Les deux sens du mot symptôme sont en mesure de donner les deux grandes orientations de la médecine.
Le premier sens dérive de “semeion” ou signes. Un ensemble d’observations cliniques complétées d’examens complémentaires conduit à circonscrire l’organicité du symptôme et à éradiquer le symptôme par la prise d’un médicament ou d’un acte chirurgical, l’organicité du symptôme étant au centre d’une démarche thérapeutique scientifique.
Le second sens dérive de “synpeptein” ou coïncider, tomber ensemble. Au-delà d’un corps composé d’organes, de muscles et d’os, une grille de lecture corporelle non organique amène à découvrir des coïncidences entre l’apparition d’un symptôme et un événement lésionnel auquel le patient a été confronté. La vie de chacun étant spécifique, le symptôme est un acte de propriétés.
Pour les médecines complémentaires comme la microkinésithérapie, le point de départ est que le patient n’a pas la capacité à absorber un événement difficile générant une pathologie.
Pourquoi un symptôme correspond-il à une désorganisation ?
La désorganisation installant un symptôme fait référence à un ensemble de mémoires issues des origines de la matière et du vivant. Trouver la désorganisation pour un microkinésithérapeute est synonyme de découvertes d’événements lésionnels. L’événement perturbant peut être récent mais aussi ancien. Cela peut être une infection comme une ancienne méningite ou une primo-infection, une toxicité comme une exposition à des pesticides ou insecticides, une émotion comme un décès ou une rupture, un traumatisme physique comme une entorse ou une luxation.
Pour les microkinésithérapeutes, la recherche de coïncidences entre des événements lésionnels et un symptôme utilise une grille de lecture qui est un mixte de connaissances d’acupuncture, d’ostéopathie et d’anatomie comparée entre les espèces ( Muséum d’Histoire Naturelle).