LES SUPERFRUITS
La grenade et les baies d’argousier sont consommées depuis des siècles également. Plus récemment, deux fruits ont été importés en Europe : la baie de canneberge originaire d’Amérique du Nord, fruit particulièrement riche en flavonoïdes et le fruit d’acérola, petite cerise d’Amérique du Sud, contenant des teneurs record en vitamine C. Beaucoup plus récemment, des fruits plus exotiques ont été utilisés, en provenance d’Asie (baie degoji, mangoustan), d’Amérique du Sud (baie d’açaï) ou d’Amérique du Nord (baie d’aronia).
La biodisponibilité des polyphénols de superfruits est variable, mais semble bonne pour certains. Ainsi, par exemple, la couleur pourpre foncée des baies d’açaï est due à leur concentration en anthocyanines (env 320 mg/100g). Ces polyphénols sont rapidement absorbés par l’homme, avec un pic d’absorption 2 heures après leur consommation.
L’ACTIVITÉ ANTIOXYDANTE DES SUPERFRUITS
(USDA). Les superfruits présentent une activité antioxydante in vitro bien supérieure aux fruits habituels, comme le raisin.
Au-delà de l’effet in vitro, certains superfruits ont fait l’objet d’études cliniques chez l’homme, confirmant l’effet antioxydant sur des marqueurs biologiques pertinents. Ainsi, par exemple cette étude clinique réalisée chez 13 sujets âgés en moyenne de 64 ans, ayant consommé 250 ml de jus de grenade tous les matins durant 4 semaines. La complémentation a été associée à une augmentation de l’activité antioxydante, mesurée par l’activité dans le plasma de deux enzymes antioxydantes majeures: la catalase et la glutathion peroxydase. Le stress oxydant, quant à lui, a été réduit, objectivé par une réduction du malondialdéhyde et des carbonyles (molécules produites par oxydation des lipides et des protéines, respectivement).
La capacité antioxydante des feuilles et des fruits d’argousier a été démontrée lors de plusieurs études, liée notamment à une restauration des systèmes antioxydants intracellulaires, comme le glutathion réduit et la glutathion peroxydase.