Hypnose, Relaxation et Sophrologie vus par Le Figaro Magazine. Un bien mauvais article.

Les méthodes de relaxation sont légion, mais la meilleure reste celle… qui vous convient le mieux !

Parmi les méthodes de relaxation connues, y compris dans le monde médical, l’hypnose représente une valeur sûre.

Arrêtons de dire n'importe quoi ! L'hypnose n'a jamais été une méthode de relaxation. Pensez-vous que l'urgentiste dans son ambulance demande au patient choqué, avec une tension basse, de se relaxer ?

Il existe plusieurs écoles, mais le principe reste le même : l’individu est plongé (désolé, mais on ne plonge pas un individu ! D'abord, ce ne sont pas des individus, mais des patients, ensuite, "plonger" à une connotation péjorative. Pensez-vous que l'on plonge nos patients comme un homard... ?) dans un état dit « de veille » (êtes-vous réellement sûr du terme de "veille" ?) afin de faciliter la communication entre ce que l’on appelle couramment le conscient et le subconscient. (Vous parlez de subconscient, et plus loin d'inconscient, pouvez-vous nous expliquer alors la différence ?) Ainsi, le patient se coupe du monde, ( désolé, mais on se coupe pas du monde, et puis "couper" a une connotation encore trop péjorative, quand on se coupe, ça fait mal) guidé par un thérapeute qui l’aide à se centrer sur ses émotions et ses sensations. L’hypnose de relaxation ( bon sang, où avez-vous trouvé ce terme ? D'où viennent vos sources ?) garde la personne partiellement éveillée, avec pour effets un relâchement de certains muscles, voire une diminution de la tension artérielle.

Les techniques de relaxation musculaire ont, elles aussi, fait leur preuve. L’une des plus réputées est celle de Jacobson, créée dans les années 1930 par le neurophysiologiste Edmund Jacobson. Partant du constat qu’une tension musculaire entraîne une tension psychique, sa technique consiste à localiser puis à détendre progressivement des groupes musculaires au moyen d’exercices simples à pratiquer. La méthode a l’avantage d’être praticable en parfaite autonomie par quiconque sentirait le besoin de se détendre. Le sujet peut alors adapter ses exercices pour mieux gérer ses douleurs. Fichtre diantre ! Vous nous servez une technique du début du 20ème siècle ! C'était au début de ma carrière que je parlais de Jacobson , depuis 15 ans je ne l'aborde plus dans mon enseignement.

Une autre technique de relaxation, moins physique mais tout aussi efficace, est celle que l’on appelle le Training Autogène de Schultz (TAS), créée par Johanne Heinrich Schultz, un psychiatre allemand du début du XXème siècle. Proche de ce que l’on pourrait appeler l’autohypnose, le TAS se décompose en plusieurs étapes qui permettent à un individu de se focaliser sur des sensations de bien-être localisées sur une partie du corps, puis de les diffuser peu à peu, produisant un effet relaxation.
Fichtre diantre bis ! Là, vous nous servez une autre technique encore plus ancienne, de l'époque 14-18. Relisez mes écrits du siècle dernier, la technique du TAS est certes intellectuellement intéressante, mais inabordable aujourd'hui, dans notre monde moderne puisque beaucoup trop longue à apprendre (6 mois)

Solliciter ses propres ressources.
Souvent confondue avec l’hypnose, mais pourtant radicalement différente, la sophrologie a, elle aussi, fait ses preuves dans le domaine du bien être. Cette technique est une synthèse de l’hypnose et des techniques de Jacobson et Schultz, conçue en 1960 par Alfonso Caycedo, un psychiatre et neurologue colombien. Là où l’hypnose est considérée comme impérative (on est « soumis » à un thérapeute, la sophrologie est quant à elle permissive : on parle même d’un patient « sophronisé ».

Depuis quand, est-on "soumis" à un hypnothérapeute ? Depuis quand la sophrologie est-elle plus permissive ? Pour avoir enseigné pendant des années, à la fois la sophrologie et l'hypnose, permettez-moi de vous poser un carton rouge ! Ceci est de la désinformation, l'hypnose est bien plus permissive que la sophrologie. Mais peut-être n'avez-vous pas eu le temps de lire cette FAQ sur l'hypnose écrite il y a plus de 15 ans http://www.hypnose-therapeutique.com/questions/index1.htm pour écrire votre article ?

Les deux techniques peuvent être utilisée pour traiter plus ou moins le même problème, arrêter de fumer, par exemple.
Si la sophrologie était efficace pour traiter le tabagisme, cela se saurait !... Tout comme l'hypnose d'ailleurs

Mais là où l’hypnose va solliciter des ressources insconscientes pour le résoudre, la sophrologie permet au sujet de renforcer consciemment ses propres mécanismes afin d’y faire face. Plus proche de la méditation zen, la sophrologie est moins immédiate que l’hypnose, mais elle évite de trop bousculer l’identité psychique d’une personne.
Ce qui voudrait dire monsieur le journaliste que l'hypnose bouscule l'identité psychique d'une personne ? Depuis quand, un patient sur la table d'opération, avec à ses côtés un anesthésiste pratiquant l'hypno-sédation, a-t-il son identité psychique bousculée ? Depuis quand, les patients dont le dentiste pratique l'hypnose, sont-ils aussi bousculés psychiquement ?

Cette liste n’étant pas exhaustive, il est bon de noter qu’il existe d’autres moyens pour se relaxer. Le yoga, la méditation, la réflexologie (technique proche de l’acupuncture), (en quoi la réflexologie est-elle proche de l'acupuncture ?) mais également les massages, qu’ils soient à but thérapeutique, et donc effectués par un masseur-kinésithérapeute agréé, (ce qui veut dire qu'il y a des masseurs-kinésithérapeutes non agréés alors ? Non, monsieur le journaliste pas très bien documenté, les masseurs-kinésithérapeutes sont TOUS Diplômés d'Etat, un MK agréé est donc un pléonasme) et ou qu’ils soient de simples gestes de relaxation. Ces techniques présentent de bons résultats dans la gestion du stress, même si elles ne sont pas totalement reconnues dans la sphère médicale.

En conclusion, Le Figaro devrait laisser aux journalistes spécialisés dans les jeux vidéos s'occuper de cette rubrique, et ceux de la santé écrire sur la santé...

Vincent Jolly pour le journal Le Figaro