La phytothérapie a également un rôle à jouer en amont – mieux appréhender des examens intrusifs et angoissants comme une biopsie – et en aval – mieux récupérer après une anesthésie générale, par exemple. « Les patients n’ont pas à subir ces examens et ces traitements sans avoir été préparés psychologiquement. » La phytothérapie prend en compte cette détresse psychologique.
Plantes : attention aux interactions !
Le curcuma longa et le kava sont dangereux pour le foie ; l’aristolochia fangchi pour les reins ; les échinacées pour le système cardiovasculaire… D’autres substances interagissent avec le traitement conventionnel en modifiant le métabolisme, diminuant l’efficacité de certaines molécules, augmentant la toxicité d’autres. Le millepertuis, plante couramment utilisée en cas de dépression légère, a un métabolisme hépatique qui peut entrer en compétition avec certains médicaments. Le jus de pamplemousse contient une molécule qui va réduire la transformation de certaines molécules, augmentant leur temps d’action. Les compléments concentrés à base de soja sont contre-indiqués avec l’hormonothérapie du cancer du sein. L’ail, le ginkgo biloba, l’echinacea purpurea, le thé vert, le chardon Marie, la primevère du soir, sont d’autres substances à utiliser avec précaution en fonction du type de chimiothérapie.
Julie Benoit pour France Soir