Quand les médecines alternatives tuent...

Trop de patients croient encore que ce qui est naturel est forcément bon et, si l’on parle beaucoup des effets indésirables des médicaments allopathiques, ceux des compléments alimentaires et des médecines alternatives sont encore très méconnus.



Les déclarations spontanées sont rares, et la confidentialité ou le caractère parfois dissimulé des prescriptions n’incitent pas à la déclaration d’un effet secondaire. Les notices ne sont pas forcément explicites et les patients eux-mêmes ne savent pas toujours précisément ce qu’ils prennent et de ce fait, la mise relation en d’un évènement clinique avec la prise d’un complément alimentaire ou à une thérapie alternative n’est pas simple.


Une initiative intéressante a mis à contribution les pédiatres de l’Unité de surveillance pédiatrique australienne pendant 3 ans. Ils étaient incités à reporter les évènements indésirables qui leur paraissaient pouvoir être rattachés à la prise d’un complément alimentaire ou au recours à une médecine alternative.


Au total, 46 signalements d’effets indésirables en rapport avec ces pratiques ont été colligés, dont 39 parfaitement documentés, allant de la simple constipation après un abus de valériane ou de camomille, à des évènements plus graves tels hémorragies, fermeture prématurée du canal artériel (infusion de feuilles de framboises), hépatite aiguë, voire décès. Au total 25 sur les 39 cas rapportés ont été classés comme sévères, mettant en jeu la vie du patient, ou fatals. Quatre décès sont en effet à déplorer.

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Rédigé le 24/02/2011 à 12:01 modifié le 22/02/2011


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