Télomère long, meilleure santé. Dr Philippe Tournesac

L’analyse de la longueur des télomères valide une approche préventive et intégrative des maladies et du vieillissement par le sport, la gestion du stress et la nutrition.



Les télomères correspondent à une zone située à l’extrémité des bras des chromosomes. Cette zone ne code pas pour des protéines, mais la taille des télomères est directement liée à l’espérance de vie d’une cellule. Certains les considèrent comme des protecteurs des chromosomes.

Plus elle est courte, moins la cellule pourra vivre longtemps et se reproduire.

La taille de ces télomères dépend de l’activité d’une enzyme, la télomérase ou plus exactement TERT (Telomerase reverse transcriptase). La première fonction connue de cette enzyme a été la constitution des télomères.

En 1961, un premier modèle de sénescence cellulaire impliquant la longueur des télomères a été  publié.

Dès les années 1970, on a remarqué qu’il existait un lien entre l’espérance de vie d’un individu et la longueur des télomères, en particulier ceux des globules blancs qui sont faciles à isoler à partir d’une simple prise de sang.

Avec les progrès de la recherche, on a découvert de nouvelles fonctions de la TERT : stabilité de l’ensemble du chromosome, protection de l’ADN contre les agressions, participation à la réparation des lésion de l’ADN. Au niveau de la physiologie, la TERT régule l’inflammation, les défenses immunitaires, la destruction cellulaire, l’adhésion des cellules entre elles, le développement des vaisseaux (angiogenèse).

Tous ces effets expliquent le rôle clé des télomères dans le vieillissement et les principales maladies : cardiovasculaires, neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer) et cancer.

La longueur des télomèresne détermine donc pas directement notre avenir, mais elle est le reflet d’un bon ou mauvais fonctionnement de la TERT qui est directement en lien avec notre santé. En pratique, toute stratégie permettant de maintenir une bonne longueur de télomères, tout en respectant la physiologie, doit s’avérer positive pour l’espérance de vie, le risque de nombreuses maladies.

Les chromosomes évoluent en fonction de leur environnement, il est donc possible d’agir favorablement dessus et d’arrêter de les soumettre à des conditions qui nous conduisent à des maladies et une mort plus précoce.

L’âge est un facteur de raccourcissement des télomères, mais ce n’est pas le seul. Le mode de vie et le stress psychologique sont aussi des éléments déterminants.




Rédigé le 10/06/2015 à 16:42 modifié le 10/06/2015


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