précédemment décrit lors du saupoudrage. Je n’en dirai pas plus sur la structure de cette intervention.
Dans un passage du Veda, on peut lire: « Tout ce que l’on peut apprendre dans les livres ou par ses maîtres ressemble à un véhicule », et plus loin, « (…) mais ce véhicule n’est utile que dans la mesure où l’on reste sur la route. Celui qui arrive au bout de la route carrossable abandonne le véhicule et part à pied. » Voici le script d’une telle intervention par l’hypnose sur des acouphènes. Les textes paragraphes italiques devront être dits avec un ton de voix plus profond, plus lent, plus distant, marqué par une pause avant et après.
Bien !
Vous dites que vous souffrez de ces acouphènes depuis des mois et des années. Et ces acouphènes vous rendent la vie insupportable. Vous n’avez trouvé pour l’instant aucun traitement qui vous aurait soulagé. Votre désespoir est total.Et vous mettez tous vos espoirs dans l’hypnose. Et vous vous demandez ce que l’hypnose peut vous apporter. Vous vous montrez curieux de le découvrir.
Le voulez-vous vraiment ?
Bien !
Je vais d’abord vous raconter une histoire, afin que vous puissiez mieux me comprendre. Nous apprenons des choses de manière
inhabituelle, d’une certaine manière dont nous ne savons rien.
Il y a quelques années, lors d’un séjour sur l’île Maurice, j’ai eu l’occasion de visiter une usine de canne à sucre. En pénétrant dans cette usine, le bruit était assourdissant ; en plus l’air était chargé d’une densité sucrée qui vous collait à la peau. Je n’entendais pas un mot de ce que disait notre guide. Il n’y avait que le bruit des machines. J’ai vu des gens parler. J’ai vu des lèvres bouger. J’ai vu des ouvriers qui se parlaient et semblaient tous bien se comprendre. Et moi je n’entendais rien des explications du guide.
Alors j’ai pensé à une histoire d’Erickson qui avait visité une chaudronnerie quand il était jeune. Il n’entendait rien non plus de qui se disait. Et, curieux de nature, comme tout le monde le sait, il a demandé au contremaître de l’usine l’autorisation de passer une nuit dans cette usine, à dormir par terre, à même le sol, enveloppé dans une couverture. Le chef d’atelier a accepté de donner suite à cette demande bizarre, et a informé les trois équipes, qui travaillaient en trois–huit, de ne pas s’occuper de ce drôle de bonhomme qui dormirait par terre toute la nuit. Ils ne savaient pas qu’Erickson savait qu’on peut apprendre en dormant. Le lendemain matin, au réveil, Erickson entendait clairement les plaisanteries des ouvriers sur cet excentrique qui avait passé la nuit par terre à dormir. Il pouvait maintenant suivre toutes les discussions des ouvriers. Il a appris durant la nuit à occulter le bruit, et entendait maintenant clairement des voix.
1 janvier 2015. Devant mon écran, en entendant les sons de la télévision retransmettant la marche parisienne, j’essaie d’écrire un éditorial. La marche de Charlie continue. Loin et pas loin de Nantes où j’habite. Comment me projeter vers la période de parution de la revue, dans quatre semaines ? Je ne sais déjà pas comment va se finir la journée !
Se retenir ou pas. Prononcé dans une posture d’humilité, ce texte magistral d’Irène Bouaziz a illustré au mieux, lors du récent colloque de lancement de l’Institut Milton Erickson d’Ile de France, comment la maturation de l’hypnothérapie passe maintenant par une étape d’approfondissement éthique.
Psychiatre expérimenté et pionnier de l’hypnose française, Dominique Megglé se devait de s’intéresser aux patients qu’on appelait autrefois les «hystériques ». Et si ce mot pouvait avoir encore un sens utile, générateur de solutions thérapeutiques ?
De nombreux outils dérivés de l’hypnose existent pour aider les entraîneurs et les coachs sportifs. Fin connaisseur, Guy Missoum les présente d’une manière systématisée qui facilite leur mise en oeuvre. Milton Erickson se positionnait volontiers comme supporter de ses patients !
Il n’est pas sûr qu’Erickson ait lu Henri Wallon, et encore moins qu’il ait entendu parler de la théorie du détour. C’est pour cela que la réflexion de jeunes auteurs comme Renato Saiu peut contribuer à enrichir aujourd’hui notre compréhension théorique des processus hypnotiques. L’utilisation de l’hypnose est ancienne. Pourtant sa définition reste floue.
Yves Citton est professeur de littérature à l’Université de Grenoble. Son livre est pourtant transdisciplinaire, et porte sur un sujet qui nous intéresse tous : l’attention. Nous n’avons pas toujours beaucoup appris lors de nos études sur un sujet pourtant capital. Ce n’est pas illogique car c’est surtout depuis une dizaine d’années que les connaissances à ce propos ont été abondamment renouvelées.
Au chapitre de la validation des effets de l’hypnose, Tan et al. confirment chez des patients dorsalgiques l’intérêt de l’autohypnose (2 sessions d’apprentissage, un support audio d’entraînement chez soi). Ils dressent même une équivalence : 2 sessions d’autohypnose = 8 sessions d’hypnose. Les effets sont toujours présents à six mois. Attention cependant, en pratique clinique, que ce qui soit proposé au patient fasse l’objet d’une vraie réflexion sur les options thérapeutiques, car la clef de prises en soins restent évidemment dans cette adéquation.
A l’île de La Réunion, dans l’océan Indien, nous sommes culturellement ancrés par ce tissage structurel où la transe est un mode de communication thérapeutique. Dans la culture indo-tamoule réunionnaise certaines de ces transes sont ouvertement publiques, telle que La Marche Sur Le Feu, sacrifice de soi pour la guérison d’un autre. D’autres transes moins connues sont aussi singulièrement centrées sur la « guérison». Cet article constitue un tout petit aperçu de l’un de ses rites de soin.
Survivre à un traumatisme, de quelque nature qu’il soit, nécessite d’activer ses mécanismes de résilience interne. Parfois il n’est pas possible de dépasser ce traumatisme, soit par l’ampleur des dommages psychiques produits, soit par l’impossibilité d’activer ces mécanismes internes. Comment, en tant que thérapeute, pouvons-nous aider nos patients à réactiver leurs ressources et leur résilience interne ?
« Ce qui fait l’intérêt de l’Auvergne, c’est qu’elle est remplie d’Auvergnats », disait Alexandre Vialatte. « Auteur notoirement méconnu », comme il aimait à se qualifier. Cette Auvergne, un secret plutôt qu’une province, produit des fromages, des volcans et accessoirement des présidents de la République.» « La montagne nous donne des leçons de silence et l’horizon, au loin, des leçons d’éternité. » « L’immense espace dit la solennité, jamais l’emphase. »
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Le point sur la prise en charge psychosomatique des acouphènes. Acouphènes, Hypnose & EMDR
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