Les douleurs non-spécifiques : « J’ai mal » versus « on n’a rien trouvé, vous n’avez rien de grave »
Les données actuelles de la science apportent de nouveaux éclairages afin de prendre en charge la douleur de manière appropriée.
Nous savons actuellement que la douleur dépend du contexte et qu’elle est modulée par de nombreux facteurs.
De plus il n’existe pas de relation proportionnelle entre l’intensité de la douleur et la gravité de la lésion.
Un exemple simple ? On peut intensément souffrir en se coupant le doigt avec une feuille de papier alors qu’il est tout à fait possible d’être attaqué et gravement blessé par un requin sans ressentir aucune douleur tant nous sommes occupés à trouver une issue pour sauver notre vie.
Je reçois souvent des patients en séances qui souffrent de douleurs depuis de longs mois. Après avoir consulté un médecin et réalisés plusieurs examens (IRM, radiographie, scanner,…) la conclusion énoncée peut être la suivante : « vous n’avez rien, on ne trouve rien à l’imagerie ».
Effectivement, il est possible de ressentir de la douleur sans qu’il n’y ait de cause organique présente. Le meilleur exemple est encore celui des personnes ayant subi une amputation. Certaines de ces personnes expérimentent des douleurs du membre fantôme : elles ressentent de vives douleurs dans le membre qu’elles n’ont plus…
Bien souvent lors des consultations, j’entends le patient anticiper certaines conclusions et énoncer sur le ton de la défensive « ils n’ont rien trouvé mais je sais que ce n’est pas dans a tête ! ».
Bien entendu que ce n’est pas « dans votre tête » !
Cette affirmation en plus d’être extrêmement réductrice est culpabilisante… La douleur est bien plus complexe que cela.
Si effectivement des processus psychologiques sont à l’œuvre dans la perception de la douleur et que nos pensées et nos émotions y occupent une place importante et il est nécessaire d’expliquer au patient quels sont les différents mécanismes physiologiques (et donc réels !) de la douleur sur notre corps et notre cerveau.
Une prise en charge appropriée réside tout d’abord dans l’explication claire du fonctionnement de la douleur au patient.
Expliquer au patient que certains comportements mis en place face à la douleur peuvent être non-adaptés et peuvent entretenir la douleur, est primordial.
Ainsi en modifiant certaines habitudes, certaines expériences de la vie quotidienne du patient, ou même en travaillant sur les pensées rattachées à la perception douloureuse, il est possible d’observer des modifications, des améliorations et un mieux-être.
Dans ce cadre là, la remise en mouvement du patient (à travers une activité physique par exemple) et la réalisation de tâches connotées comme émotionnellement positives, l’apprentissage de techniques de méditation, de relaxation, de l’hypnose et l’autohypnose sont des stratégies qui ont démontrées leur efficacité et qui méritent d’être explorées par les patients en recherche de solutions.
Les données actuelles de la science apportent de nouveaux éclairages afin de prendre en charge la douleur de manière appropriée.
Nous savons actuellement que la douleur dépend du contexte et qu’elle est modulée par de nombreux facteurs.
De plus il n’existe pas de relation proportionnelle entre l’intensité de la douleur et la gravité de la lésion.
Un exemple simple ? On peut intensément souffrir en se coupant le doigt avec une feuille de papier alors qu’il est tout à fait possible d’être attaqué et gravement blessé par un requin sans ressentir aucune douleur tant nous sommes occupés à trouver une issue pour sauver notre vie.
Je reçois souvent des patients en séances qui souffrent de douleurs depuis de longs mois. Après avoir consulté un médecin et réalisés plusieurs examens (IRM, radiographie, scanner,…) la conclusion énoncée peut être la suivante : « vous n’avez rien, on ne trouve rien à l’imagerie ».
Effectivement, il est possible de ressentir de la douleur sans qu’il n’y ait de cause organique présente. Le meilleur exemple est encore celui des personnes ayant subi une amputation. Certaines de ces personnes expérimentent des douleurs du membre fantôme : elles ressentent de vives douleurs dans le membre qu’elles n’ont plus…
Bien souvent lors des consultations, j’entends le patient anticiper certaines conclusions et énoncer sur le ton de la défensive « ils n’ont rien trouvé mais je sais que ce n’est pas dans a tête ! ».
Bien entendu que ce n’est pas « dans votre tête » !
Cette affirmation en plus d’être extrêmement réductrice est culpabilisante… La douleur est bien plus complexe que cela.
Si effectivement des processus psychologiques sont à l’œuvre dans la perception de la douleur et que nos pensées et nos émotions y occupent une place importante et il est nécessaire d’expliquer au patient quels sont les différents mécanismes physiologiques (et donc réels !) de la douleur sur notre corps et notre cerveau.
Une prise en charge appropriée réside tout d’abord dans l’explication claire du fonctionnement de la douleur au patient.
Expliquer au patient que certains comportements mis en place face à la douleur peuvent être non-adaptés et peuvent entretenir la douleur, est primordial.
Ainsi en modifiant certaines habitudes, certaines expériences de la vie quotidienne du patient, ou même en travaillant sur les pensées rattachées à la perception douloureuse, il est possible d’observer des modifications, des améliorations et un mieux-être.
Dans ce cadre là, la remise en mouvement du patient (à travers une activité physique par exemple) et la réalisation de tâches connotées comme émotionnellement positives, l’apprentissage de techniques de méditation, de relaxation, de l’hypnose et l’autohypnose sont des stratégies qui ont démontrées leur efficacité et qui méritent d’être explorées par les patients en recherche de solutions.