Même avec la mise au point de molécules révolutionnaires, comme le Taxol ou le Taxotere, utilisées maintenant pour traiter de nombreux types de cancer, l’acupuncture a son rôle à jouer. Elle vient à bout du syndrome mains-pieds, l’un des effets secondaires des nouveaux traitements du cancer, caractérisé par de très fortes douleurs du type brûlures, qu’aucune molécule chimique ne peut neutraliser. « Traiter cet effet secondaire difficilement supportable pour les patients permet de poursuivre l’administration du traitement le plus longtemps possible et à pleines doses, explique Philippe Jeannin. Et donc, d’optimiser les chances de guérison.
La phytothérapie, pour supporter chimio et radiothérapie
Les plantes sont à l’origine de notre médecine actuelle. C’est donc tout naturellement qu’elles trouvent leur place dans les soins complémentaires. « La phytothérapie, souvent couplée avec l’homéopathie, permet de mieux supporter la chimiothérapie, physiquement et psychologiquement, mais aussi de renforcer le terrain, de stimuler l’immunité », explique le Dr Bérangère Arnal, gynécologue, qui prescrit des plantes depuis vingt-cinq ans. Le desmodium protège le foie du traitement agressif qu’est chaque séance de chimiothérapie. Le curcuma potentialise l’action de certaines molécules utilisées en chimiothérapie – mais en perturbe d’autres, met en garde la spécialiste. L’huile essentielle de Niaouli, appliquée immédiatement après une séance de radiothérapie sur la zone irradiée, puis 3 heures après, permet de minimiser les brûlures.