Beaucoup d’entre nous connaissent l’écrivain, auteur prolixe tant au sujet de l’hypnose que de la thérapie de couple, des adolescents, du coaching et de l’application de la systémique en entreprise, ce qui pourrait réduire Jacques-Antoine Malarewicz à une place de thérapeute brillant et expérimenté soucieux de transmission. Moins nombreux sont ceux qui l’ont suivi dans sa démarche, telle qu’elle se révèle dans son livre La Femme possédée qui, si nous y prêtons attention, est la porte d’entrée vers une autre dimension du personnage.
D’origine modeste, de parents suisse et polonais, rien ne semblait le destiner à une brillante carrière d’intellectuel. Il aurait pu devenir un médecin ordinaire, mais, à côté de ses études, Jacques-Antoine s’est très tôt intéressé à d’autres sujets, à la philosophie, à la psychologie. Il a notamment suivi l’enseignement d’ethnopsychiatrie de Georges Devereux. Très vite, il s’est également passionné dans le contexte de ces années 1970 pour l’antipsychiatrie et les différents travaux sur les discours de pouvoir, qu’il s’agisse de l’œuvre d’Ivan Illich, mais aussi de René Girard et Edgar Morin. Notons sa méfiance par rapport à la psychanalyse qu’il ressentait comme une pratique liée à un certain exercice de pouvoir, en opposition avec son souci d’être utile. Après ses études de psychiatrie, il travaillera avec les adolescents dans le cadre de la Fondation santé des étudiants de France, et à la clinique Dupré à Sceaux en tant que chef de service. C’est sur cette base que sa formation en thérapie familiale se poursuivra en Italie qui, de nécessaire, va devenir pour lui un exercice prédominant.
Sa rencontre avec l’hypnose n’interviendra que secondairement. Dans ce cadre, la rencontre avec Jean Godin deviendra une collaboration fructueuse qui fera connaître la pensée de Milton Erickson dans le monde de la psychothérapie. Ce sera aussi l’occasion d’animer un grand nombre de formations. Ses élèves restent marqués par son non-conformisme, par la distance qu’il avait par rapport à ce que beaucoup considéraient comme étant des vérités, même au sujet de l’hypnose, et dont il faisait découvrir la relativité grâce à la virtuosité de ses constructions langagières. La confusion, la surprise, étaient pour lui des outils importants pour déstabiliser les croyances pré-acquises et permettre à ses élèves « d’apprendre à apprendre ». A côté, nous l’avons vu souvent « mouiller sa chemise » avec des patients avec lesquels il travaillait avec une vision que nous pourrions qualifier de « stratégique structuraliste », avec une grande attention donnée au rétablissement des hiérarchies dans une famille.
Source : http://www.hypnose-ericksonienne.org/Hypnotherapeu...
-
Hypnose spirituelle: on considère que c'est dérogatoire à l'exercice de la profession de psychologue.
-
Hypnothérapeutes en mal de patients... La faute à qui ? Aux écoles de formation, à la concurrence ?
-
Corinne et ses peurs. Sophie COHEN. Revue Hypnose et Thérapies Brèves n° 70.
-
Explorer ce qui est bon pour soi. Revue Hypnose et Thérapies Brèves n° 70.
-
La Transe Hypnotique, l’éthique et la liberté.