(L'HTSMA a été mise au point par Eric Bardot, tout comme l'EMDR-IMO qui sont bien au-delà de l'EMDR...)
Comment apaiser le manque et la souffrance quand la mort nous a séparé d’un(e) de nos proches ? En « rencontrant » la personne défunte pour faire son deuil grâce à la transe hypnotique.
Pour peu que le praticien se dégage des postulats implicites concernant les deuils, les morts, les rites, il pourra reconnaître que certains de ses patients poursuivent avec leurs défunts une relation d’attachement qui va bien au-delà du deuil. Ceci nécessite que le praticien considère comme son patient les défunts comme des êtres, même si leurs modalités d’existence ne sont pas comparables à celles des vivants.
Il y a bien des années, récemment formé à l’hypnose, j’avais accompagné en hypnose une de mes patientes souffrant de douleurs chroniques et de dépression. Un jour elle me dit : « Je ne peux plus aller dans la chambre en Crête (c’était le lieu sûr qu’elle avait choisi), car mon fils y vient et me tracasse(son fils était mort d’une overdose d’héroïne). » Je lui répondis ce que j’avais retenu d’un voyage à Madagascar : dans les rites funéraires, il y a ce moment où le mort, dont le cadavre a été veillé plusieurs jours et nuits, s’entend dire : « Maintenant il est temps pour toi de rejoindre les morts et de t’éloigner de notre village : ne t’approche pas ! Ne viens jamais perturber les vivants ! » Lors de la consultation suivante, elle me raconta avoir rêvé de son fils et l’avoir prié de la laisser tranquille dans son lieu de sécurité où elle pouvait désormais aller en autohypnose.
En décembre 2018, j’ai suivi l’enseignement de Claude Virot et j’ai acquis la conviction que des problèmes non réglés avec un ou des défunt(s) sont source ou entretien de nombreux symptômes : douleurs chroniques, trouble des conduites alimentaires, anxiété, etc. Parmi les exercices élaborés par Claude Virot, il en est un qui est particulièrement délicat à mettre en oeuvre. C’est la mise en scène d’une rencontre avec le défunt. Il nécessite que la relation thérapeutique ait été bien établie dans les consultations précédentes et que la confiance du patient dans la relation ait été régulièrement explorée ; le thérapeute doit bien comprendre son patient : beaucoup de respect et de doigté sont requis
Pourquoi rencontrer le défunt ? Parce qu’il est parti trop vite et que le patient n’a pu lui dire au revoir et lui dire qu’il l’aimait, parce qu’il n’a pu assister aux derniers moments du parent mourant, ou parce que quelque chose d’important n’a pu lui être dit, un geste indispensable a manqué, le patient vit avec regret ou culpabilité. La mise en scène proposée par Claude Virot est très précise, elle est bâtie sur des éléments essentiels des représentations du monde des morts. Ces représentations sont communes à de nombreuses cultures. La mise en scène permet au patient d’arriver devant son défunt en sécurité. J’y ai ajouté des éléments que j’ai trouvés dans l’excellent ouvrage de Vladimir Propp,
Les racines historiques du conte merveilleux (3), où sont décrits les rites universels du passage dans l’au-delà. Voici quelques exemples cliniques.
1. « LE GRAND-PÈRE S’EN EST ALLÉ... »
Une patiente m’avait raconté la place importante qu’avait occupé dans sa vie son « grand-père adoptif », et comment adolescente elle lui avait rendu visite un 14 juillet. Il lui avait donné 3 000 francs et dit : « Va t’amuser avec les autres jeunes qui font la fête.» Le lendemain matin, venant le voir, elle avait appris sa mort. Il lui faisait des cadeaux, elle ne lui avait jamais rien donné, et elle l’avait quitté pour aller s’amuser ! Je lui proposai d’aller rencontrer ce grand-père. Elle suivit un long chemin jusqu’à lui et se mit à pleurer.
- Thérapeute : « Faites-lui un cadeau.
- Patiente : Il ne peut rien prendre : que des souvenirs.
- Th.: Donnez lui des souvenirs...
- P. : (après quelques instants)... Il s’en est allé ! » Et je lui fis reprendre en sens inverse le long chemin. En sortant de transe, son visage était apaisé, comme illuminé, elle me remercia intensément.
2. « MA FILLE ME MANQUE... »
Parfois, ce n’est pas si simple. Une de mes patientes en est l’exemple. Madame X., 73 ans, est venue me consulter pour des pulsions boulimiques à chaque contrariété. Dès la première consultation le 17 septembre 2018 , elle signale que cinquantequatre ans auparavant, un 19 septembre, elle a perdu un enfant âgé d’un jour et que c’était « un enfant de l’inceste » (elle était enceinte de son beau-père). Nous avons fait trois séances d’hypnose, les pulsions alimentaires ont diminué. Quand elle revient en janvier 2019, elle ne me parle que de décès : plusieurs sont récents dans son entourage, et dans son histoire, son père est mort en 1976...
- P. : « J’avais 31 ans, je ne m’en suis jamais remise ; tous les matins j’embrasse sa photo... j’ai alors pris 11 kilos » (aménorrhée, boulimie...). Je lui propose alors d’installer en hypnose un « cimetière intérieur », d’y installer tous ses défunts, de décorer leur tombe et de leur dire adieu. En février, elle me raconte qu’elle n’a pu installer dans le cimetière intérieur sa fille, morte après un seul jour de vie. Rentrée chez elle, elle est retournée en autohypnose dans le cimetière intérieur pour pouvoir l’y placer.
- P. : « Ma fille me manque. » Lorsque je la revois en mars sa plainte persiste.
- P. : « Ma fille me manque. »
- Th. : Je vous propose d’aller (en hypnose) la rencontrer au pays des morts. Quand elle a atteint le pays des morts, je la laisse rencontrer son bébé, sans intervenir. En sortant de transe, elle me dit :
- P. : C’était trop fort : je lui ai dit “Maman reviendra”... » Après cette séance, je lui propose de reprendre le travail en HTSMA, enseignée par Eric Bardot et son équipe (4). Dans cette technique, je suis à côté de ma patiente qui garde les yeux ouverts et je lui montre ma main « comme un écran de téléphone portable », je partage sa transe : ce qu’elle fait apparaître de son imaginaire m’est en partie accessible par accordage, je ressens une partie de ses émotions. Voici quelques extraits de cette séance...
- Th. : « Votre fille que vous voyez dans son berceau (je lui montre la paume de ma main), qu’est-ce qu’elle peut vous dire ?
- P. : Maman, je t’aime.
- Th. : Qu’est-ce que vous avez à lui dire ?
- P. : Mes regrets de n’avoir pu la récupérer.
- Th. : Vous pouvez lui parler directement ?
- P. : Maman aussi t’aime et te garde auprès de son coeur... Je n’ai jamais su dire “je t’aime”.
- Th. : Vous venez de dire “près de mon coeur” : portez attention à ce “près de mon coeur” (elle a une bouffée de chaleur).
- Th. : Et sur l’écran ?
- P. : Toujours la même image, on lui mettait des masques respiratoires, et on l’a emmenée à Necker.
- Th. : Elle est encore là ? Elle a d’autres choses à vous dire ?
- P. : Je ne sais pas, j’espère qu’elle m’a pardonné.
- Th. : Demandez lui.
- P. : Est-ce que tu as pardonné à Maman ?
- Th. : Elle vous a dit ?
- P. : Je pense que oui.
- Th. : Vous l’avez entendue ?
- P. : Pas encore.
- Th. : Peut-être que vous pouvez l’entendre ?
- P. : Est-ce que...
- Th. : Je l’entends dire autre chose, aussi puis-je vous le dire ?... “Maman, pardonne-moi”...
- P. : ...“De partir et te laisser avec ce chagrin”...
- Th. : Est-ce que vous lui pardonnez ?
- P. : Je te pardonne ma petite chérie... » Elle sourit un peu, je rapproche ma main, elle ferme ses yeux, un temps se passe, ma main très lentement vient toucher sa poitrine comme pour y déposer la petite fille...
Lorsque je la revois un mois après, elle me dit :
-P. : « J’ai l’impression de ne plus être seule, d’avoir intégré ma fille. Je ne dis plus “ma fille me manque”, j’ai l’impression qu’elle vit en moi, ça me rend moins malheureuse. »
Parfois la rencontre avec le défunt peut apparaître en fin d’une séance d’HTSMA, lorsque le thérapeute invite le patient à inscrire cette expérience thérapeutique sécure dans ses relations sociales : « Regardons qui vient partager cette belle expérience avec vous. » En voici deux exemples.
1. « MAMAN JE T’AIME, TU ME MANQUES... »
Pour lire la suite et vous abonner à la Revue Hypnose & Thérapies brèves n°67
Comment apaiser le manque et la souffrance quand la mort nous a séparé d’un(e) de nos proches ? En « rencontrant » la personne défunte pour faire son deuil grâce à la transe hypnotique.
Pour peu que le praticien se dégage des postulats implicites concernant les deuils, les morts, les rites, il pourra reconnaître que certains de ses patients poursuivent avec leurs défunts une relation d’attachement qui va bien au-delà du deuil. Ceci nécessite que le praticien considère comme son patient les défunts comme des êtres, même si leurs modalités d’existence ne sont pas comparables à celles des vivants.
Il y a bien des années, récemment formé à l’hypnose, j’avais accompagné en hypnose une de mes patientes souffrant de douleurs chroniques et de dépression. Un jour elle me dit : « Je ne peux plus aller dans la chambre en Crête (c’était le lieu sûr qu’elle avait choisi), car mon fils y vient et me tracasse(son fils était mort d’une overdose d’héroïne). » Je lui répondis ce que j’avais retenu d’un voyage à Madagascar : dans les rites funéraires, il y a ce moment où le mort, dont le cadavre a été veillé plusieurs jours et nuits, s’entend dire : « Maintenant il est temps pour toi de rejoindre les morts et de t’éloigner de notre village : ne t’approche pas ! Ne viens jamais perturber les vivants ! » Lors de la consultation suivante, elle me raconta avoir rêvé de son fils et l’avoir prié de la laisser tranquille dans son lieu de sécurité où elle pouvait désormais aller en autohypnose.
En décembre 2018, j’ai suivi l’enseignement de Claude Virot et j’ai acquis la conviction que des problèmes non réglés avec un ou des défunt(s) sont source ou entretien de nombreux symptômes : douleurs chroniques, trouble des conduites alimentaires, anxiété, etc. Parmi les exercices élaborés par Claude Virot, il en est un qui est particulièrement délicat à mettre en oeuvre. C’est la mise en scène d’une rencontre avec le défunt. Il nécessite que la relation thérapeutique ait été bien établie dans les consultations précédentes et que la confiance du patient dans la relation ait été régulièrement explorée ; le thérapeute doit bien comprendre son patient : beaucoup de respect et de doigté sont requis
Pourquoi rencontrer le défunt ? Parce qu’il est parti trop vite et que le patient n’a pu lui dire au revoir et lui dire qu’il l’aimait, parce qu’il n’a pu assister aux derniers moments du parent mourant, ou parce que quelque chose d’important n’a pu lui être dit, un geste indispensable a manqué, le patient vit avec regret ou culpabilité. La mise en scène proposée par Claude Virot est très précise, elle est bâtie sur des éléments essentiels des représentations du monde des morts. Ces représentations sont communes à de nombreuses cultures. La mise en scène permet au patient d’arriver devant son défunt en sécurité. J’y ai ajouté des éléments que j’ai trouvés dans l’excellent ouvrage de Vladimir Propp,
Les racines historiques du conte merveilleux (3), où sont décrits les rites universels du passage dans l’au-delà. Voici quelques exemples cliniques.
1. « LE GRAND-PÈRE S’EN EST ALLÉ... »
Une patiente m’avait raconté la place importante qu’avait occupé dans sa vie son « grand-père adoptif », et comment adolescente elle lui avait rendu visite un 14 juillet. Il lui avait donné 3 000 francs et dit : « Va t’amuser avec les autres jeunes qui font la fête.» Le lendemain matin, venant le voir, elle avait appris sa mort. Il lui faisait des cadeaux, elle ne lui avait jamais rien donné, et elle l’avait quitté pour aller s’amuser ! Je lui proposai d’aller rencontrer ce grand-père. Elle suivit un long chemin jusqu’à lui et se mit à pleurer.
- Thérapeute : « Faites-lui un cadeau.
- Patiente : Il ne peut rien prendre : que des souvenirs.
- Th.: Donnez lui des souvenirs...
- P. : (après quelques instants)... Il s’en est allé ! » Et je lui fis reprendre en sens inverse le long chemin. En sortant de transe, son visage était apaisé, comme illuminé, elle me remercia intensément.
2. « MA FILLE ME MANQUE... »
Parfois, ce n’est pas si simple. Une de mes patientes en est l’exemple. Madame X., 73 ans, est venue me consulter pour des pulsions boulimiques à chaque contrariété. Dès la première consultation le 17 septembre 2018 , elle signale que cinquantequatre ans auparavant, un 19 septembre, elle a perdu un enfant âgé d’un jour et que c’était « un enfant de l’inceste » (elle était enceinte de son beau-père). Nous avons fait trois séances d’hypnose, les pulsions alimentaires ont diminué. Quand elle revient en janvier 2019, elle ne me parle que de décès : plusieurs sont récents dans son entourage, et dans son histoire, son père est mort en 1976...
- P. : « J’avais 31 ans, je ne m’en suis jamais remise ; tous les matins j’embrasse sa photo... j’ai alors pris 11 kilos » (aménorrhée, boulimie...). Je lui propose alors d’installer en hypnose un « cimetière intérieur », d’y installer tous ses défunts, de décorer leur tombe et de leur dire adieu. En février, elle me raconte qu’elle n’a pu installer dans le cimetière intérieur sa fille, morte après un seul jour de vie. Rentrée chez elle, elle est retournée en autohypnose dans le cimetière intérieur pour pouvoir l’y placer.
- P. : « Ma fille me manque. » Lorsque je la revois en mars sa plainte persiste.
- P. : « Ma fille me manque. »
- Th. : Je vous propose d’aller (en hypnose) la rencontrer au pays des morts. Quand elle a atteint le pays des morts, je la laisse rencontrer son bébé, sans intervenir. En sortant de transe, elle me dit :
- P. : C’était trop fort : je lui ai dit “Maman reviendra”... » Après cette séance, je lui propose de reprendre le travail en HTSMA, enseignée par Eric Bardot et son équipe (4). Dans cette technique, je suis à côté de ma patiente qui garde les yeux ouverts et je lui montre ma main « comme un écran de téléphone portable », je partage sa transe : ce qu’elle fait apparaître de son imaginaire m’est en partie accessible par accordage, je ressens une partie de ses émotions. Voici quelques extraits de cette séance...
- Th. : « Votre fille que vous voyez dans son berceau (je lui montre la paume de ma main), qu’est-ce qu’elle peut vous dire ?
- P. : Maman, je t’aime.
- Th. : Qu’est-ce que vous avez à lui dire ?
- P. : Mes regrets de n’avoir pu la récupérer.
- Th. : Vous pouvez lui parler directement ?
- P. : Maman aussi t’aime et te garde auprès de son coeur... Je n’ai jamais su dire “je t’aime”.
- Th. : Vous venez de dire “près de mon coeur” : portez attention à ce “près de mon coeur” (elle a une bouffée de chaleur).
- Th. : Et sur l’écran ?
- P. : Toujours la même image, on lui mettait des masques respiratoires, et on l’a emmenée à Necker.
- Th. : Elle est encore là ? Elle a d’autres choses à vous dire ?
- P. : Je ne sais pas, j’espère qu’elle m’a pardonné.
- Th. : Demandez lui.
- P. : Est-ce que tu as pardonné à Maman ?
- Th. : Elle vous a dit ?
- P. : Je pense que oui.
- Th. : Vous l’avez entendue ?
- P. : Pas encore.
- Th. : Peut-être que vous pouvez l’entendre ?
- P. : Est-ce que...
- Th. : Je l’entends dire autre chose, aussi puis-je vous le dire ?... “Maman, pardonne-moi”...
- P. : ...“De partir et te laisser avec ce chagrin”...
- Th. : Est-ce que vous lui pardonnez ?
- P. : Je te pardonne ma petite chérie... » Elle sourit un peu, je rapproche ma main, elle ferme ses yeux, un temps se passe, ma main très lentement vient toucher sa poitrine comme pour y déposer la petite fille...
Lorsque je la revois un mois après, elle me dit :
-P. : « J’ai l’impression de ne plus être seule, d’avoir intégré ma fille. Je ne dis plus “ma fille me manque”, j’ai l’impression qu’elle vit en moi, ça me rend moins malheureuse. »
Parfois la rencontre avec le défunt peut apparaître en fin d’une séance d’HTSMA, lorsque le thérapeute invite le patient à inscrire cette expérience thérapeutique sécure dans ses relations sociales : « Regardons qui vient partager cette belle expérience avec vous. » En voici deux exemples.
1. « MAMAN JE T’AIME, TU ME MANQUES... »
Pour lire la suite et vous abonner à la Revue Hypnose & Thérapies brèves n°67
Dr MICHEL RUEL
Médecin des Hôpitaux, ancien chef de service de Médecine interne, s’est consacré à la formation à l’hypnose de professionnels de santé en fondant l’ODPC 7097, pour les soignants hospitaliers et les professionnels de ville (https:// seformerhypnose.fr). Vice-président de l’AFHYP, il a publié Se soigner avec l’hypnose et l’autohypnose (Leduc.s Editions, 2017).
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- Dans un très beau texte, drôle et subtil, Virginie Lagrée rend hommage à la créativité et à l’éthique des familles d’accueil thérapeutique adultes. Elle nous montre, à partir de nombreux exemples, toutes les stratégies développées par ces familles, en lien avec une fine observation des relations tissées au fil de la vie quotidienne. Connaissant bien la pratique de l’accueil familial, devant la qualité de la prise en charge de tous ces patients, pour la plupart psychotiques, on peut s’étonner du peu de services de cette nature dans la psychiatrie publique. Un joli moment d’émotion et de réflexion sur la capacité de chacun à faire confiance à son inconscient.
- Julien Betbèze : Edito : Didier Michaux, chercheur et passeur de l’hypnose
- Quel plaisir d’accueillir dans ce n°67 la réflexion de Dominique Megglé sur la manière de comprendre la psychopathologie à partir de l’hypnose. Il décrit dans les peurs névrotiques le rôle majeur de la peur de l’oubli, de la peur de la nouveauté, et le rôle de l’hypnose profonde pour les traverser. Il souligne l’importance de la ratification et de la qualité relationnelle et développe une hypnopathologie passionnante sur la compréhension de ces différents troubles psychiatriques.
Michel Ruel nous fait part de son expérience sur le travail avec les endeuillés. Il souligne l’inventivité des hypnothérapeutes français pour retrouver un lien avec les personnes disparues, lien indispensable pour faire un travail de deuil et favoriser un nouveau départ.
Bogdan Pavlovici nous fait découvrir une approche novatrice en pédopsychiatrie pour rentrer en contact et faire lien avec tous ces enfants réticents qui peinent à s’investir dans une dynamique de soins. A travers l’histoire de Nicolas, 9 ans, il décrit le rôle de la transe hypnotique dans l’écriture des lettres envoyées par le thérapeute, et leur effet thérapeutique en retour chez l’enfant et sa famille.
En couverture : Lisa Bellavoine : Créer le regard
Espace Douleur douceur
. Gérard Ostermann : Edito : Les arbres de l’infinie douleur
. Dans « Douleur d’amputation », Véronique Betbèze détaille les deux séances d’hypnose qui lui ont permis de remettre en mouvement un patient amputé.
. Magali Farrugia nous explique comment l’hypnose peut compléter l’accompagnement d’une patiente en soins palliatifs et détaille les séances avec une patiente atteinte d’un cancer de l’estomac. Un chemin vers les étoiles.
. David Ogez et Maryse Aubin nous invitent à pratiquer l’autohypnose. A travers le récit de Maryse, patiente en clinique de gestion de la douleur au Québec, nous apprenons comment un programme d’entraînement à l’autohypnose qui vise à réduire les douleurs chroniques des patients et réduire la prise en charge de médication opioïde est mis en place.
. Un hommage à Didier Michaud, chercheur et passeur de l’hypnose qui vient de nous quitter. Isabelle Ignace, Yves Halfon, Jean-Marc Benhaiem, Brigitte Lutz, François Thioly, Gaston Brosseau, Sophie Cohen.
Rubriques :
. Quiproquo : Stefano Colombo et Mohand Chérif Si Ahmed : Le deuil
Culture du monde :
. Nicolas D’Inca : Se libérer du paradoxe – Du zen à l’école de Palo Alto
. Bonjour et après : Sophie Cohen : Le poids du couple… gagner en légèreté
Les grands entretiens : Rubin Battino interviewé par Gérard Fitoussi
Crédit Photos © Lise Bellavoine
- Julien Betbèze : Edito : Didier Michaux, chercheur et passeur de l’hypnose
- Quel plaisir d’accueillir dans ce n°67 la réflexion de Dominique Megglé sur la manière de comprendre la psychopathologie à partir de l’hypnose. Il décrit dans les peurs névrotiques le rôle majeur de la peur de l’oubli, de la peur de la nouveauté, et le rôle de l’hypnose profonde pour les traverser. Il souligne l’importance de la ratification et de la qualité relationnelle et développe une hypnopathologie passionnante sur la compréhension de ces différents troubles psychiatriques.
Michel Ruel nous fait part de son expérience sur le travail avec les endeuillés. Il souligne l’inventivité des hypnothérapeutes français pour retrouver un lien avec les personnes disparues, lien indispensable pour faire un travail de deuil et favoriser un nouveau départ.
Bogdan Pavlovici nous fait découvrir une approche novatrice en pédopsychiatrie pour rentrer en contact et faire lien avec tous ces enfants réticents qui peinent à s’investir dans une dynamique de soins. A travers l’histoire de Nicolas, 9 ans, il décrit le rôle de la transe hypnotique dans l’écriture des lettres envoyées par le thérapeute, et leur effet thérapeutique en retour chez l’enfant et sa famille.
En couverture : Lisa Bellavoine : Créer le regard
Espace Douleur douceur
. Gérard Ostermann : Edito : Les arbres de l’infinie douleur
. Dans « Douleur d’amputation », Véronique Betbèze détaille les deux séances d’hypnose qui lui ont permis de remettre en mouvement un patient amputé.
. Magali Farrugia nous explique comment l’hypnose peut compléter l’accompagnement d’une patiente en soins palliatifs et détaille les séances avec une patiente atteinte d’un cancer de l’estomac. Un chemin vers les étoiles.
. David Ogez et Maryse Aubin nous invitent à pratiquer l’autohypnose. A travers le récit de Maryse, patiente en clinique de gestion de la douleur au Québec, nous apprenons comment un programme d’entraînement à l’autohypnose qui vise à réduire les douleurs chroniques des patients et réduire la prise en charge de médication opioïde est mis en place.
. Un hommage à Didier Michaud, chercheur et passeur de l’hypnose qui vient de nous quitter. Isabelle Ignace, Yves Halfon, Jean-Marc Benhaiem, Brigitte Lutz, François Thioly, Gaston Brosseau, Sophie Cohen.
Rubriques :
. Quiproquo : Stefano Colombo et Mohand Chérif Si Ahmed : Le deuil
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