Tout patient souffrant d’acouphènes doit consulter en premier lieu un médecin qui éliminera une cause organique. Le bilan ORL est essentiel. Il permettra d’éliminer ne serait-ce qu’un simple bouchon de cérumen, un catarrhe tubaire conséquence d’une rhinite et d’un dysfonctionnement de la trompe d’Eustache. Il ne faut pas méconnaître une otospongiose ou un neurinome de l’acoustique dont le traitement est chirurgical.
De nombreuses autres causes sont à chercher comme le bruxisme lié à un trouble de l’articulation temporo-maxillaire orientant vers un stomatologiste ou un chirurgien dentiste, lesquels conseilleront une gouttière à porter de préférence la nuit.
Une fois les traitements classiques prescrits et jugés inefficaces, que faire ? Les patients supportent mal le constat d’impuissance de leurs médecins : « Habituez-vous », « Vous les garderez toute votre vie » leur disent-ils. Insatisfaits, ils consultent alors des forums en ligne et les quittent plutôt déprimés.
Peu de praticiens sont formés à la prise en charge intégrant à la fois les versants psychologique et somatique des acouphènes ? Ceci est très regrettable. L'enseignement médical de psychosomatique n'existe pas en France, ou alors il reste trop théorique et n'apprend pas à traiter les malades.
La prise en charge intégrative des patients souffrant d'acouphènes permet de dépister les signes annonciateurs d'un trouble psychosomatique une fois les bilans ORL classiques réalisés. Le bilan psychosomatique tient compte de la récurrence de la plainte.
Plutôt que de demander aux patients de “faire avec”, il est important de rechercher ce qui s’est accumulé au fil des ans dans la vie des patients et qui reste source d’émotions encore aujourd’hui. Il apparaît alors que les patients qui ne “guérissent” pas de leurs symptômes, sont très souvent victimes d’un stress aigu intense, d’un stress chronique ou d’un stress post-traumatique.
Les bruits internes se présentent aussi comme des facteurs de stress surajoutés, “la petite goutte qui fait déborder le vase”. Les troubles anxio-dépressifs précèdent, accompagnent ou sont la conséquence des acouphènes récalcitrants.
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