La Cour de Cassation a dès lors examiné la question suivante : à partir de quand le délai de prescription en matière de crime sexuel doit-il courir lorsque le souvenir de l'agression reste enfoui pendant des années en raison d'une amnésie traumatique? Résultat: l'avocat général devant la Cour de Cassation a confirmé la décision de la cour d’appel de Poitiers estimant « irrémédiablement » prescrits les faits de viols malgré l’amnésie.
Cet exemple pose le problème épineux des faux souvenirs et des souvenirs construits. En effet, ce souvenir « retrouvé » n’a-t-il pas été construit, crée, affecté par des éléments autres?
Déjà, dans un article portant sur la mémoire, Laurent Gross avait joué la prudence : «lorsqu’un patient avait comme revendication de « retrouver la mémoire d’un fait pour en guérir», j’avais tendance à lui faire un topo sur les « vrais souvenirs », « les faux vrais souvenirs », « les vrais faux souvenirs », les souvenirs construits ». Source: www.hypnose-ericksonienne-paris.fr/
En voici un exemple : « Je me souviens de cette patiente, qui au détour d’une pseudo-consultation d’avec un pseudo-thérapeute, avait enfin mis un nom sur le visage de son violeur lorsqu’elle avait 9 ans : son oncle à la barbe fleurie comme Charlemagne. Cette patiente déposa plainte, toute la famille fut bien entendu au courant… L’oncle a été innocenté sur le champ, car jusqu’aux 18 ans de la petite, il était …en prison ! ». Dans ce cas, le souvenir a donc bel et bien été construit. On peut parler de « faux vrai souvenir ».
Et comme le déplore Laurent Gross, des « praticiens peu scrupuleux induisent des scénarii » pour aider à la création de ce souvenir. Il est donc possible de retrouver un souvenir par le biais de l’hypnose. Et « même si le patient nous amène comme « biscuit » un scénario de vrai faux souvenir, il faut le respecter et travailler avec » explique Laurent Gross.
Et de poursuivre: « Des centaines d’études ont permis de dresser un inventaire des nombreuses circonstances susceptibles d’affecter l’enregistrement et la restitution d’informations, notamment le contexte émotionnel, la pression sociale et même les fioritures que l’on rajoute inconsciemment après coup. Nous avons généralement tendance à penser que la mémoire est comme un magnétoscope, mais en réalité, il s’agit bien plus d’un diaporama saccadé ». Et de conclure « le problème vient en partie de ce que notre cerveau n’a pas le don de retenir quantité d’informations précises et qu’il est très sensible à la suggestion ».
Cet exemple pose le problème épineux des faux souvenirs et des souvenirs construits. En effet, ce souvenir « retrouvé » n’a-t-il pas été construit, crée, affecté par des éléments autres?
Déjà, dans un article portant sur la mémoire, Laurent Gross avait joué la prudence : «lorsqu’un patient avait comme revendication de « retrouver la mémoire d’un fait pour en guérir», j’avais tendance à lui faire un topo sur les « vrais souvenirs », « les faux vrais souvenirs », « les vrais faux souvenirs », les souvenirs construits ». Source: www.hypnose-ericksonienne-paris.fr/
En voici un exemple : « Je me souviens de cette patiente, qui au détour d’une pseudo-consultation d’avec un pseudo-thérapeute, avait enfin mis un nom sur le visage de son violeur lorsqu’elle avait 9 ans : son oncle à la barbe fleurie comme Charlemagne. Cette patiente déposa plainte, toute la famille fut bien entendu au courant… L’oncle a été innocenté sur le champ, car jusqu’aux 18 ans de la petite, il était …en prison ! ». Dans ce cas, le souvenir a donc bel et bien été construit. On peut parler de « faux vrai souvenir ».
Et comme le déplore Laurent Gross, des « praticiens peu scrupuleux induisent des scénarii » pour aider à la création de ce souvenir. Il est donc possible de retrouver un souvenir par le biais de l’hypnose. Et « même si le patient nous amène comme « biscuit » un scénario de vrai faux souvenir, il faut le respecter et travailler avec » explique Laurent Gross.
Et de poursuivre: « Des centaines d’études ont permis de dresser un inventaire des nombreuses circonstances susceptibles d’affecter l’enregistrement et la restitution d’informations, notamment le contexte émotionnel, la pression sociale et même les fioritures que l’on rajoute inconsciemment après coup. Nous avons généralement tendance à penser que la mémoire est comme un magnétoscope, mais en réalité, il s’agit bien plus d’un diaporama saccadé ». Et de conclure « le problème vient en partie de ce que notre cerveau n’a pas le don de retenir quantité d’informations précises et qu’il est très sensible à la suggestion ».