Il faut dans un premier temps éclaircir le lecteur sur le terme de "Médecines Parallèles" qui n'a aucune signification et ne peut en aucun cas se rapprocher des "Thérapies Complémentaires" terminologie adoptée par l'Académie Nationale de Médecine.
Dans ce rapport il est précisé la place de ces thérapies à l'Hôpital. http://therapies-complementaires.com/rapport-academie-nationale-medecine-2013/
Nous tenons à préciser que le journaliste décrit comme Médecines Parallèles :
- La Massothérapie qui est un massage à visée thérapeutique, donc pratiqué par des masseurs kinésithérapeutes diplomés d'Etat !!!
- La Mésothérapie qui est une technique médicale, basée sur l'administration à l'aide d'une aiguille de doses faibles de médicaments à l’endroit où le trouble ou la douleur sont ressentis. Ce traitement local permet une action plus rapide, tout en consommant moins de médicaments que par voie orale. La devise du Dr Pistor était : "Injecter peu, rarement, au bon endroit"
Et sii ces médecines sont "parralèles", effectivement, elles ne se rencontreront jamais avec la médecine officielle !
Voici donc le rapport de RMC.fr :
Un rapport sénatorial remis ce mercredi au gouvernement tire la sonnette d'alarme : de plus en plus de Français n'ont plus confiance dans la médecine traditionnelle et se tournent vers les médecines parallèles dispensées parfois par des sectes ou des charlatans.
Sectes, gourous et autres charlatans ont le vent en poupe. La méfiance des Français à l'égard des services de santé les pousse de plus en plus vers les médecines parallèles.
C'est ce qui ressort d'un rapport sénatorial remis ce mercredi, et dévoilé sur RMC. Le rapport dénonce un véritable business de plusieurs dizaines de millions d’euros annuels qui s’amplifie avec la crise. Médiator, pilules de 3e génération…
Les récentes affaires médicales ont échaudés les Français, et les conditions d’accueil dans les hôpitaux, où le temps consacré au patient est réduit à sa portion congrue, font que les malades n’ont jamais été autant attirés par les soins « alternatifs ». Le rapport dénonce des pratiques qui ne sont pas interdites, mais qui n'ont pas toujours prouvé leur efficacité comme la mésothérapie, la massothérapie, la kinésiologie, la laxothérapie ou encore l'ondobiologie (voir plus loin).
« On entraîne les gens vers le refus des soins médicaux »
« La santé est manifestement un domaine dans lequel certaines mouvances sectaires font leur marché », dénonce sur RMC Jacques Mézard, sénateur PRG qui a participé à l’élaboration de ce rapport. « On entraîne les gens vers le refus des soins médicaux, et on leur conseille du jus de citron ou n'importe quoi.
Un certain nombre d'entre eux en meurent. Il y a aussi un danger pour leurs finances. Souvent nos concitoyens crient lorsqu'il y a des hausses du coût de certaines participations à la santé et on voit les mêmes dépenser des centaines d'euros pour acheter de la poudre de perlimpinpin ou des objets qui ne servent à rien ».
« Les gens ont recours à la pensée magique »
Houssine Jobeir est docteur en psychopathologie à Brest. Il a longtemps travaillé et reçu les victimes de sectes. Pour lui la popularité de ces médecines parallèles, n'est pas une surprise : « Il suffit de voir les services des urgences pour savoir comment les malades sont reçus. La qualité d'écoute que l'on doit offrir à des gens en souffrance n'est plus à la hauteur des attentes. Donc les gens ont recours à ce que l'on appelle "la pensée magique". Vous avez quelqu'un qui va vous délivrer de tous vos problèmes en un clin d'œil.
C'est tout à fait désastreux à la fois pour les patients et les familles, pour qui c'est parfois tragique ». Il cite le cas d’une dame qui avait un cancer de la main : « des gens d’une secte sont arrivés directement à l'hôpital en lui promettant que les métastases allaient disparaître grâce aux prières et autres harmonisations. Malheureusement, elle est décédée trois mois plus tard d'un cancer généralisé ».300 euros la séance de « soins sans contacts »
Pour comprendre comment travaillaient ces médecins « alternatifs », RMC s’est invitée à un cours de formation en Ondobiologie. Un de nos reporters est allé suivre, de façon anonyme, une séance… édifiante. Devant une vingtaine de « stagiaires » réunies dans un établissement parisien estampillé « ondobiologie » et qui a pignon sur rue, Jean-Marie B. (le « maître », tel qu’il est nommé par des membres de son syndicat des ondobiologues) a expliqué le principe de sa médecine : soigner le patient sans le toucher. « On enlève tout ce qui est défectueux et on remet du neuf à la place, sans vous toucher. Vous ne verrez pas ce que j'enlève, parce que c'est immatériel », explique-t-il en exécutant des gestes théâtraux au-dessus d’un stagiaire qui joue le rôle du malade. Une poubelle, placée au centre de la salle, est censée recevoir les énergies négatives et les bactéries, virus ou infections qui affectent le malade. L'ondobiologue annonce très sérieusement qu’il peut tout soigner : Alzheimer, dépression, cancer, crise cardiaque... La formation de trois semaines coûte la modique somme de 9 000 euros. Et pour ses soins, le chirurgien immatériel, demande 300 euros la séance à ses patients.
Rappel des faits du rapport de l'Académie Nationale de Médecine sorti le 5 Mars 2013 :
Daniel BONTOUX, Daniel COUTURIER, Charles-Joël MENKÈS au nom d’un groupe de travail de la commission XV
Le comportement du public vis à vis de la médecine est ambivalent : convaincu et même séduit par les avancées de la recherche, il est en même temps déçu, et parfois révolté, par les nombreux domaines où les résultats des traitements sont insuffisants, ou encore inquiet des inconvénients dont leurs effets sont assortis.
C’est souvent dans cet esprit de relative défiance vis-à-vis de la médecine que les patients se tournent, sans en informer leur référent médical, vers des pratiques non conventionnelles dont les vertus leur ont été vantées par les multiples sources d’information non contrôlée qu’offre notre société.
Certes, mais ceci n’est pas tout à fait la réalité, car bon nombre de référents médicaux pratiquent ces thérapies complémentaires.
Le recours à ces pratiques est aujourd’hui tel que leur diffusion a pris une étonnante extension : il a été avancé que près de 4 français sur 10 leur font appel, et tout particulièrement les malades atteints de cancer (Miviludes, santé et dérives sectaires, la Documentation française).
La terminologie employée pour désigner l’ensemble de ces pratiques est riche et reflète des conceptions différentes : médecines douces, médecines naturelles, médecines alternatives, médecines complémentaires, thérapies complémentaires, soins de support, sans oublier le terme de « patamédecine » (MF Kahn) qui fustige la nocivité de certaines initiatives prises par intérêt financier, dérèglement psychique, aberration scientifique, parfois dans le cadre d’une dérive sectaire.
De ces termes en usage, thérapie complémentaire nous semble le meilleur car il évite l’appellation tout à fait injustifiée de « médecines » et implique que ces pratiques ne sont que de possibles compléments aux moyens de traitement qu’offre la médecine proprement dite, à laquelle elles ne sauraient se comparer ni se substituer ; elles sont d’ailleurs définies par le MeSH (medical subject headings) sous le vocable complementary therapies.
L’appellation « soins de support » est également satisfaisante, notamment dans le cas particulier de leur utilisation en cancérologie. Nous désignerons dans ce rapport ces pratiques « ThC » (Thérapies Complémentaires) et souhaitons que cet usage soit largement adopté.
Dans ce rapport il est précisé la place de ces thérapies à l'Hôpital. http://therapies-complementaires.com/rapport-academie-nationale-medecine-2013/
Nous tenons à préciser que le journaliste décrit comme Médecines Parallèles :
- La Massothérapie qui est un massage à visée thérapeutique, donc pratiqué par des masseurs kinésithérapeutes diplomés d'Etat !!!
- La Mésothérapie qui est une technique médicale, basée sur l'administration à l'aide d'une aiguille de doses faibles de médicaments à l’endroit où le trouble ou la douleur sont ressentis. Ce traitement local permet une action plus rapide, tout en consommant moins de médicaments que par voie orale. La devise du Dr Pistor était : "Injecter peu, rarement, au bon endroit"
Et sii ces médecines sont "parralèles", effectivement, elles ne se rencontreront jamais avec la médecine officielle !
Voici donc le rapport de RMC.fr :
Un rapport sénatorial remis ce mercredi au gouvernement tire la sonnette d'alarme : de plus en plus de Français n'ont plus confiance dans la médecine traditionnelle et se tournent vers les médecines parallèles dispensées parfois par des sectes ou des charlatans.
Sectes, gourous et autres charlatans ont le vent en poupe. La méfiance des Français à l'égard des services de santé les pousse de plus en plus vers les médecines parallèles.
C'est ce qui ressort d'un rapport sénatorial remis ce mercredi, et dévoilé sur RMC. Le rapport dénonce un véritable business de plusieurs dizaines de millions d’euros annuels qui s’amplifie avec la crise. Médiator, pilules de 3e génération…
Les récentes affaires médicales ont échaudés les Français, et les conditions d’accueil dans les hôpitaux, où le temps consacré au patient est réduit à sa portion congrue, font que les malades n’ont jamais été autant attirés par les soins « alternatifs ». Le rapport dénonce des pratiques qui ne sont pas interdites, mais qui n'ont pas toujours prouvé leur efficacité comme la mésothérapie, la massothérapie, la kinésiologie, la laxothérapie ou encore l'ondobiologie (voir plus loin).
« On entraîne les gens vers le refus des soins médicaux »
« La santé est manifestement un domaine dans lequel certaines mouvances sectaires font leur marché », dénonce sur RMC Jacques Mézard, sénateur PRG qui a participé à l’élaboration de ce rapport. « On entraîne les gens vers le refus des soins médicaux, et on leur conseille du jus de citron ou n'importe quoi.
Un certain nombre d'entre eux en meurent. Il y a aussi un danger pour leurs finances. Souvent nos concitoyens crient lorsqu'il y a des hausses du coût de certaines participations à la santé et on voit les mêmes dépenser des centaines d'euros pour acheter de la poudre de perlimpinpin ou des objets qui ne servent à rien ».
« Les gens ont recours à la pensée magique »
Houssine Jobeir est docteur en psychopathologie à Brest. Il a longtemps travaillé et reçu les victimes de sectes. Pour lui la popularité de ces médecines parallèles, n'est pas une surprise : « Il suffit de voir les services des urgences pour savoir comment les malades sont reçus. La qualité d'écoute que l'on doit offrir à des gens en souffrance n'est plus à la hauteur des attentes. Donc les gens ont recours à ce que l'on appelle "la pensée magique". Vous avez quelqu'un qui va vous délivrer de tous vos problèmes en un clin d'œil.
C'est tout à fait désastreux à la fois pour les patients et les familles, pour qui c'est parfois tragique ». Il cite le cas d’une dame qui avait un cancer de la main : « des gens d’une secte sont arrivés directement à l'hôpital en lui promettant que les métastases allaient disparaître grâce aux prières et autres harmonisations. Malheureusement, elle est décédée trois mois plus tard d'un cancer généralisé ».300 euros la séance de « soins sans contacts »
Pour comprendre comment travaillaient ces médecins « alternatifs », RMC s’est invitée à un cours de formation en Ondobiologie. Un de nos reporters est allé suivre, de façon anonyme, une séance… édifiante. Devant une vingtaine de « stagiaires » réunies dans un établissement parisien estampillé « ondobiologie » et qui a pignon sur rue, Jean-Marie B. (le « maître », tel qu’il est nommé par des membres de son syndicat des ondobiologues) a expliqué le principe de sa médecine : soigner le patient sans le toucher. « On enlève tout ce qui est défectueux et on remet du neuf à la place, sans vous toucher. Vous ne verrez pas ce que j'enlève, parce que c'est immatériel », explique-t-il en exécutant des gestes théâtraux au-dessus d’un stagiaire qui joue le rôle du malade. Une poubelle, placée au centre de la salle, est censée recevoir les énergies négatives et les bactéries, virus ou infections qui affectent le malade. L'ondobiologue annonce très sérieusement qu’il peut tout soigner : Alzheimer, dépression, cancer, crise cardiaque... La formation de trois semaines coûte la modique somme de 9 000 euros. Et pour ses soins, le chirurgien immatériel, demande 300 euros la séance à ses patients.
Rappel des faits du rapport de l'Académie Nationale de Médecine sorti le 5 Mars 2013 :
Daniel BONTOUX, Daniel COUTURIER, Charles-Joël MENKÈS au nom d’un groupe de travail de la commission XV
Le comportement du public vis à vis de la médecine est ambivalent : convaincu et même séduit par les avancées de la recherche, il est en même temps déçu, et parfois révolté, par les nombreux domaines où les résultats des traitements sont insuffisants, ou encore inquiet des inconvénients dont leurs effets sont assortis.
C’est souvent dans cet esprit de relative défiance vis-à-vis de la médecine que les patients se tournent, sans en informer leur référent médical, vers des pratiques non conventionnelles dont les vertus leur ont été vantées par les multiples sources d’information non contrôlée qu’offre notre société.
Certes, mais ceci n’est pas tout à fait la réalité, car bon nombre de référents médicaux pratiquent ces thérapies complémentaires.
Le recours à ces pratiques est aujourd’hui tel que leur diffusion a pris une étonnante extension : il a été avancé que près de 4 français sur 10 leur font appel, et tout particulièrement les malades atteints de cancer (Miviludes, santé et dérives sectaires, la Documentation française).
La terminologie employée pour désigner l’ensemble de ces pratiques est riche et reflète des conceptions différentes : médecines douces, médecines naturelles, médecines alternatives, médecines complémentaires, thérapies complémentaires, soins de support, sans oublier le terme de « patamédecine » (MF Kahn) qui fustige la nocivité de certaines initiatives prises par intérêt financier, dérèglement psychique, aberration scientifique, parfois dans le cadre d’une dérive sectaire.
De ces termes en usage, thérapie complémentaire nous semble le meilleur car il évite l’appellation tout à fait injustifiée de « médecines » et implique que ces pratiques ne sont que de possibles compléments aux moyens de traitement qu’offre la médecine proprement dite, à laquelle elles ne sauraient se comparer ni se substituer ; elles sont d’ailleurs définies par le MeSH (medical subject headings) sous le vocable complementary therapies.
L’appellation « soins de support » est également satisfaisante, notamment dans le cas particulier de leur utilisation en cancérologie. Nous désignerons dans ce rapport ces pratiques « ThC » (Thérapies Complémentaires) et souhaitons que cet usage soit largement adopté.