De même, nos cellules hépatiques captent, dans les liquides qui les baignent, de nombreuses molécules dans le sang issu de toute la partie de notre corps située sous le diaphragme. Elles stockent des sucres pour les libérer un peu avant notre repas, afin que le reste de notre système digestif puisse préparer les enzymes nécessaires. Tout ce sang veineux qui s’épand dans le foie doit remonter dans le cœur. En position couchée cet écoulement se fait naturellement. Par contre, si ce sang veineux doit lutter contre la pesanteur, il doit être propulsé par une contraction musculaire qui part de nos pieds, se propage à notre ventre et se termine par une expiration de notre thorax…Ainsi que cette revue l’a expliqué maintes fois, en position érigée, seuls les pieds décalés permettent d’accomplir ces tâches automatiquement. Vos pieds symétriques s’y opposent que vous soyez assis, accroupi ou debout.
Hélas, dès que le foie s’engorge de sang veineux, il souffre et s’enflamme, puis les molécules émises par cette inflammation diffusent au muscle psoas droit et au diaphragme car ces deux organes touchent le foie. Il en résulte une inflammation, une souffrance et un spasme de ces deux muscles empêchant de bouger certaines articulations mobilisées par ces muscles. Même si ces dysfonctions articulaires passent souvent inaperçues, elles s’opposent aux effets cholagogues et cholérétiques du foie (sécrétion et excrétion de la bile). La fiche initiation a`l’ostéopathie permet, à ceux qui le désirent, d’apprendre ou de perfectionner des techniques qui dépistent les dysfonctions en quelques secondes. Ainsi découvrez vos possibilités et leurs limites pour :
DÉPISTER UNE SOUFFRANCE HÉPATIQUE
Des cellules, appelées neurones, régulent nos organes. Par certaines de leurs expansions, appelées axones, ces neurones explorent et régissent leur environnement. Tous les organes recevant leurs axones sensitifs du même espace intervertébral au même moment partagent des réflexes communs et constituent, ainsi, un métamère. Ces neurones gardent des rapports privilégiés entre eux, tout au long de leur existence. Dès lors, au-delà d’un certain seuil, l’atteinte d’un organe affecte d’autres organes de son métamère, et réciproquement. Une douleur à la palpation du foie se manifeste donc également par un cordonmyalgique (induration douloureuse d’un faisceau musculaire),et ses tendinites, leur épidermalgie et sa dermalgie,(épaississement dur et douloureux de l’épiderme et du derme). Si cette propagation de la dysfonction par les neurones constitue, indiscutablement, une des causes perturbant certains points d’acupuncture, elle ne suffit pas à les expliquer tous.
Aux réflexes métamériques s’ajoutent souvent la diffusion des molécules inflammatoires, et la propagation des contraintes mécaniques, électriques… Par exemple, aux points métamériques de la souffrance hépatique s’ajoute systématiquement une douleur du fémur droit, là où s’attache le muscle psoas qui se spasme au contact cette souffrance hépatique. Le foie touchant aussi la coupole droite du diaphragme, la crispation des es fibres musculaires impose un abus des respirations par les épaules et/ou par le rachis, avec douleur à la jonction entre la nuque et l’épaule droite. Pour poser le diagnostic de souffrance hépatique tout ce tableau doit être présent, pour le trouver référez-vous à la fiche initiation à l’ostéopathie,gratuitement disponible sur le site de cette revue.
Les capacités d’autoguérison de l’organisme lui permettent souvent de rapidement guérir son foie. Mais il arrive aussi que la souffrance hépatique perdure car elle détériore, notamment, l’activité du muscle diaphragme qui contribue à la guérir. La plupart des dysfonctions hépatiques ne se compliquent pas.Parfois, des reflux du contenu digestif provoquent des infections avec leur cortège de complications (sable, calculs, cholécystites,pancréatites, etc.). La cause la plus fréquente de ces complications reste une mauvaise position aux toilettes,comme le laisse supposer la superbe étude de Sikirov. D’ailleurs la non satisfaction des besoins des cellules favoriserait leur inflammation et même leur mutation avec risque de cancérisation ainsi que l’a fort bien démontré M. Ramdam.Pour ces raisons et pour toutes celles qu’évoque cette rubrique depuis des années, nous devons utiliser les stratégies gestuelles adaptées à chaque circonstance. Aussi en présence d’une souffrance hépatique il faut :
DRAINER LE FOIE
Déambulez conformément à votre humeur du moment. Puis arrêtez-vous devant une glace, la jambe droite devant et décalée dans votre position naturelle de marche. Baissez-vous à peine, juste pour vous sentir dans une position d’équilibre vous permettant de partir, instantanément, dans n’importe quelle direction.Portez le poids de votre corps sur votre pied droit et respirez plusieurs fois à fond, faites de même en portant le poids de votre corps sur votre pied gauche. Choisissez le pied d’appui qui vous permet de ne respirer qu’avec votre thorax et surtout pas du tout avec vos épaules, ni avec votre ventre. Si quelqu’un vous pousse un peu latéralement des deux côtés, vous vérifierez aussi que vous êtes plus stable, si votre poids est porté par votre pied d’appui. Alors seulement, ancrez vos orteils, jusqu’à percevoir la surprenante sensation de vous enfoncer dans le sol.
Et laissez cette tension musculaire gagner, de bas en haut,tous les muscles de vos deux jambes, puis votre anus. Puis, en soufflant tout l’air que vous pouvez, contractez au maximum tous les muscles qui entourent votre abdomen pour rétracte le plus possible votre ventre. A cette phase, attention, ne bloquez pas les muscles de l’intérieur de votre ventre, vous empêcheriez l’étape suivante. Au bout de votre expiration, ne relâchez rien, mais faites entrer un peu d’air dans vos poumons en écartant un peu vos côtes tout en avançant à peine votre sternum.