UNE PORTE OUVERTE SUR LES MALADIES CHRONIQUES
Il s’agit d’un sujet très controversé. Pour beaucoup, l’appendicite chronique n’existe pas. Non opérée, elle n’a pas le pronostic grave de l’appendicite aiguë. Aucune étude ne permet de savoir si elle évolue à terme vers une appendicite aigue. Elle évolue par poussées symptomatiques, plus ou moins gênantes. L’existence d’un foyer inflammatoire chronique peut avoir des conséquences insidieuses. Chez la femme, ce foyer inflammatoire favorise le développement d’adhérences entre les intestins et les trompes et les ovaires dans la région pelvienne (constatations fréquentes au moment de l’intervention si les symptômes durent depuis plusieurs années). Ces adhérences peuvent induire des stérilités. L’inflammation chronique, en particulier dans l’intestin ou` pullulent les bactéries, est un facteur de développement des différentes maladies chroniques. Pour trois enfants présentant des infections urinaires à répétition associées aux signes cliniques d’appendicite présentés ci-dessous, l’intervention a permis de jouer un rôle déterminant dans la disparition de leurs infections.
COMMENT DIAGNOSTIQUER UNE APPENDICITE CHRONIQUE
Les symptômes ne sont pas spécifiques. La palpation peut retrouver une douleur dans la fosse iliaque droite à la pression, mais celle-ci est inconstante. Les examens complémentaires les plus sophistiqués, comme le scanner ou l’IRM, peuvent aider au diagnostic, mais même normaux ils ne permettent pas d’affirmer qu’il n’existe pas d’appendicite chronique. Une méthode de diagnostic associant trois critères pourrait permettre de mieux identifier les patients relevant de la chirurgie :
1 - Présence d’au moins un symptôme évoqué dans l’article L’appendicite : sujet d’actualité ? du Docteur Pierre-Louis Choukroun
2 - Absence d’anomalie sur l’échographie pelvienne, la NFS et le bilan inflammatoire (VS, CRP).
3 - Association de trois signes cliniques persistant dans le temps sur au moins 15 jours : douleur à la pression du psoas droit (et pas à gauche) au niveau de son insertion fémorale, douleur à la pression de l’extrémité de la 11ème côté droite (et pas à gauche), et dermalgie au niveau du point de Mc Burney. Sur une période de 20 ans, environ 200 patients ont réuni ces critères et ont subi une intervention chirurgicale après avis indépendant d’un chirurgien digestif. Dans un cas, le diagnostic anatomapathologique a montré un cancer de l’appendice, dans deux cas, il s’agissait d’un abcès de la trompe droite non diagnostiqué par l’échographie et qui aurait de toute façon nécessité une intervention chirurgicale. Dans tous les autres cas, l’examen de l’appendice a confirmé l’existence d’un appendice inflammatoire.
Il s’agit d’un sujet très controversé. Pour beaucoup, l’appendicite chronique n’existe pas. Non opérée, elle n’a pas le pronostic grave de l’appendicite aiguë. Aucune étude ne permet de savoir si elle évolue à terme vers une appendicite aigue. Elle évolue par poussées symptomatiques, plus ou moins gênantes. L’existence d’un foyer inflammatoire chronique peut avoir des conséquences insidieuses. Chez la femme, ce foyer inflammatoire favorise le développement d’adhérences entre les intestins et les trompes et les ovaires dans la région pelvienne (constatations fréquentes au moment de l’intervention si les symptômes durent depuis plusieurs années). Ces adhérences peuvent induire des stérilités. L’inflammation chronique, en particulier dans l’intestin ou` pullulent les bactéries, est un facteur de développement des différentes maladies chroniques. Pour trois enfants présentant des infections urinaires à répétition associées aux signes cliniques d’appendicite présentés ci-dessous, l’intervention a permis de jouer un rôle déterminant dans la disparition de leurs infections.
COMMENT DIAGNOSTIQUER UNE APPENDICITE CHRONIQUE
Les symptômes ne sont pas spécifiques. La palpation peut retrouver une douleur dans la fosse iliaque droite à la pression, mais celle-ci est inconstante. Les examens complémentaires les plus sophistiqués, comme le scanner ou l’IRM, peuvent aider au diagnostic, mais même normaux ils ne permettent pas d’affirmer qu’il n’existe pas d’appendicite chronique. Une méthode de diagnostic associant trois critères pourrait permettre de mieux identifier les patients relevant de la chirurgie :
1 - Présence d’au moins un symptôme évoqué dans l’article L’appendicite : sujet d’actualité ? du Docteur Pierre-Louis Choukroun
2 - Absence d’anomalie sur l’échographie pelvienne, la NFS et le bilan inflammatoire (VS, CRP).
3 - Association de trois signes cliniques persistant dans le temps sur au moins 15 jours : douleur à la pression du psoas droit (et pas à gauche) au niveau de son insertion fémorale, douleur à la pression de l’extrémité de la 11ème côté droite (et pas à gauche), et dermalgie au niveau du point de Mc Burney. Sur une période de 20 ans, environ 200 patients ont réuni ces critères et ont subi une intervention chirurgicale après avis indépendant d’un chirurgien digestif. Dans un cas, le diagnostic anatomapathologique a montré un cancer de l’appendice, dans deux cas, il s’agissait d’un abcès de la trompe droite non diagnostiqué par l’échographie et qui aurait de toute façon nécessité une intervention chirurgicale. Dans tous les autres cas, l’examen de l’appendice a confirmé l’existence d’un appendice inflammatoire.