Ces périodes de remaniements profonds ne sont-ils pas d’un certain point de vue l’équivalent de périodes de transe ? Se pose alors la question de la nature de la dépression vue du côté de « l’invisible », et de son action sur la problématique individuelle, culturelle et sociale.
Interrogeons le sens de la dépression, en particulier en regard de l’accroissement du nombre de dépressifs dans une société. Analysons symboliquement la symptomatologie dépressive, riche et variée dans ses modes d’expression, au travers des rêves, des symptômes somatiques et des problématiques de fond, dans la perspective de leur attribuer du sens. Le sens de la dépression ne nous renverrait-il pas précisément à « un vide de sens » ? La « Fonction symbolique », et « la fonction transcendante » (Strauss, Jung) constituent d’autres façons de décrire la dépression sous forme de maladie initiatique. Nous retrouvons alors le regard des sociétés premières. Un regard participatif et non simplement observateur sur les rites de ces sociétés pourrait-il nous apporter quelques enseignements ? Existe-il une possible « renaissance à soi-même, un authentique processus « d’individuation » comme le nommait C.G. Jung ?
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