Un univers à découvrir
Sensualité, volupté, séduction, concupiscence, hédonisme… sont-ils de simples variations de langage destinées à multiplier les images qui frôlent l’érotisme avant de rejoindre le plaisir sexuel ? Ou ces mots qui évoquent le plaisir restent-ils empreints de la longue et très ambiguë histoire humaine avec la jouissance : cette expérience autant désirée que stigmatisée et charriant dans son ombre la menace jamais exclue du surgissement de la souffrance. La concupiscence n’a sans doute pas encore brisé ses chaînes avec la luxure et le langage courant confond volontiers sensualité et séduction, sensualité et volupté dans un mélange d’excitations où le plaisir des sens préfigure l’intensité de l’orgasme. Plus savantes, psychanalyse et sexologie useront volontiers des termes de vécu ou comportement hédonique.
Mais faut-il s’étonner du fait que les différents chemins du plaisir se soient ainsi brouillés dans une période où le corps est coaché sous tous ses angles dans le volontarisme de l’image et de la performance. La conception hédoniste de la sexologie n’est pas non plus indemne de cette tendance dans la mesure où la morale du jouir se donne des buts et des objectifs : favoriser ce qui contribue au plaisir tout en incluant la santé et les qualités humanisantes, ce qui est tout à fait cohérent dans une optique de médecine sexuelle. Si, comme on le suppose aujourd’hui, « il y aurait chez l’homme un comportement spécifique du plaisir, un comportement hédonique » (1) qui serait au service de la découverte des activités érotiques, il importe d’être attentif à tout ce qui aurait une fonction facilitante dans l’accès futur à l’expérience orgasmique.
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Source : http://www.hypnose-ericksonienne.org/Plaisir-Sexue...