L’être humain étant indivisible, on ne peut soigner le corps indépendamment de l’esprit. C’est le postulat de la médecine psychosomatique.
“Vous n’avez rien : c’est sûrement psychosomatique!”: tel est souvent le diagnostic posé quand aucune lésion ou anomalie n’est révélée par des examens. Ainsi en va-t-il de l’hypertension artérielle ou de la tachycardie, de l’asthme ou de l’oppression respiratoire, des troubles fonctionnels du côlon ou de la recto-colite hémorragique, des migraines, d’une prétendue stérilité, ou encore, d’une dermatose soudaine. Les symptômes et la douleur, bien que réels pour le patient, n’ont aucune cause organique décelée par la médecine. Si ce n’est du corps d’où peut provenir le trouble ? D’un surcroît d’angoisse, d’un seuil intolérable de stress, d’une colère rentrée, d’une peur incontrôlée ? Bref, d’un ” facteur psychologique “. C’est au psychanalyste-médecin Franz Alexander que l’on doit la mise en relation des troubles organiques et des facteurs psychiques.
” L’esprit (psyché) régit le corps (sôma). Toutes nos émotions sont accompagnées, sans exceptions, de modifications physiologiques. La crainte se traduit par des palpitations, la colère par une accélération cardiaque, par l’élévation de la tension artérielle et la modification du métabolisme des hydrates de carbone.” Une maladie fonctionnelle est dite psychosomatique dès lors qu’elle est chronique en dehors de toute cause physique. Mais, ce terme est également utilisé pour qualifier l’origine de certaines maladies lésionnelles comme l’ulcère gastro-duodénal (même si l’on impute aujourd’hui sa survenue à la bactérie Helicobacter pylori, qu’est-ce qui fait que telle personne déclare un ulcère à tel moment dans sa vie ?), l’infarctus, ou même l’apparition d’un cancer (il semblerait assez fréquent de trouver dans l’histoire du patient un traumatisme -deuil, séparation – dans les deux années précédant l’émergence de la maladie) ou encore d’une maladie auto-immune comme la sclérose en plaques. Mais attention au ” tout psychologique “. ” À force de chercher les causes psychologiques de leur cancer, les malades finissent par s’en attribuer la responsabilité et culpabilisent en pensant qu’ils ont créé leur maladie. Le cancer peut se déclarer seul ou sous l’effet d’une intoxication (tabac, alcool) mais pas forcément sous l’influence du psychisme. Dire par exemple qu’il y a une signification psychologique à un cancer du sein gauche est faux “, dénonçait François Baillet, cancérologue, sur le plateau de l’émission télévisée ” Ça se discute ” (novembre 2000). Un avis que partageait, sur ce même plateau, le gynécologue psychosomaticien Sylvain Mimoun : ” Il ne faut pas perdre de vue que le cancer est multifactoriel.”
Maladie ou malade psychosomatique ?
Ne doit-on pas alors parler de malades psychosomatiques plutôt que de maladies psychosomatiques ? Y a-t-il des personnalités sujettes à somatiser ? ” Les dispositions d’une personne adulte à l’approche psychosomatique de ses maladies sont héritées de son histoire infantile “, indique Pascal-Henri Keller, psychologue clinicien, psychanalyste et auteur de ” La médecine psychosomatique en question “. Danièle Pomey-Rey, dermatologue, psychanalyste, distingue dans son livre ” La peau et ses états d’âme “, “ceux qui gardent une fragilité psychique qui ne leur permet pas d’atteindre le stade des échanges verbaux… Ceux-là seraient prédisposés à une maladie de peau chronique. On appelle au secours avec la peau quand on n’a pas les mots pour le dire. D’autres pourront atteindre les échanges verbaux, mais à l’occasion d’un choc affectif particulièrement intense pourront déclencher une maladie de peau, probablement bénigne, qui guérira toute seule (une poussée de psoriasis, d’eczéma ou une légère pelade).” L’Institut psychosomatique de Paris (Ipso) considère les sujets psychosomatiques comme dépourvus de vie onirique et fantasmatique en raison d’un fonctionnement mental particulier, ce dernier n’assurant pas ” normalement ” l’association des émotions, des affects, des pensées et des rêves. Enfin, pour le Pr Sami-Ali, psychosomaticien et directeur du Centre international de psychosomatique (CIPS), la maladie psychosomatique trouve son origine ” dans un conflit relationnel non résolu aboutissant à une situation d’impasse “. Cette théorie se trouve validée notamment dans l’examen clinique des patients souffrant d’allergie, où la relation mère-enfant est en cause.
Source : limpatient.wordpress.com
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