Le sexologue sans diplôme poussait ses thérapies très loin



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« Il a fait plus de mal que de bien », a expliqué au tribunal Me Parra-Bruguière, avocat d’une des victimes d’un thérapeute reconnu coupable d’agressions sexuelles mais qui a fait appel.

Entre 2003 et 2006, à Toulouse, un homme recevait des clientes pour des séances de sexologie qui ont dérapé. Il a été condamné à trois ans de prison dont 18 mois ferme. Ce faux médecin nie les faits et a fait appel.

Il se disait « psychothérapeute spécialisé dans la sexologie ». Cette « spécialité », il se l’est attribuée sans diplôme. Sur l’annuaire, celui qui a échoué à son CAP de mécanique auto se disait capable de régler les problèmes de « pénétration, de stérilité et d’homosexualité ». Devant le tribunal correctionnel, l’homme, très grand (1,90 m), présente bien. Il comparait pour « exercice illégale de la profession de médecin, « escroquerie » et « agressions sexuelles ».

Entre 2003 et 2006, dans son « cabinet » de l’avenue Camille Pujol, à Toulouse, il recevait ses patientes à 60 € la séance pour des problèmes sexuels. Cinq victimes ont porté plaintes. « Il me faisait faire des exercices étranges. Je devais balancer mon bassin d’avant en arrière. Au cinquième rendez-vous, il est venu derrière moi, m’a dit de penser à mon fantasme. J’ai senti son sexe en érection », raconte Barbara, la première à porter plainte. Les faits se réitèrent jusqu’au jour où l’homme se met à caresser le sexe de la jeune femme. « Il avait la braguette ouverte. J’ai alors réalisé que ça n’était pas normal. »

À la barre, Mr X, défendu par Me Simon Cohen, nie les faits. « Elles mentent. Il ne s’est jamais rien passé dans mon cabinet ». Magalie affirme pourtant avoir subi des attouchements entre 2004 et 2005. « Je devais regarder des films pornographiques et lui, se masturbait. Un jour, il a enlevé son pantalon, a mis un préservatif et m’a pénétré violemment. Lors d’une autre séance, il m’a sodomisé de force. » Son avocat, Me Michel Albarede, réclame 10 000 €. « Ma cliente était venue pour des problèmes alimentaires. Ce qui s’est passé peut être qualifié de viol », explique-t-il.

Le cas de Christine est différent. Elle est venue au cabinet avec son mari. Très vite le « thérapeute » envoie l’époux vers un autre spécialiste et « soigne » Christine. « Au départ, j’ai refusé.

Puis nous avons eu une histoire. Pendant trois ans j'ai vécu un cauchemar. J'avais l'impression d'être dans une secte. Aujourd'hui je suis au fond du gouffre ». Me Alexandre Parra-Bruguière explique qu'une autre victime venait pour être aidée : « Au final, elle est plus abîmée après qu'avant. » « Je ne suis pas un gourou. Ces femmes je les ai aidées, accompagné. C'était un consentement mutuel et libre », assure le prévenu. Le procureur a requis 4 ans de prison dont 2 ans avec sursis. Mr X a finalement été condamné à 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis et inscription au fichier des délinquants sexuels. Plus 16 000 € de dommages et intérêts. Il a fait appel de ce jugement.

Article source: http://www.ladepeche.fr

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Rédigé le 30/08/2011 à 00:33 modifié le 03/02/2022


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