Comme toute émotion négative, la peur génère une tension du corps et des sécrétions neuro-hormonales .
Plus cette peur est envahissante, plus nous serons tendus, plus les médiateurs chimiques libérés seront importants et plus leurs effets nocifs se feront ressentir.
Si nous ne faisons rien, la plupart du temps, l’état s’aggrave et les tensions persistantes vont provoquer des symptômes.
Des symptômes généraux physiques peuvent dominer le tableau comme de la fatigue, de l’épuisement, des douleurs diffuses, des vertiges, des tremblements, des sueurs mais des symptômes locaux, dépendant de la localisation des tensions, comme des oppressions thoraciques, des serrements de gorge, des céphalées de tension, des douleurs abdominales, des palpitations, pour ne citer que les plus courants peuvent aussi apparaître.
Il y a aussi des signes mentaux, avec au premier chef, l’anxiété, l’angoisse, la peur de la peur, la peur de mourir dans les peurs panique, la peur de la perte de contrôle de son comportement.
Ces troubles psychologiques aggravent les signes physiques et le cercle vicieux est bien enclenché. Les peurs dont on parle sont les peurs irrationnelles. Même si à l’origine un véritable danger a pu les provoquer, elles sont ressenties ensuite en l’absence de celui-ci. Il suffit d’une situation qui rappelle ce danger pour créer un malaise identique.
Que dit la psychologie scientifique à ce sujet ?
Situation-croyance – émotion et sensation – comportement et ses conséquences
Par exemple, Arnault ne s’est jamais inquiété de la proximité d’un chien qui lui semblait avenant.
Sa croyance plus ou moins consciente était qu’un chien d’aspect sympathique ne pose pas de problème. Ce que la réalité lui a souvent confirmé. Et voilà qu’un de ces chiens se rue sur lui sauvagement, le blessant et lui provoquant la peur de sa vie avec son cortèges de réactions.
Il intègre inconsciemment la croyance que tous les chiens sont dangereux et dès lors, la simple vue d’un chien crée en lui un malaise avec de nombreux symptômes, même si le danger n’est pas imminent.
La psychologie scientifique appliquée à la psychothérapie se nomme thérapie comportementale et cognitive (TCC).
Dans le cas d’Arnault, elle va tenter d’ébranler sa croyance qui lui fait croire que tous les chiens sont dangereux et ensuite le confronter aux situations anxiogènes en imagination et ensuite dans la réalité.