Le caractère diffus et la diversité des symptômes orientent vers des causes ou des mécanismes ayant des répercussions générales sur l’organisme :
-Troubles des neuromédiateurs.
-Dysfonctionnement de l’axe hypothalamo hypophysaire.
-Perturbation du métabolisme cellulaire.
-Perturbations du système digestif : augmentation de la perméabilité intestinale, multi-intolérances alimentaires…
-Stress oxydatif.
Certains toxiques métalliques agissent sur ces mécanismes. Ils pourraient être impliqués dans un certain nombre de fibromyalgies en tant qu’élément déclencheur ou comme amplificateur. Le nickel et le mercure sont aujourd’hui les plus grands suspects.
Les métaux lourds ou éléments traces métalliques
Le terme métaux lourds n’a pas de fondement scientifique, on lui préfère aujourd’hui celui d’éléments traces métalliques (ETM). Certains ETM, comme le fer et le cuivre, ont une fonction reconnue dans l’organisme. Trois ETM n’ont aucun rôle biologique positif connu et peuvent déclencher des maladies graves : le mercure, le plomb et le cadmium. La toxicité des autres ETM dépend de leur concentration ou de la sensibilité individuelle.
Les métaux pénètrent dans l’organisme où ils y diffusent, puis ils sont plus ou moins éliminés dans les urines, les selles, la peau ou les cheveux. Ils peuvent pénétrer par voie cutanée, respiratoire, digestive et par injections (solvant). Avec les années, nous sommes de plus en plus exposés, en raison de l’utilisation médicale très importante (dentisterie, prothèses, implants) et de l’augmentation de la pollution.
Certains, comme le mercure, sont particulièrement liposolubles (solubles dans les graisses), ils ont donc tendance à s’accumuler dans le tissus nerveux très riches en acides gras, avec un risque d’y déclencher des réactions immunitaires. D’autres peuvent se combiner à des protéines et modifier leurs propriétés. Nous ne sommes pas égaux face aux métaux en raison des variations individuelles des capacités de détoxification. L’élimination rénale, biliaire, capillaire dépend bien entendu du bon fonctionnement de ses émonctoires (terme désignant les organes excréteurs : le foie, la vésicule biliaire, la peau, les reins, les poumons). Il est intéressant de noter que l’augmentation importante de mercure dans les cheveux ne signifie pas une intoxication, mais une bonne capacité a` éliminer ce métal toxique. En cas d’exposition au mercure, il faut plutôt s’inquiéter si celui-ci est présent en faible quantité dans les cheveux.
MÉCANISMES D’INTOXICATION
•Immunitaire
Un peu comme lors du contact avec un virus, le corps réagit lors de l’introduction d’un métal. Lors de sa pénétration dans l’organisme, le métal se fixe sur une protéine ou dans une structure membranaire, ce qui peut déclencher une réaction lymphocytaire soit directement sur le complexe formé, soit en produisant des anticorps, qui vont se fixer sur le complexe avec activation des macrophages.
Modification de la flore bactérienne intestinale : les bactéries sont sensibles aux ETM. Certaines sont capables d’accumuler jusqu’à 30 fois leur poids en métal. Ceci peut perturber l’action des globules blancs pour détruire ces bactéries.
•Interférence avec les oligoéléments
L’équilibre des minéraux intervenant dans les fonctionnements enzymatiques peut être perturbé par l’introduction d’ETM toxiques, comme le plomb ou le mercure, ou par un excès d’ETM.
Blocage enzymatique : le mercure a la particularité de se substituer à d’autre métaux utiles pour les réactions enzymatiques et de bloquer leur efficacité. Au niveau digestif par exemple, il empêche les enzymes digestives de dégrader les aliments pour permettre leur digestion et leur assimilation. Le plomb bloque aussi de nombreuses enzymes.
Ces interférences avec les autres oligoélements ont aussi un impact au niveau du fonctionnement des gènes. Ceci explique une altération du fonctionnement cellulaire et organique à de très nombreux niveaux.
•Effet hormone like
Certains ETM miment les effets de certaines hormones avec les conséquences que l’on peut imaginer.