L’hypnose aux urgences du CHR Metz-Thionville ? Elle n’a rien à voir avec une quelconque manière de regarder le patient pour l’endormir. Tout passe par la parole, expliquent Sandrine Weber et Nazmine Guller. Les deux médecins urgentistes de l’hôpital de Mercy utilisent régulièrement l’hypnose dans leur pratique de tous les jours. Elles se sont formées pendant un an, avec un institut lorrain.
« Nous modifions le contexte pour que la douleur soit perçue différemment », explique le Dr Guller. Le patient se retrouve dans une forme de transe, capable de mieux supporter l’épreuve. Les deux médecins n’ont pas besoin d’avoir recours à des produits contre la douleur, qui nécessitent alors du personnel en plus. « Nous économisons du temps, des produits, du stress », note Nazmine Guller. Leur environnement ne cachait pas un certain scepticisme, un scepticisme bien compris par le Dr Guller : elle même n’y croyait pas trop quand elle s’est rendue à la première réunion d’information.
Elle a changé d’avis – et même de vie – son caractère s’étant modifié en mieux selon elle.« Nous pratiquons l’auto-hypnose», explique le médecin. Comme tous les outils thérapeutiques, il peut y avoir des échecs.
Les deux praticiens ne disent pas détenir une méthode universelle. Mais leur réussite a convaincu. D’autres médecins vont entamer une formation.
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Introduction à l’hypnose avec vidéos à l’appui (crise d’angoisse, suture, luxation, PL, pose de VVP chez l’enfant…) démontrant l’intérêt aux urgences.
* Médecins urgentistes à Metz et formées a l'hypnose à l'institut UTHyL de Nancy, (Institut pour l'Utilisation des Thérapies Brèves et de l'Hypnose en Lorraine)
**Directeur de l'institut UTHyL et responsable pédagogique pour la Formation Hypnose à Paris au CHTIP Collège d'Hypnose et de Thérapies Intégratives de Paris