Le médecin comme le patient ont besoin de trouver un coupable pour mieux orienter la stratégie thérapeutique. Chez certains patients, présentant des douleurs chroniques diffuses, l’interrogatoire et l’examen clinique n’apportent pas de renseignements, les examens complémentaires standards sont normaux. Le coupable aurait pour caractéristique de peu modifier la clinique, la biologie et l’imagerie.
Les infections froides
Le premier suspect est à tort ou à raison le psychisme. Dans les centres antidouleurs, les multiples stratégies visant le système neuropsychologique sont utilisées avec des succès variables : relaxation, hypnose, thérapie comportementale ou cognitive, thérapie de groupe, médicaments psychotropes, anxiolytiques, neuroleptiques ou antidépresseurs. Une deuxième famille de suspects pourrait être, pour certains, des agents infectieux. En général les agents infectieux provoquent une réaction immunitaire et inflammatoire, dont la fièvre et un syndrome inflammatoire biologique. Par opposition à ces
maladies traditionnellement fébriles, on a inventé le concept d’infection froide : pas de fièvre, pas de syndrome inflammatoire biologique franc.
Maladie de Lyme
La tique, un petit insecte, est le vecteur de plusieurs maladies infectieuses dont les borrélioses, mais aussi des infections à certains mycoplasmes. Les borreli sont des bactéries de la famille des spirochètes. Ces bactéries sont à l’origine de la maladie de Lyme. Cette maladie débute localement, une plaque rouge
s’étend progressivement autour de la zone de piqure, on appelle cela un érythème migrant. Cette première phase survient dans le premier mois qui suit la piqure. Il existe ensuite un stade secondaire, la maladie prend une forme plus généralisée en fonction du type de borrelia, neurologique, articulaire ou autres. Que ce soit dans la phase primaire ou secondaire, les signes inflammatoires, cliniques ou biologiques sont présents dans la majorité des cas mais pas
systématiquement. Les tests diagnostic biologiques dit sérologiques (par mesure d’anticorps) n’ont pas une fiabilité parfaite.
Un test lymphocytaire, le Melisa, a une meilleure fiabilité mais il n’est disponible que dans certains pays d’Europe et aux USA (pas en France) et donc non remboursé en France. Un seul laboratoire aux Etats-Unis a mis au point une technique permettant la culture de cette bactérie pour un diagnostic de certitude. Le traitement relève de l’antibiothérapie adaptée au stade et au patient. Non ou mal traitée, cette maladie peut évoluer vers un stade tertiaire avec des lésions neurologiques, dermatologiques ou articulaires en général irréversibles. À ce stade les examens biologiques ne montrent pas systématiquement de syndrome inflammatoire. Ces manifestations ressemblent à celles retrouvées dans des maladies auto-immunes.
Pour les stades 1 et 2 non symptomatiques ou pour la phase 3, on pourrait évoquer une infection froide. Certains patients se remettent mal du stade secondaire. Ils présentent souvent des douleurs, une fatigue chronique et d’autres symptômes subjectifs. Les examens complémentaires ne sont pas concluants. Ce type de tableau clinique est souvent rencontré dans les pathologies neurofonctionnelles : fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique, hypersensibilité chimique multiple ou aux ondes électromagnétiques… Il est donc nécessaire de rechercher une infection à borrelia en cas de maladie auto-immune ou de pathologie neurofonctionnelle. De là à proclamer que toutes les maladies auto-immunes ou pathologies neurofonctionnelles sont des maladies de Lyme non diagnostiquées, il y a un fossé que certains franchissent sans scrupule. Ils proposent alors de traiter par antibiotiques systématiquement tous ces patients même si les tests biologiques ne confirment pas le diagnostic de borréliose.
Ces traitements sont souvent poursuivis sur plusieurs années en se souciant peu des effets secondaires engendrés par ces médicaments. Ces antibiothérapies souvent multiples et prolongées modifient l’état intestinal et par conséquent l’état immunitaire. Il est possible que cela puisse être bénéfique pour un patient mais combien seront sacrifiés sur l’autel de cette hypothèse ? Par ailleurs, l’effet positif d’un antibiotique ne signifie pas qu’il s’agit d’une maladie Lyme ou d’une autre possible infection froide.
Les infections froides
Le premier suspect est à tort ou à raison le psychisme. Dans les centres antidouleurs, les multiples stratégies visant le système neuropsychologique sont utilisées avec des succès variables : relaxation, hypnose, thérapie comportementale ou cognitive, thérapie de groupe, médicaments psychotropes, anxiolytiques, neuroleptiques ou antidépresseurs. Une deuxième famille de suspects pourrait être, pour certains, des agents infectieux. En général les agents infectieux provoquent une réaction immunitaire et inflammatoire, dont la fièvre et un syndrome inflammatoire biologique. Par opposition à ces
maladies traditionnellement fébriles, on a inventé le concept d’infection froide : pas de fièvre, pas de syndrome inflammatoire biologique franc.
Maladie de Lyme
La tique, un petit insecte, est le vecteur de plusieurs maladies infectieuses dont les borrélioses, mais aussi des infections à certains mycoplasmes. Les borreli sont des bactéries de la famille des spirochètes. Ces bactéries sont à l’origine de la maladie de Lyme. Cette maladie débute localement, une plaque rouge
s’étend progressivement autour de la zone de piqure, on appelle cela un érythème migrant. Cette première phase survient dans le premier mois qui suit la piqure. Il existe ensuite un stade secondaire, la maladie prend une forme plus généralisée en fonction du type de borrelia, neurologique, articulaire ou autres. Que ce soit dans la phase primaire ou secondaire, les signes inflammatoires, cliniques ou biologiques sont présents dans la majorité des cas mais pas
systématiquement. Les tests diagnostic biologiques dit sérologiques (par mesure d’anticorps) n’ont pas une fiabilité parfaite.
Un test lymphocytaire, le Melisa, a une meilleure fiabilité mais il n’est disponible que dans certains pays d’Europe et aux USA (pas en France) et donc non remboursé en France. Un seul laboratoire aux Etats-Unis a mis au point une technique permettant la culture de cette bactérie pour un diagnostic de certitude. Le traitement relève de l’antibiothérapie adaptée au stade et au patient. Non ou mal traitée, cette maladie peut évoluer vers un stade tertiaire avec des lésions neurologiques, dermatologiques ou articulaires en général irréversibles. À ce stade les examens biologiques ne montrent pas systématiquement de syndrome inflammatoire. Ces manifestations ressemblent à celles retrouvées dans des maladies auto-immunes.
Pour les stades 1 et 2 non symptomatiques ou pour la phase 3, on pourrait évoquer une infection froide. Certains patients se remettent mal du stade secondaire. Ils présentent souvent des douleurs, une fatigue chronique et d’autres symptômes subjectifs. Les examens complémentaires ne sont pas concluants. Ce type de tableau clinique est souvent rencontré dans les pathologies neurofonctionnelles : fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique, hypersensibilité chimique multiple ou aux ondes électromagnétiques… Il est donc nécessaire de rechercher une infection à borrelia en cas de maladie auto-immune ou de pathologie neurofonctionnelle. De là à proclamer que toutes les maladies auto-immunes ou pathologies neurofonctionnelles sont des maladies de Lyme non diagnostiquées, il y a un fossé que certains franchissent sans scrupule. Ils proposent alors de traiter par antibiotiques systématiquement tous ces patients même si les tests biologiques ne confirment pas le diagnostic de borréliose.
Ces traitements sont souvent poursuivis sur plusieurs années en se souciant peu des effets secondaires engendrés par ces médicaments. Ces antibiothérapies souvent multiples et prolongées modifient l’état intestinal et par conséquent l’état immunitaire. Il est possible que cela puisse être bénéfique pour un patient mais combien seront sacrifiés sur l’autel de cette hypothèse ? Par ailleurs, l’effet positif d’un antibiotique ne signifie pas qu’il s’agit d’une maladie Lyme ou d’une autre possible infection froide.